The Handmaid’s Tale - La Servante écarlate : Review des premiers épisodes de la saison 4

Date : 27 / 04 / 2021 à 13h30
Sources :

Unification


Il aura fallu attendre deux ans presque jour pour jour avant le retour de The Handmaid’s Tale, l’une des séries les plus importantes de ces dernières années. La crise sanitaire est, encore une fois, responsable de cette longue attente pour le téléspectateur, attente d’autant plus cruelle que nous laissions l’héroïne June dans une très mauvaise posture. En effet, alors qu’avec ses camarades elle avait réussi à faire échapper en avion de nombreux enfants de Gilead, elle se retrouvait gravement blessée, malgré l’intense sentiment de satisfaction qu’on pouvait lire sur son visage.

Beaucoup de choses ont déjà été dites sur The Handmaid’s Tale, série féministe, politique, inclusive, provocante, visionnaire, mais aussi et surtout une réussite artistique remarquable qui a lui a permis de conquérir le cœur d’un public de plus en plus nombreux. Ainsi, ces trois premiers épisodes sont dans la droite lignée de ce qui a été fait précédemment, mais comme prévu et annoncé dans le trailer de cette nouvelle saison, cette fois-ci c’est la guerre et June va, plus que jamais, endosser le rôle de leader de la Résistance. Bien entendu, la fuite de « ses enfants » et l’existence d’un réseau de résistance va amener la république de Gilead à répliquer de plus terrible des manières.

Si ce début de saison comporte de rares moments de répit, ceux-ci sont emplis d’une humanité nous faisant presque oublier que l’action se situe à Gilead. C’est néanmoins sous une tension permanente et viscérale que se déroulent ces trois premiers épisodes, avec la mise en place de nouvelles problématiques qui seront sans nul doute au centre de cette quatrième saison.

Alors que Gilead n’a jamais hésité à utiliser les moyens de pression les plus abjects contre les servantes afin de les soumettre, on peut se demander si les actes de résistance de ses dernières vont également les amener à perdre leur humanité. N’est-il pas tentant de faire justice soi-même afin de se venger de tout le mal qui a été fait ? N’est ce pas se rabaisser que d’employer les mêmes méthodes de l’ennemi même si c’est pour défendre une cause juste ? En tout cas, que ce soit d’un côté ou d’un autre, les actes perpétrés vont laisser des traces et c’est en cela que Handmaid’s Tale est en train de basculer de manière fascinante dans les récits de guerre qui continuent tristement de façonner l’Histoire de l’Humanité.

L’une des forces de The Handmaid’s Tale est d’avoir su se construire une identité visuelle la rendant reconnaissable entre toutes. Ainsi, ces trois épisodes regorgent de gros plans sur le visage de son héroïne afin de nous faire ressentir le plus possible ce qu’elle ressent. Pourquoi se priver quand on a sa disposition une actrice aussi fabuleuse qu’Elisabeth Moss ? Dans un autre registre, comment ne pas rire nerveusement quand Tante Lydia débarque, sa présence étant toujours synonyme de gros problèmes pour notre héroïne !

Outre ces deux savoureux gimmicks, la direction artistique est comme toujours impeccable. Malgré nos deux ans d’attente, la plongée dans le ténébreux monde de Gilead se fait de manière instantanée grâce à un casting au diapason et une bande son soulignant parfaitement ce qui se passe à l’écran. C’est bien entendu la mise en scène cinématographique qui constitue le plus gros point d’ancrage sur lequel repose la réussite globale de l’adaptation de l’univers créé par Margaret Atwood. Plus que jamais auparavant, l’alternance entre vision frontale et hors-champ pour représenter la violence et l’horreur ne fait que renforcer notre immersion dans le monde de cauchemar où est plongé notre héroïne : les téléspectateurs les plus sensibles ne manqueront pas de lâcher quelques larmes devant certaines scènes que l’on peut aisément classer parmi les dures jamais proposées par la série.

Arrivé à la cruelle, mais non moins sublime fin du troisième épisode (d’ailleurs réalisé par Elisabeth Moss), c’est un sentiment d’euphorie teintée d’une infinie tristesse qui nous submerge, tant on ne peut qu’être soufflé par l’expérience viscérale que nous venons de vivre. Si le reste de la saison est du même acabit, cela promet un spectacle assez exceptionnel ! Vivement la suite !

EPISODE

- Episodes : 4.01 - 4.02 - 4.03
- Titres  : Pigs - Nightshade - The Crossing
- Date de première diffusion : 29/04/2021 (0CS)
- Réalisateurs : Colin Watkinson (4.01 - 4.02) - Elisabeth Moss (4.03)
- Scénaristes : Bruce Miller - Kira Snyder

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