Le Seigneur des Anneaux - Les Anneaux de Pouvoir : Critique 1.08 Alliés

Date : 15 / 10 / 2022 à 15h00
Sources :

Unification


LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LES ANNEAUX DE POUVOIR

- Date de diffusion : 07/10/2022
- Plateforme de diffusion : Prime Video
- Épisode : Alloyed
- Réalisateur : Wayne Che Yip
- Scénaristes : Gennifer Hutchison ; John D. Payne et Patrick McKay
- Musique : Bear McCreary
- Costume : Kate Hawley
- Photographie : Oscar Faura
- Interprètes : Morfydd Clark ; Benjamin Walker ; Markella Kavenagh ; Robert Aramayo ; Owain Arthur ; Ismael Cruz Cordova.

LA CRITIQUE

La bataille fut éreintante, la suite hésitante, il faut désormais conclure et amener vers une deuxième saison à la destinée encourageante. Le Seigneur des Anneaux – Les Anneaux de Pouvoir doit conclure convenablement un show où l’écriture n’a pas été à la hauteur des prouesses visuelles.

Alliés va se centrer sur la création des anneaux en Eregion sous l’impulsion de Celebrimbor et sur la recherche du géant au météores par les piévelus. Mais en prologue, on découvre finalement l’identité de ce mystérieux mage aux cheveux cendrés. Comme dit lors de la précédente critique il n’y avait que deux solutions possibles et la série nous le révèle sans réelle surprise.

Les Sorcières blanches, qui traquent ce dernier, en imposent mais ne sont que trop peu présentes depuis le début pour être impactantes. En revanche, les semis-hommes montrent enfin un comportement valeureux apportant quelques sentiments d’empathie à leurs égards.

Du côté elfique, la recherche du bon alliage pour fabriquer un bijou avec le Mythril est au cœur du récit. Tout en se concentrant sur les rôles respectifs de Galadriel, Halbrand et Elrond.

Folie scénaristique

Pour donner l’illusion que de grandes choses sont en préparation, les scénaristes - Gennifer Hutchison ; John D. Payne et Patrick McKay – s’en sont donner à cœur joie ! Plot twist, révélation dantesque, passage onirique, renfort des caractérisations des personnages, musique épique, ils ont tenté le maximum pour redonner un intérêt perdu par beaucoup.

Cela a pour avantage d’avoir un rythme, un problème récurent de ce programme, plutôt convaincant. De l’action de part et d’autre, des protagonistes actifs, la série donne l’impression d’avancer. Mais le défaut principal de cette frénésie, c’est la myriade d’incohérences et trous béants que cela produit dans la narration.

A commencer par la cavalcade de six jours consécutifs du Roi du sud avec le ventre ouvert suite à un coup de lance, difficilement compréhensibles ; les sorcières blanches viennent spécifiquement chercher leur maître, mais se trompent ; le poignard de Tchekhov de Galadriel ; le temps infini prit par Galadriel pour vérifier la lignée du Roi du sud ; on ne sait pas ce qu’est devenu l’immense chantier des nains (ce n’est pas le four de cette vieille tour visiblement) ; et surtout en quoi ces anneaux donnent du pouvoir ? Ce n’est qu’une poignée d’interrogations, avec une volonté de ne rien divulgâcher, mais qui amène une autre problématique bien plus gênante : le manque d’enjeu de cette première saison.

Conclusion inconséquente

Une fois vue ce dernier chapitre, une chose saute aux yeux suite à cette rafale de chamboulement, la moitié des épisodes sont dispensables. En toute humilité, les Anneaux de Pouvoir auraient pu se tenir en cinq épisodes : une introduction, un arc autour des piévelus et du mage, un autour de Halbrand et Galadriel, un sur les nains et les elfes et un dernier rassemblant les intrigues. Si on enlève Numénor et le village des hommes du sud, cela n’a aucune conséquence sur le récit global.

Mais le show a décidé de morceler son scénario épisode après épisode, mettant en avant des personnages de façon insistante, pour ne leur donner aucune importance sur la destinée de la Terre du Milieu dans sa conclusion. Surtout, cette construction a pour effet de niveler les narrations. Aucune n’est supérieure à l’autre en apparence alors qu’en réalité, d’après ce que l’on nous montre ici, il n’en est rien.

C’est rare de voir une création se renier, volontairement ou non, de la sorte. Si cet épisode était arrivé au bout du quatrième rendez-vous, en faisant avancer le récit à la même allure, nul doute que les spectateurs eurent été piqués au vif.

Première saison à minima

Cette première saison ressemble donc à un minimum syndical. Bien évidemment, esthétiquement, la série installe un nouveau standard du genre, mais, House of the Dragons l’illustre parfaitement car loin de la même beauté mais largement plus captivant, ce n’est pas suffisant !

De trop nombreuses erreurs d’écriture, de non-respect de l’univers que la série à elle-même créé et de personnages fonctions superficiels. Galadriel n’a que deux émotions, énervée en souriant (souvent à cheval) ou énervée la larme à l’œil. La guerrière, car elle n’est que cela au final, semble invincible, immortelle, omnisciente, une sorte de déesse par qui tout doit passer et qui doit être LA solution. Un manque de finesse desservant le personnage. Pour le reste du casting on a le nain têtu mais au grand cœur, l’Elfe érudit ému, l’Elfe valeureux, l’humaine courageuse qui va lutter contre tous pour convaincre, le méchant mystérieux, les personnages « Disney » demis-hommes… Rien de bien original et surtout un manque d’épaisseur n’apportant aucun lien avec les spectateurs.

Deux ans à patienter pour une éventuelle suite, des critiques plutôt déçus à travers le monde, Amazon n’a pas convaincu avec ce mastodonte budgétaire. A la hauteur des blockbusters insipides se voulant divertissant mais sans relief.

NOTE DE L’EPISODE

NOTE DE LA SAISON

BANDE ANNONCE - EXTRAITS



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