Alien - 40 ans : La Fox va fêter la bête
Selon THR, l’anniversaire des 40 ans du Xénomorphe né dans la série de films Alien, amorcée par Ridley Scott (photo de dessous), sera fêté cette année comme il se doit par la Fox. En effet, 6 courts-métrages relatant les aventures sanguinolentes du plus célèbre alien vont sortir, réalisés par une nouvelle génération de cinéaste. Créés en collaboration avec Tongal, une plate-forme qui promeut de jeunes réalisateurs en les mettant en lien avec les studios, les 6 courts-métrages vont, à terme, contribuer à étendre la franchise tout en respectant le premier film.
Selon James DeJulio, co-fondateur et directeur de Tongal, ce partenariat reflète « la mission de Tongal d’offrir des opportunités créatives à la prochaine génération de talents » et de donner aux cinéastes en herbe « l’opportunité de marquer une franchise emblématique et d’en étendre le récit ». DeJulio a déclaré qu’ils étaient « impatients de partager avec leurs fans ce qu’ils avaient créés », ajoutant que ces courts-métrages avaient finalement été réalisés « par des fans, pour les fans ».
Voici un condensé de ce qui nous attend dans ces 6 films courts :
1. Alien - Alone : Hope, membre d’un équipage abandonné à bord du transporteur de produits chimiques Otranto, a passé un an à essayer de garder son navire et à rester en vie alors que deux monstres s’effondrent. Après avoir découvert une cargaison dissimulée, elle risque le tout pour le tout pour rechercher toute trace de vie humaine sur le navire. Écrit et réalisé par Noah Miller.
2. Alien - Confinement : Quatre survivants se retrouvent coincés à bord d’une petite capsule de sauvetage dans l’espace. En essayant de reconstituer les détails de l’épidémie qui a conduit à la destruction de leur navire, ils ne savent pas trop si l’un d’eux peut être infecté. Écrit et réalisé par Chris Reading.
3. Alien - Récolte : L’équipage survivant d’une récolteuse accidentée dans l’espace a quelques minutes pour atteindre la navette d’évacuation d’urgence. Un capteur de mouvement est leur seul outil de navigation les menant en sécurité tandis qu’une créature terrorise l’équipage. Cependant, la plus grande menace aurait peut-être été dissimulée à la vue de tous. Réalisé par Benjamin Howdeshell.
4. Alien - Night Shift : Quand un pilote manquant est découvert perverti et désorienté, son collègue suggère un petit verre comme remède. Ils sont autorisés à pénétrer dans le dépôt de fournitures, où la situation du pilote s’aggrave, laissant un jeune ouvrier en approvisionnement seul pour prendre les choses en main. Écrit et réalisé par Aidan Breznick.
5. Alien - Ore : Lorraine est une minière travaillant dans une colonie, elle souhaite améliorer la vie de sa fille et de ses petits-enfants. Lorsque son équipe découvre la mort d’un collègue dans des circonstances mystérieuses, Lorraine est contrainte de choisir entre fuir ou défier sa direction et se battre pour la sécurité de sa famille. Écrit et réalisé par les Spear Sisters.
6. Alien - Specimen : C’est la nuit dans une serre de la colonie et Julie, une botaniste, fait de son mieux pour contenir des échantillons de sol suspects. Malgré tous ses efforts, le laboratoire passe à l’arrêt complet et elle est coincée à l’intérieur. Elle en sait peu, un spécimen étranger a échappé à la mystérieuse cargaison et un jeu du chat et de la souris s’ensuit, alors que la créature recherche un hôte. Ecrit et réalisé par Kelsey Taylor.
En cette occasion des 40 ans de la franchise, je vais me permettre un petit retour sur les différents films, si vous le voulez bien.
En 1979, le montre était le 8e passager du vaisseau cargo « Le Nostromo ». Elle en décimait tout l’équipage à l’exception d’Helen Ripley. Et depuis, la bête et Ripley sont devenues des icônes de la SF américaine. Porté à l’écran par le génialissime Ridley Scott, avec une certaine Sigourney Weaver (Ripley, photo à gauche) à l’affiche. On était loin d’imaginer à cette époque qu’une véritable mythologie était en train de naître. Le film Alien, le Huitième passager avait rencontré un succès critique et commercial retentissant (105 Millions de dollars engrangés pour 11 Millions de budget).
