The Naked Director : Review de la saison 2
La deuxième, et dernière, saison de The Naked Director, en 8 épisodes d’une cinquantaine de minutes, est aussi réussie que la première et permet de brosser le portrait d’un homme qui sort de l’ordinaire.
Si la première saison s’est concentrée sur la montée en puissance et le succès du réalisateur Toru Muranishi, la seconde se focalise sur le début des années 90 qui a vu sa chute. La série est donc bien plus sombre, tout en gardant une grande intensité liés à des rebondissements qui maintiennent une attention toujours élevée.
La vie du réalisateur continue d’être incroyable. En effet, ce dernier se focalise sur les chaînes satellites qui apparaissent au Japon et veut lancer son propre canal dédié à la pornographie. Il est fascinant de voir cet homme, toujours en avance sur son époque, subir des revers et montrer sa grande capacité à gagner beaucoup, et à perdre tout autant.
La réalisation de Masaharu Take et de Kôtarô Gotô est vraiment très bonne. La mise en scène est impeccable. Et même si certaines scènes un peu chaudes apparaissent, elles ne sont jamais ni graveleuses, ni facultatives. Le traitement des actrices pornos est aussi fait avec délicatesse, montrant des femmes faisant leur métier dans des conditions pas toujours évidentes.
Quelques séquences sont superbes. De grands moments ponctuent l’intrigue, proposant des événements parfois dramatiques. Si de la fiction vient se mêler à la vie du réalisateur que l’on suit, la réalité est parfois extraordinaire en elle-même.
La reconstitution du début des années 90 est très bien faite. Les décors sont soignés et les tenues parfois fort belles. On se retrouve projeté facilement dans un Japon frappé par la récession que l’on perçoit parfois brièvement.
Le milieu des yakusas continue d’être développé en parallèle et de s’imbriquer avec l’intrigue principale, d’autant que ses liens avec la police corrompue et l’emprunt d’argent injecté dans une profession parfois volatile sont bien montrées.
L’interprétation est très bonne. Takayuki Yamada continue de crever l’écran en réalisateur charismatique et parfois manipulateur. Misato Morita est formidable dans le rôle de la célèbre actrice Kaoru Kuroki qui a eu un grand impact sur son époque. Sairi Itô est superbe en réalisatrice et maquilleuse en chef. Takenori Gotô et Tokio Emoto continuent d’être touchants en caméraman et preneur du son. Shinnosuke Mitsushima est vraiment bon en ancien ami devenu yakusa. Jun Kunimura est très juste en chef yakusa et Tetsuji Tamayama est intéressant en policier corrompu et cynique.
La deuxième saison de The Naked Director est très bonne et vient clore en beauté une plongée étonnante dans le milieu de la pornographie japonaise. Avec une histoire en partie vraie sortant de l’ordinaire, une réalisation sophistiquée et de très bons acteurs, les épisodes se laissent enchaîner avec plaisir et sont captivant à découvrir.
Surprenant et efficace.
ÉPISODE
Episode : 2.01 à 2.08
Titre : Une pluie de sexe, Encore et toujours plus, Diamant brut, Notre grand rêve, L’implosion, Hors de contrôle, La chute, La volonté d’une pierre
Date de première diffusion : 24 juin 2021 (Netflix)
Réalisateur : Masaharu Take, Kôtarô Gotô
Scénariste : Yoshitatsu Yamada, Izumi Kawasaki, Kazuhisa Kotera, Takamasa Oe, Yukiko Sode
Avec : Takayuki Yamada, Shinnosuke Mitsushima, Tetsuji Tamayama, Misato Morita, Tokio Emoto, Sairi Itô, Takenori Gotô, Jun Kunimura
RÉSUMÉ
Fort de son succès, Muranishi redouble d’ambition et veut lancer sa propre chaîne de télévision. Mais en allant toujours plus loin, il risque de se brûler les ailes.
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