Pathfinder - Kingmaker : La critique du jeu vidéo
Pathfinder - Kingmaker
La campagne de RPG adaptée en jeu vidéo
Description :
"Pathfinder : Kingmaker vous place dans la peau d’un brave aventurier qui se bat pour survivre dans un monde en proie à la magie et aux forces du mal ! Incarnez un astucieux guerrier capable de décimer ses ennemis avec une épée enchantée, une puissante sorcière bénie par la magie du sang de démon qui bouillonne dans ses veines, un sage prêtre des dieux, bienveillant ou maléfique, un roublard plein d’esprit prêt à désamorcer les pièges les plus mortels ou n’importe quel autre héros parmi les innombrables personnages disponibles. Il n’y a de limite que votre imagination !
Le jeu de rôle Pathfinder représente une évolution du cadre de règles 3.5 du plus vieux jeu de rôle fantasy du monde, conçue sur la base des retours et commentaires de dizaines de milliers de joueurs tout comme vous. Que vous soyez un néophyte de l’univers Pathfinder ou un vétéran expérimenté, Pathfinder : Kingmaker est le RPG pour PC qu’il vous faut.
Pathfinder propose une richesse impressionnante, que ce soit dans son univers, mais aussi dans ses mécaniques de jeu et dans la liberté qu’il offre pour développer votre propre personnage unique. Vous pouvez personnaliser votre personnage avec une vaste gamme de classes et de pouvoirs dont des archétypes spécialisés et de puissants arcanes et sorts divins, à choisir parmi une multitude de compétences, talents et prouesses de classes. Pathfinder permet aux joueurs de créer des héros (ou des vilains) qui correspondent à la fois à leur style de jeu et à leur personnalité.
L’histoire
Au nord se tiennent les Terres dérobées, une région disputée depuis des siècles. Des centaines de royaumes sont nés et ont disparu sur ces terres, et il est désormais temps pour vous d’y laisser votre trace : en bâtissant votre propre royaume ! Pour ce faire, vous allez d’abord devoir survivre aux rudes contrées sauvages et aux nations rivales... ainsi qu’aux menaces intestines qui se dissimulent au sein de votre propre cour.
Pathfinder : Kingmaker est basé sur le jeu Pathfinder Adventure Path de Paizo aux multiples récompenses. Il n’est pas nécessaire de connaître l’histoire, mais si c’est votre cas, vous rencontrerez des personnages que vous connaissez et appréciez déjà aux côtés d’une multitude d’événements inédits, de nouveaux compagnons, alliés et menaces qui développent et améliorent les campagnes originales de l’Adventure Path. Avec l’aide de Paizo et de ses auteurs, l’histoire et les quêtes ont été développés par l’auteur de jeu de rôle Chris Avellone et l’équipe d’Owlcat, ce qui permet de vivre encore plus d’aventures dans la trame narrative déjà abondante des Terres dérobées.
Même si Pathfinder : Kingmaker est un jeu solo, vous ne partirez pas tout seul à l’aventure. Kingmaker propose un casting de compagnons et de PNJ variés, comprenant des personnages emblématiques venus de l’univers Pathfinder. Vous devrez choisir à qui faire confiance et qui surveiller attentivement puisque chaque compagnon dispose de ses propres intentions, alignement et objectifs qui peuvent différer des vôtres. Votre aventure deviendra la leur et vous les aiderez à façonner leurs vies actuelles dans le présent, puis dans l’avenir.
Votre royaume
La campagne de Kingmaker propose une multitude de mécaniques de monde ouvert qui permettent aux joueurs de faire l’expérience de l’histoire à leur rythme à mesure qu’ils explorent les Terres dérobées. Cela ne manquera pas de vous mettre à l’épreuve, que ce soit en tant qu’aventurier ou en tant que dirigeant. Plus important encore, le jeu vous permet de revendiquer ces terres comme les vôtres pour vous laisser sculpter votre propre royaume à partir des contrées sauvages. Même si les expéditions en donjon et l’exploration constituent le cœur de cette aventure, la diplomatie, la politique et votre capacité à mener les troupes sur les champs de bataille représenteront aussi quelques défis. Choisissez vos alliés soigneusement et gardez de bonnes relations avec eux tandis que vous explorez des tombes et ruines antiques ou gérez les intrigues politiques de votre cour.
