Ragnarök : Review de la saison 2

Date : 31 / 05 / 2021 à 13h30
Sources :

Unification


L’une des grandes forces de Netflix, c’est sa capacité à puiser dans le vivier créatif de pays pas forcément réputés pour leur industrie audiovisuelle.
La VOD en général et Netflix en particulier nous ont permis de découvrir un monde de séries et plus personne n’hésite maintenant à regarder une série turque ou norvégienne, surtout si elle est produite par ou même juste diffusée sur Netflix.

Ragnarök fait partie de ces ovnis netflixiens qui méritent le détour. Bien sûr, cette série est sans commune mesure avec des Stranger Things ou autres Bridgerton où l’argent se voit à l’écran, avec force CGI, décors et costumes, mais c’est justement la sobriété de cette fresque nordique qui lui donne toute sa force. Bien que ce soit un produit formaté pour les ados, tout le monde y trouvera son compte, un peu comme dans la saga Harry Potter qui a su séduire les enfants de 7 à 77 ans.

Ragnarök conte les aventures de Magne (David Stakston), un adolescent binoclard, gauche et mal dans ses baskets, orphelin de père, qui vit avec sa mère Turid (Henriette Steenstrup) et son frère Laurits (Jonas Strand Gravli) à Edda, un bled coincé au fond d’un fjord norvégien. Dans la saison 1, Magne est ’touché’ par une sorcière qui lui transmet des pouvoirs qui s’apparentent à ceux du légendaire dieu nordique du tonnerre, Thor. Alors que ses pouvoir grandissent, Magne découvre que la plus puissante famille d’Edda, les Jutul, sont en fait des Géants, les ennemis jurés des Ases (Odin, Thor, Balder et consorts). Ils ont traversé les âges grâce à leur immortalité et leur capacité à contrôler leur apparence, et ils règnent aujourd’hui en maîtres économiques sur la petite commune. Le ’père’, Vidar (Gísli Örn Garðarsson), la ’mère’, Ran (Synnøve Macody Lund), le ’fils’ Fjor (Herman Tømmeraas) et la ’fille’, Saxa (Theresa Frostad Eggesbø) ne sont, vous l’aurez compris, ni père, ni mère, ni fils, ni fille, juste des êtres magiques qui vivent bien peinards en profitant du travail de leurs concitoyens et en polluant les eaux du coin. Jusqu’à ce que Magne et ses pouvoirs débarquent dans leur vie, annonçant ainsi le tant attendu ’Ragnarök’, le Crépuscule des Dieux, une affrontement final qui ne verra la victoire ni des dieux, ni des géants, et encore moins des hommes. Bref, l’Apocalypse version mythologie scandinave.

À la fin de la saison 1, Magne a enfin compris ce que l’on attend de lui, même s’il ne l’accepte pas : il faut qu’il défie les géants et les élimine. La première confrontation a lieu et se solde par un 0-0. La balle au centre. Dans la saison 2, Magne réalise que seul contre quatre, il n’ira pas loin. Il compte sur l’aide de la sorcière qui lui a donné ses pouvoirs, Wenche (Eli Anne Linnestad) pour lui trouver des alliés, ce qu’elle va faire avant de disparaître. Et voilà Magne flanqué d’une bande de losers qui utilisent leurs pouvoirs nouvellement acquis pour se faire des petits plaisirs. Il y a Iman (Danu Sunth) une autre lycéenne qui récupère les pouvoirs de séduction de la déesse Freya grâce auxquels elle peut se faire obéir (un peu genre le mojo d’Obiwan Kenobi) et il y a Harry (Benjamin Helstad), un mécano doué pour la soudure mais pas franchement sympathique, qui incarne le dieu de la guerre Tyr, mais à part une super-force, je ne lui ai pas vu d’autre pouvoir original. À eux trois, et avec l’aide d’un Odin sur le retour en scooter pour sénior et d’un Elfe Noir assistant de vie dans une maison de retraite, ils vont tenter de forger Mjöllnir, le marteau dont Magne/Thor a besoin pour les mener à la victoire contre les Géants. Une intéressante métaphore sur la lutte des classes... Et pendant ce temps, Laurits, le frère de Magne, devient l’alter-ego de Loki, et je vous laisser découvrir pourquoi et comment parce que spoiler n’est pas jouer. Pour le coup, ça ne va pas simplifier la vie de Magne.

Une petite saga fantastique très bien menée, avec des scénarios qui parfois manquent de substance, mais on le pardonne aux auteurs car ils savent tout de même nous tenir en haleine. C’est fait en douceur, sans forcer sur les effets spéciaux qui ne sont là que quand ils ont un sens et pas juste pour faire joli. On aime ce paysage rude et froid de la Norvège qui établit bien l’humeur glaciale du conflit qui oppose l’adolescent complètement dépassé par les événements et les vieux de la vieille, blasés par leurs pouvoirs, qui ne savent pas trop comment retrouver leur grandeur d’antan sans perdre leur confort du moment. Ça se passe à Edda (qui s’appelle Odda en réalité, si vous voulez chercher des photos de la ville sur Internet), ça pourrait se passer dans un bled de chez nous. En Bretagne par exemple, où Toutatis et Belenos viendraient se réincarner pour tailler un short à Jupiter...

Six épisodes seulement, un binge facile et agréable, entre le café et l’apéro.


EPISODE

- Episodes : 2.01 à 2.06
- Titres : Brothers in Arms ; What Happened to the Nice, Old Lady ? ; Power to the People ; God Is God ; Though All Men Death Had Tasted ; Know Yourself ; All You Need Is Love.
- Date de première diffusion : 27 mai 2021 (Netflix)
- Réalisateurs : Mogens Hagedorn, Mads Kamp Thulstrup
- Scénaristes : Adam Price, Emilie Lebech Kaae

BANDE ANNONCE - EXTRAITS




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