Lucifer : Review saison 5 deuxième partie
Un bond en avant pour cette deuxième partie de saison 5, autrement plus originale et enlevée que la première partie qui m’avait laissée sur ma faim.
A la fin de l’épisode 508, Amenadiel (D.B. Woodside) et Lucifer (Tom Ellis) étaient en train de se castagner avec Michael (qui apparemment s’appelle Michel en VF, mais ça ne le fait pas pour moi, alors je continuerai de l’appeler Michael). L’archange bossu, qui avait élaboré un plan très complexe pour détruire la relation entre Luci et Chloé (Lauren German) - en vain, s’était fait un petit plaisir en kidnappant la jolie détective pour des raisons qui restent encore à élucider, ce que son jumeau avait très mal pris. Alors que les 3 angelots sortent leur ailes pour faire monter la bataille d’un cran, Dieu leur père apparaît et les tance : il n’aime pas que ses fistons se bagarrent.
L’épisode 509 reprend au même endroit, et nous voilà partis pour une saison avec un petit goût de ’famille dysfonctionnelle’. Le divin papounet (Dennis Haysbert) de nos deux superbes héros va se taper l’incruste, histoire de mieux appréhender les petits plaisirs de la vie sur Terre, et de faire connaissance avec Charlie, son petit fils, et Linda (Rachael Harris) l’heureuse maman. Mais Dieu semble avoir du mal à contrôler ses tout-puissants pouvoirs, ce qui donne lieu à l’épisode musical que l’on attendait tous, comme dans toute série surnaturelle qui se respecte. C’est tellement énorme, que l’on y croit : Dieu a un bug et il adore voir son entourage reprendre des vieux standards à tue-tête avec force trémoussements.
Mais Dieu est fatigué, et après quelques épisodes, dont un où il se sépare temporairement de ses pouvoirs pour faire plus authentique, il va avouer qu’il envisage de prendre sa retraite. Le choix évident pour le remplacer est Aménadiel, mais depuis que celui-ci a appris que le petit Charlie était humain, il ne souhaite plus quitter la Terre pour pouvoir profiter de son fils le plus longtemps possible. La fin de la saison va se concentrer sur les nouvelles ambitions de Lucifer : devenir calife à la place du calife. Lucifer à la place de Dieu ? L’idée séduit Aménadiel, et même Chloé, mais Michael ne l’entend pas de cette oreille. Nouvelles fourberies à la clé.
Et sinon, à la pelle : Mazikeen (Lesley-Ann Brandt) quant à elle, veut absolument avoir une âme, mais Dieu le père n’a pas franchement envie de lui en donner une, d’autant que la démone est déjà plus proche du but qu’elle ne le croit. Daniel (Kevin Alejandro) va vivre la journée la plus pourrie de sa vie, ce qui va mettre beaucoup de baume au coeur de Lucifer qui a très mal vécu que sa tête de Turc préférée lui tire dessus. Linda (Rachael Harris) cherche à renouer avec sa fille qu’elle avait abandonnée à la naissance, mais elle se retrouve en plein milieu d’une affaire de meurtre. Ella (Aimee Garcia) nous fait une grosse déprime : elle n’attire que des losers et des meurtriers, peut-être est-ce à cause de la part d’ombre qui rôde en elle ?
La fin de la saison ressemble à des élections présidentielles : les habitants de la Cité d’Argent vont devoir se prononcer sur le successeur de l’Être Éternel. Deux archanges veulent le pouvoir ; Lucifer, qui dit la vérité et qui a à coeur de servir l’humanité en lui accordant ce qu’elle désire, et Michael qui surfe sur la peur des gens et dont la plus grande ambition est de soumettre l’humanité pour mettre en oeuvre de sombres plans. Bien entendu, le peuple du ciel se range derrière Michael puisque Lucifer a tellement été diabiolisé depuis des millénaires qu’on ne lui fait plus confiance. Une bataille finale avec un gros rebondissement mettra un terme à cette lutte quasi-fratricide.
Beaucoup d’imagination donc, pour ces 8 épisodes qui n’ont pas souffert de la routine pesante dans laquelle s’étaient perdus les 8 premiers épisodes de cette saison 5. L’humour est toujours au rendez-vous, souvent grinçant lorsqu’il provient de Lucifer. L’amour est là aussi, et bien que Lucifer ait du mal à prononcer les mots que Chloé veut entendre, celle-ci ne doute pas de l’affection de son diable préféré. Dans les comédies romantiques classiques, elle lui aurait fait la gueule ou aurait carrément rompu, mais là, elle le laisse venir et ça rend les choses plus crédibles. Les enquêtes, comme souvent dans les saisons précédentes, servent à développer l’humanité de Lucifer et à lui faire prendre confiance de ses faiblesses et de ses besoins. C’est toujours bien vu et souvent drôle.
Visuellement, toujours rien à dire de négatif sur la production de Netflix qui ne lésine jamais sur le budget et sur la qualité de ses équipes techniques. Les scénaristes ont su bien doser l’humour, le suspense et l’émotion, et j’espère qu’ils nous en mettront plein la vue pour la saison 6, que j’attends déjà avec impatience. Quant aux acteurs, ils arrivent à subtilement doser leur jeu en l’exagérant parfois juste ce qu’il faut pour nous donner cette impression d’être des personnages de BD, et c’est ça qui contribue, en autres, au charme de cette série.
EPISODE
Episodes : 5.09 à 5.16
Titres : Family Dinner, Bloody Celestial Karaoke Jam, Resting Devil Face, Daniel Espinoza : Naked and Afraid, A Little Harmless Stalking, Nothing Lasts Forever, Is This Really How It’s Going To End ?!, A Chance At a Happy Ending
Date de première diffusion : 28 mai 2021 (Netflix)
Réalisateurs : Nathan Hope, Sherwin Shilati, Bola Ogun, Greg Beeman, Richard Speight Jr., Lisa Demaine, Ildy Modrovich, Karen Gaviola.
Scénaristes : Joe Henderson, Ildy Modrovich, Mira Z. Barnum, Joshua Duckworth, Ricardo Lopez Jr., Aiyana White, Mike Costa, Julia Fontana, Jen Graham Imada, Jason Ning, Chris Rafferty.
BANDE ANNONCE - EXTRAITS
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