Comme vous allez le découvrir, bâtir un royaume demande plus que de construire une forteresse. Votre royaume reflète votre personnage et vos choix opérés en jeu. C’est une entité vivante façonnée par votre alignement, vos alliés et vos capacités à diriger votre peuple. Votre royaume peut non seulement se développer, s’ouvrir à de nouveaux territoires et vous permettre de fonder de nouvelles villes et communautés, mais votre capitale changera en profondeur en fonction de vos décisions, votre politique et même des alliés que vous choisirez. À mesure que votre royaume se développera, un certain nombre de factions et de pays voisins viendra vous demander des faveurs ou mettre votre force à l’épreuve. "
Le gameplay :
On est dans le plus pur classique. Une vue 3D isométrique (comme dans Baldur’s Gate, Destiny...), les règles des personnages et combats tirés du JdR Pathfinder (dérivés de D&D 3.5), avec les lancés de dés (en fond), les préparations de combat et le gèle du temps avec la barre espace.
On peut créer son personnage de A à Z, ou en prendre un pré-tiré. La création de personnage est vaste mais ne contient pas toutes les petites finasseries de Pathfinder (et heureusement). Les optimisateurs de builds aux petits oignons pourraient être frustrés par ceci, mais, franchement, c’est mieux ainsi.
Il existe aussi une grande customisation de la difficulté du jeu, on peut tout activer ou désactiver et configurer à loisirs ou directement choisir un niveau de difficulté. Dans le mode Histoire, par exemple, les PNJs ne vous infligeront que 20% des dégâts habituels (ce qui rend les combats particulièrement tranquilles), à l’opposé, les PNJs seront 2 fois plus létaux que la normale dans le mode Injuste. Quoi que vous choisissiez, je conseille de désactiver l’effet de l’encombrement sur la vitesse du groupe, sous peine de se traîner comme des tortues tout au long de l’aventure.
Il n’est pas étonnant que tous les menus et options en cours de jeu soient particulièrement bien pensés, intuitifs et bien placés, car le thème RPG a été tellement tourné dans tous les sens, qu’il suffisait de copier ce qui se fait de bien. Ce qui fut fait ici. Les sorts, les attaques, le désamorçage des pièges, par exemple, sortent bien.
On rajoute tout de même la dimension gestion et construction de royaume, bien faite.
Cette partie fait référence à la campagne de JdR initiale, bien entendu, mais aussi à ce que connaissent tous les joueurs du JdR papier, quand ils sont las d’arpenter les sombres donjons : utiliser les tas d’or amassés pour étendre son royaume. Ici, on construit des bâtiments (taverne, magasins, sanctuaire, etc...) , on assigne des PNJ rencontrés à des postes de responsabilité (Général des armées, ministre, prêtre, trésorier, etc...) . L’ensemble constitue une sorte de nouveau personnage, avec ses propres caractéristiques : votre Royaume. Au cours de la partie, des événements se présenteront, positifs ou négatifs et feront évoluer ses chiffres au gré des réussites ou des échecs.
Le verdict :
La campagne Kingmaker est un choix particulièrement judicieux pour être adapté en RPG, l’histoire de fond, est plutôt originale et les règles de Pathfinder rappelleront tous les adeptes des jeux adaptés de D&D.
C’est d’ailleurs à eux que s’adresse directement ce jeu. Vous avez aimé Baldur’s Gate et Icewind Dale ? Vous vous retrouverez en plein dans cette atmosphère.
Le Old-school transpire véritablement de cette oeuvre grâce en fait au budget assez faible du jeu (financé par une campagne Kickstarter). En effet, si Pathfinder : Kingmaker bénéficie de toutes les technologies actuelles, on n’essaye pas de vous en mettre plein les yeux, comme dans le dernier Diablo, ou autres.
Les temps de chargements entre les zones (nombreux et longs), ralentissent le rythme, ce qui permet de parfaitement apprécier ce old-school. Ils seront tout de même parfois un peu trop longuet pour les joueurs d’aujourd’hui.
Un dernier mot, pour parler des PNJs qui vous accompagnent (qui vous rejoignent ou qui vous laisse tomber selon vos choix). Tout en étant classiques, ils sont très attachants et apportent beaucoup à l’histoire.
Ce jeu n’est donc pas sans défauts, mais développe une atmosphère old-school très difficile à reproduire. Beaucoup de joueurs adeptes de RPG trouveront dans celui-ci le meilleur depuis Baldur’s Gate II, et ce n’est pas moi qui les contredirais.
Fiche technique
Studio : Owlcat Games
Genre : RPG
Nombre de joueurs : 1
Textes en Français, Voix en anglais
Date de sortie : 25 septembre 2018
Plateforme : PC / Mac / Linuc
Version testée : PC sur GOG.COM
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