Resident Evil 5 : Le test

Date : 13 / 06 / 2009 à 00h10


Quelques années après les événements de Resident Evil 4, Chris Redfield est de retour. Après avoir mené la danse dans le premier volet de la saga et dans Resident Evil : Code Veronica, l’ancien membre des S.T.A.R.S plus musclé que jamais revient sous la casquette du B.S.A.A (Bioterrorism Security Assessment Alliance). Envoyé au village fictif de Kijuju en Afrique, Chris est rejoint par Sheva Alomar, membre de la division locale de l’organisme. Les suspicions originelles ne restent pas longtemps en l’état. La catastrophe biologique est avérée, l’équipe va devoir la gérer.

Dans les bottes de Chris depuis peu, les amateurs reconnaissent l’empreinte Resident Evil 4 dans le gameplay. On regrette rapidement le maintien d’un contrôle qui empêche de courir et viser en même temps. Élément de stress supplémentaire justifiable dans les premiers opus, il est devenu suranné dans le dernier épisode de la série, réorienté en plus d’être sorti en 2009. L’ouverture de l’inventaire sans pause du jeu est une vraie gageure.

Il ne s’agit effectivement plus d’un survival-horror, mais d’un action-survival-horror, dans ce qu’il a de plus mouvementé. Les créatures ne sont plus à la mode Romero, ils courent désormais aussi vite que nous, sont bien plus nombreuses. Confiné dans notre gameplay moribond, on se sent vraiment à l’étroit. Pis, le danger provient autant sinon plus du manque de souplesse de jeu que des intervenants de l’histoire.


En dépit de cette faiblesse, Resident Evil 5 apporte néanmoins son lot de réjouissances. La première d’entre elles et pas la moindre s’impose à nos yeux dès le début, puisqu’il s’agit des graphismes. Environnements comme personnages héritent d’une qualité exemplaire. Sheva peut sans honte rivaliser avec Lara Croft pour le trophée de l’héroïne vidéoludique la plus sexy, la nature bourrue de Chris est restituée à merveille par les animations du visage. Certainement l’un des plus beaux rendus graphiques sur console next-gen à l’heure actuelle.

Associée à une telle prouesse visuelle, la trame sonore se devait à l’excellence. Fort heureusement, c’est réussi pour cette facette également. Les flingues parlent aussi brillamment que les personnages, tout est raccord. La musique cotoie sans défaut l’énergie de la mise en scène, l’action est magnifiée par l’accompagnement.


Sheva : pour lui dire je t’aime...

Élément majeur du jeu, Sheva est notre coéquipière active, gérée par l’I.A ou par un(e) compère. Le multijoueur offline livre au soft un ajout qui a de quoi ravir. Après tant d’années à éviter soigneusement les multijoueurs dans les jeux d’aventure, il était temps qu’un éditeur permette d’en profiter. Aujourd’hui, les parents jouent avec les enfants, le mari avec sa femme. La nouveauté de Capcom est donc un réel plus, véritablement appréciable.


Sheva pourra également être interprétée par l’I.A, et c’est cette gestion qu’il convient d’analyser. Émoustillant paradoxe, la soldat bouillante d’énergie et pétrie de sensualité nous promet de belles surprises. Salvatrice lorsqu’elle décide de nous soigner au moment opportun, elle peut nous tirer dans le dos dès qu’on lui demande d’attaquer. Talentueuse lorsqu’il s’agit de viser, elle gaspille parfois les munitions. Prompte à engager l’ennemi, elle tend régulièrement vers un instinct résolument suicidaire.


On alterne entre l’envie de féliciter les développeurs et le besoin compulsif de leur demander s’ils testent les réactions de leurs personnages avant lancement du jeu. Inutile d’être mauvaise langue, la majorité du temps est à l’avantage de la charmante Sheva, malgré quelques ratés retentissants.

Pathos en moins, le plaisir en plus.

Oui, Resident Evil n’est plus ce qu’il a été. Vitaminé, l’action a la part belle et l’emporte sur le stress, marque indélébile de la saga. Néanmoins, ce volet mérite d’être apprécié pour ce qu’il est désormais, un très bon jeu d’action. Le scénario pâtit de ce revirement, quelques raccourcis seront repérés par les plus assidus. En revanche, la trame générale est suffisamment crédible pour nous emporter dans des sections du jeu à la mise en scène dantesque et immersive. Il est temps d’accepter que la licence a subi un lifting, et qu’elle se livre sous un nouveau jour, pas obligatoirement moins bon.

Resident Evil 5 conjugue certains aspects de Tomb Raider par instants, brise ses habitudes, mais on sort satisfait de chaque séance de jeu. Les cinématiques somptueuses et parfois interactives renforcent la sensation de vécu de l’histoire, c’est une magie revigorante qui nous extrait aisément de notre réalité.

Le jeu se rapprochant de ce que sont les films de la franchise, le joueur est mené tambour battant vers un climax détonant. Au vu de la beauté de certaines cinématiques, on regrette l’absence d’un mode permettant de les repasser à volonté sans avoir à parcourir le jeu une nouvelle fois.

Malgré quelques défauts et une visée qui en ont défait plus d’un, Resident Evil 5 c’est du bon, mangez en.

Graphismes : 18 / 20
Trame sonore : 16 / 20
Gameplay : 11 / 20
Scénario : 14 / 20
Durée de vie : 15 / 20
Plaisir de jeu : 17 / 20

Note générale : 15 / 20

Ce jeu a été testé sur : Playstation 3

LA FICHE DU JEU

Date de sortie française : 13 Mars 2009
Plateformes : PS3, Xbox 360, PC
Editeur : Capcom
Développeur : Capcom
Evaluation d’âge PEGI : 18+
Site officiel : http://www.residentevil.com/5/





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