Moonfall : La critique

 Date de sortie : 09/02/2022
 Titre original : Moonfall
 Durée du film : 2 h 10
 Réalisateur : Roland Emmerich
 Scénaristes : Roland Emmerich, Harald Kloser, Spenser Cohen
 Interprètes : Halle Berry, Patrick Wilson, John Bradley, Charlie Plummer, Wenwen Yu, Carolina Bartczak, Eme Ikwuakor, Michael Peña, Donald Sutherland

Avec son dernier film, Moonfall, Roland Emmerich s’attaque à la lune et propose une potentielle apocalypse humaine tout à fait originale.

En effet, le scénario de Roland Emmerich, Harald Kloser et Spenser Cohen montre que la lune semble se rapprocher de la terre et pourrait détruire cette dernière. Suite à la découverte que celle-ci n’est peut-être pas ce que l’on croit, une équipe est affrétée pour essayer de permettre à la planète de retrouver son orbite.

Au vu d’un scénario pareil, il faut évidemment suspendre son incrédulité pour réussir à rentrer dans le récit. Il faut aussi oublier ce que l’on connaît de la physique et des mathématiques et ne pas essayer d’activer trop ses neurones devant les éléments tous plus improbables et invraisemblables les uns que les autres qui se succèdent à l’écran.

Toutefois, si on décide de lâcher prise et de se laisser entraîner par les rebondissements proposés, on passe un très bon divertissement devant toutes les péripéties qui nous sont contées. Car à l’image de ce que le long métrage nous propose, il réussit parfaitement à offrir aux spectateurs ce qu’il veut voir. Il réserve même une deuxième partie encore plus surprenante qui en met plein les yeux et fait des propositions visuelles inédites.

La réalisation de Roland Emmerich est vraiment spectaculaire. Celui-ci montre qu’il continue d’être très à l’aise dans ce genre de blockbuster apocalyptique rempli d’action. On y retrouve tous les grands moments de son type de cinéma, les séquences incroyables auxquelles il est impossible de croire, mais que l’on prend quand même bien plaisir à découvrir, surtout sur grand écran. D’ailleurs, en ce qui concerne la séquence de course-poursuite en voiture, il est difficile de savoir quel passage est le plus réaliste entre ce qui nous est montré dans le film et ce que l’on a pu découvrir dans le précédent Fast & Furious 9.

Les effets spéciaux sont omniprésents et particulièrement beaux. Comme ce que l’on peut noter depuis une bonne décennie dans ce type de blockbusters, les destructions sont massives et font d’ailleurs preuve dans ce domaine d’une certaine imagination. Toutefois, le nombre de victimes humaines visibles à l’écran est nul. Il semble constamment que les bâtiments détruits où les voitures écrasées ne soient jamais habitées par un être vivant, y compris un animal. Néanmoins, un certain nombre de morts sont à déplorer, bien que la caméra ne montre jamais frontalement le sort funeste qui frappe les différents protagonistes, ce qui, évidemment, permet à l’œuvre d’être plus grand public.

L’interprétation est très bonne. Il est d’ailleurs agréable de voir que les comédiens n’en font pas trop et restent finalement « presque crédibles » dans leurs rôles respectifs. Même si évidemment, le sort de la Terre ne repose que sur une toute petite poignée de personnes, exclusivement américaines bien sûr.

D’ailleurs, comme le très récent Don’t Look Up, il semblerait qu’en cas de collision venant de l’espace, on ne puisse compter, ou pas, que sur les Américains. Bien qu’ici, les Chinois soient cités pour l’aide qu’ils apportent la mission, quoiqu’on ne voie aucun d’entre eux. Mais il pouvait difficilement en être autrement, vu que les Shaw Brother, que les amateurs de cinéma asiatique connaissent bien, sont co-producteurs du film.

Patrick Wilson est excellent en ancien astronaute, pilote d’exception. Halle Berry est formidable en chef de la NASA prête à tout pour sauver la Terre. Mais c’est John Bradley en geek féru de mégastructures qui leur vole régulièrement la vedette. Celui-ci incarne un personnage parlant d’éléments incroyables qui se révèlent finalement vrais.

Il faut aussi souligner la prestation correcte de Charlie Plummer en fils de l’astronaute et de Wenwen Yu en étudiante étrangère qui va l’aider. Donald Sutherland et Michael Peña font aussi des petites apparitions marquantes.

Les détracteurs du cinéaste pourront pointer du doigt tous les défauts qu’ils reprochent à ses œuvres. Quant à ceux qui apprécient son travail, ils se feront plaisir en retrouvant sa patte et s’en mettront plein les yeux devant une histoire de science-fiction reposant, certes, sur un scénario fumeux, mais qui fait passer un très bon moment de divertissement. Et après tout, c’est pour cela que l’on va voir ce genre de blockbusters.

Moonfall est un très bon film d’action racontant une fin du monde inédite à laquelle est confrontée notre planète. Avec une histoire qui assume parfaitement ses incohérences, une réalisation qui en met plein les yeux, des effets spéciaux soignés et un casting convaincant, il est agréable de découvrir le long métrage sur le plus grand écran possible.

Sympathique et divertissant.

Une mystérieuse force a propulsé la Lune hors de son orbite et la précipite vers la Terre. L’impact aura lieu dans quelques semaines, impliquant l’anéantissement de toute vie sur notre planète. Jo Fowler, ancienne astronaute qui travaille pour la NASA, est convaincue de détenir la solution pour tous nous sauver, mais seules deux personnes la croient : un astronaute qu’elle a connu autrefois, Brian Harper, et un théoricien du complot, K.C. Houseman. Ces trois improbables héros vont tenter une mission impossible dans l’espace… et découvrir que notre Lune n’est pas ce que nous croyons.

 Photographie : Robby Baumgartner
 Montage : Ryan Stevens Harris, Adam Wolfe
 Musique : Harald Kloser, Thomas Wanker
 Costumes : Mario Davignon
 Décors : Kirk M. Petruccelli, Suzanne Cloutier, Philippe Lord, Ann Smart
 Producteurs : Roland Emmerich, Harald Kloser pour Centropolis Entertainment, CAA, Lionsgate, Street Entertainment, AGC Studios
 Distributeur : Metropolitan FilmExport

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