Terminator renaissance : le test du jeu

Date : 03 / 06 / 2009 à 00h05


Après des années d’attente, Terminator : renaissance doit relancer la franchise éponyme au cinéma. Bien entendu, le film est associé à une sortie vidéoludique retentissante. Dans l’air du temps et commercialement porteur. Attendue par les amateurs du genre, on peut concéder à cette adaptation qu’elle marque les esprits. Pas vraiment pour le mieux.

Après une excellente adaptation de X-Men Origins : Wolverine, nous étions en droit d’espérer la fin d’une malédiction frappant les portages cinéma – consoles. Présomptueux de notre part, pauvres joueurs que nous sommes. En définitive, si le film relance la franchise avec succès, le jeu quant à lui renoue avec les déceptions que n’ont pas manqué d’amener ces transcriptions par le passé.

Le titre entamait pourtant avec un bon point. Un mode coopération pour la campagne. Participer aux événements à deux joueurs était d’autant plus appréciable qu’une histoire débutée à deux peut se poursuivre seul, et vice versa. J’ajoute que le menu est joli et ergonomique.

La déception nous saute rapidement à la gorge après ces plaisirs simples. Les déconvenues s’enchaînent. Durant les 5 heures gâchées pour venir à bout du jeu, on est amené à vilipender le manque d’inspiration des développeurs.

Le gameplay est répétitif en plus de manquer cruellement d’exaltation. Passant d’une pièce à l’autre, l’objectif est toujours le même. Évoluer d’un couvert à un autre pour faire feu sur les parties faibles des robots. Les scènes se succèdent, mais on cherche toujours cette excitation légitime qui devrait accompagner chacun des jeux pour lesquels 65 euros sont dépensés. Diriger les tourelles d’un véhicule ne parvient pas à renverser la tendance, la pilule ne se laisse pas avaler.

L’histoire n’est pas plus réussie. Sans profondeur, le jeu est d’un linéaire consternant. Impossible de dévier d’un pouce du chemin. L’exploration ne fait pas partie du vocabulaire de Grin. De temps à autre, le commentaire d’un PNJ vient perturber notre sommeil. Un laïus décalé, dissonant, sans crédibilité. Rassurons nous, sans pouvoir choisir sa destination, avec un nombre d’ennemis différents atrocement bas, ces discours ne s’imposeront pas trop longtemps à nous.

Nous n’aurons pas non plus à nous désespérer face à ces plaquages graphiques qui font office de végétation colorée. Une végétation fort développée en outre, 15 ans à peine après l’holocauste nucléaire.

Le jeu en ligne ne rattrape pas la catastrophe du jeu local, puisqu’il est tout bonnement inexistant. Finalement, dans la peau de John Connor, on se sent un peu comme Frodon : désespérément seul pour accomplir son devoir.

N’espérez pas grappiller quelques instants de jeu supplémentaires grâce aux trophées, vous seriez déçu par cet aspect comme par les autres. Avec un trophée par chapitre, éventuellement majorés de deux autres pour avoir terminé le jeu à tout niveau de difficultés, le 100 % est atteint bien rapidement.


Terminator : renaissance ne parvient pas à acquérir la moindre dimension, hormis celle de déception de l’année. C’est rare, et d’autant plus triste, mais je vais associer ce jeu au concept de honte. Difficile de lui trouver d’autres qualificatifs lorsque l’on considère la nature du logiciel qui manque de tout. Insultant pour les fans, méprisant pour les acheteurs, ce jeu est un produit à éviter.

Graphismes : 10 / 20
Trame sonore : 10 / 20
Gameplay : 9 / 20
Scénario : 10 / 20
Durée de vie : 5 / 20
Plaisir de jeu : 9 / 20

Note générale : 8 / 20

Ce jeu a été testé sur : Playstation 3


LA FICHE DU JEU

Date de sortie française : 29 Mai 2009
Plateformes : PS3, Xbox 360, PC
Editeur : Equity Games
Développeur : Grin
Evaluation d’âge PEGI : 16+
Site officiel : http://www.terminatorsalvationthegame.com/




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