Quelques années plus tard, la légende du monstre et de sa plus fidèle exécutrice Ripley continuait de s’écrire avec un second opus, sobrement intitulé Aliens, le retour, réalisé par le tout jeune James Cameron (photo de dessus), fort de son Terminator en 1984. Et oui, le mots alien est au pluriel. Ripley (aidée par toute une unité de « marines coloniaux » menés par le Caporal Hicks (Michael Biehn), devenu iconique lui aussi, avaient affaire à une innombrable armée de Xénomorphes, dont la mère de tous.
Puis, David Fincher a réalisé Alien 3. Des désaccords créatifs lors de la post-production avaient entaché le montage final du film. Ce 3e opus s’en sort tout juste. Un retour aux fondamentaux (un huis clos, avec une seule créature, une ambiance angoissante et des morts à la pelle). Un tel retour aux sources que son plus grand reproche est qu’il est trop proche du premier film, difficile pour lui de se trouver une identité propre. Mais le film, pour la première fois dans la franchise, a réservé quelques révélations en ce qui concernait Michael Weyland, de la fameuse Weyland-Yutani Corp.
Enfin, le 4e film intitulé Alien, la résurrection, est réalisé par Jean-Pierre Jeunet, le réalisateur faisait la fierté du cinéma français à l’époque. Le long-métrage y offrait une distribution éclectique (je me souviens d’un Dominique Pinon hargneux et un Brad Dourif toujours aussi béliqueux). « Ripley » y développe un lien fort envers les créatures génétiquement modifiées. Le film voit également apparaître une forme d’hybride, le « Newborn », résultat de mélanges entre ADN humain et alien. Ce 4e film est alors l’occasion pour le monstre (et pour Ripley) de perdre leur identité.
Puis Ridley Scott, désireux de faire un retour dans la SF, nous a proposé 2 films préquels. Le premier, Promtheus laissait la part belle aux Ingénieurs, qui auraient créé la race de Xénomorphe. On y découvrait l’ADN du premier film (un personnage féminin fort, un huis-clos qui se voulait angoissant, des morts sanguinolentes et une créature, qui malheureusement n’apparait que bien trop tard dans le film). Le 2e préquel, se situe dans la chronologie entre Prometheus et Le Huitième passager. Intitulé Alien, Covenant, le film y décrivait une bête, certes, meurtrière, mais c’est un tout autre personnage qui finit par lui voler la vedette du monstre du film.
Malgré cela, des rumeurs indiquent que 2 séries seraient en préparation chez Hulu (la plate-forme de streaming appartient désormais à Disney, dans le cadre du rachat de la Fox par le géant aux grandes oreilles). Côté cinéma, le 3e préquel de Scott, Alien, Awakening, serait toujours en développement, et Alien 5, le projet de longue date de Neil Blomkamp serait lui aussi toujours en développement, Cameron ayant récemment indiqué qu’il travaillait pour lui donner vie.
Si la franchise donne la part belle aux créatures monstrueuses, elle fait également une énorme place aux androïdes. Fabriqués pour aider les humains, ils sont parfois plus dangereux que les créatures elles-mêmes. On se souvient de Ash (Ian Holm) dans le premier film, prêt à tout pour donner la priorité au progrès scientifique au détriment de la vie humaine. On se souvient aussi de David se faisant passer pour Walter et conservant des embryons de Facehuggers pour les ramener vers la civilisation. Mais on se souvient également Bishop, bienveillant et parfois héroïque envers les humains.
À noter que c’est la franchise Alien qui a inventé les mots facehugger (« étreigneur de visage », photo de dessus), Chestbuster (« exploseur de poitrine ») et qui a rattaché le sens du mot Xénomorphe à la créature alien.
En prime, une vidéo teaser a été dévoilée.
Alien et Prometheus sont Copyright © Twentieth Century-Fox et Brandywine Productions Tous droits réservés. Alien et Prometheus, ses personnages et photos de production sont la propriété de Twentieth Century-Fox et Brandywine Productions.