Cinemateaser : Le numéro 76 en kiosque
Voici le communiqué de presse de la rédaction de Cinemateaser pour le lancement de leur soixante seizième numéro :
C’est l’été ! Une saison généralement propice aux gros engins hollywoodiens. Pourtant, ce juillet-août, ils se font plutôt discrets et plus rares que d’habitude. Ce qui ne signifie pas que la saison sera calme, bien au contraire, comme l’atteste notre riche sommaire. Pour illustrer cette actualité, nous avons choisi deux couvertures honorant des univers différents : d’un côté, la superstar Tom Cruise pour la sortie d’un des rares blockbusters estivaux, le très attendu MISSION : IMPOSSIBLE – FALLOUT. De l’autre, l’acteur montant Steven Yeun qui, après la série THE WALKING DEAD, se paie une carrière passionnante dans l’indé US et en Corée, comme avec le captivant BURNING de Lee Chang-dong. Cinemateaser 76, en kiosque le 11 juillet, voici le sommaire !
MISSION : IMPOSSIBLE – FALLOUT : En changeant de réalisateur à chaque volet, la franchise MISSION : IMPOSSIBLE s’est assuré de toujours se renouveler, faisant d’elle un alliage parfait de spectacle et d’exigence d’auteur – et du coup, l’une des franchises les plus passionnantes. Aujourd’hui, pour son sixième épisode, FALLOUT, elle contredit son credo fondateur et rappelle à l’écriture et à la caméra le scénariste et réalisateur du précédent film, Christopher McQuarrie. On discute des enjeux de ce retour avec l’intéressé.
STEVEN YEUN : Sa mort dans THE WALKING DEAD a fini de signer le déclin de ce qui fut un temps la série la plus regardée au monde. Depuis, Steven Yeun ne cesse d’enterrer Glenn en faisant des choix de carrière passionnants. Entre l’indé américain d’un côté (de MAYHEM à l’attendu SORRY TO BOTHER YOU) et le cinéma d’auteur coréen de l’autre (OKJA l’an dernier, BURNING cet été), il se bâtit une filmographie solide et curieuse. Tiraillé entre ces deux mondes et ses deux origines – les USA et la Corée –, Steven Yeun nous conte dans une longue interview ses ambitions, ses envies, ses peurs et son identité d’homme et d’acteur aux deux patries.
BURNING : Huit ans après POETRY, Lee Chang-dong, l’un des grands maîtres du cinéma sud-coréen contemporain – et l’un des artisans de la renaissance de celui-ci –, est de retour avec BURNING, thriller intimiste réunissant trois jeunes gens aux relations mystérieuses et antagonistes. En rejouant ainsi la lutte des classes, et même s’il est injustement reparti bredouille de Cannes, il signe l’un des films de l’année, aussi enragé dans son propos que millimétré dans sa forme. Discussion avec Lee Chang-dong, un maître très discret.
UNDER THE SILVER LAKE : Ses deux premiers films, THE MYTH OF THE AMERICAN SLEEPOVER et IT FOLLOWS, ont fait de lui un immense espoir du nouveau cinéma indépendant américain. L’accueil très contesté de son troisième long à Cannes, a assombri le tableau. Tant pis : avec UNDER THE SILVER LAKE, David Robert Mitchell enfonce le clou d’un cinéma à la fois premier degré et référencé, où la précision et la personnalité de sa mise en scène ne faillissent jamais. Entretien.
UNE PLUIE SANS FIN : En pleine campagne chinoise, à la fin des années 90, un agent de sécurité traque un tueur en série… Avec ce pitch que l’on pourrait croire rebattu, Dong Yue signe le thriller de l’été. Et dire qu’il s’agit d’un premier film ! Très sérieux, voire limite en pétard, le néo-cinéaste et ancien chef opérateur s’adoucit au fil d’une discussion passionnée. Un artiste intrigant, au franc-parler rafraîchissant, désireux d’un cinéma exigeant et populaire à la fois.
PARANOÏA : C’est désormais une tradition depuis cinq ans : dès qu’il sort un film, Steven Soderbergh nous accorde un long entretien. Après le ‘mélancomique’ LOGAN LUCKY, il sonde dans PARANOÏA les cauchemars d’une jeune femme que la société croit folle. Un thriller horrifique hors-normes, qu’il a filmé avec un iPhone 7 : une manière pour lui de bousculer une nouvelle fois sa grammaire et son vocabulaire, de repousser les limites de son style. Mais d’ailleurs, son style serait-il de ne pas en avoir ? On lui a posé la question.
DOGMAN : Alors que l’Italie tremble des déclarations fracassantes de son ministre de l’intérieur et alors que le monde fléchit devant la brutalité de certains de ses dirigeants, Matteo Garrone met déjà les pendules à l’heure et tire le portrait d’une société faite de bullys et de victimes, de ceux qui osent résister et de ceux forcés à se soumettre. Une fable humaniste baignée d’un nihilisme froid et étouffant, forcément politique, pour laquelle le cinéaste retrouve enfin la puissance de GOMORRA. Entretien.
THE STRANGE ONES : Comment ça se monte, un film américain indépendant ? Pas l’indépendance sponsorisée par les studios et vouée à aller aux Oscars, non. La véritable indépendance, celle des films réalisés avec peu d’argent mais beaucoup d’envie et de talent ? Ces questions, on essaie d’y répondre en discutant avec Lauren Wolkstein et Christopher Radcliff, le duo de cinéastes derrière le mystérieux THE STRANGE ONES – histoire de la cavale de deux garçons, dont l’un plus âgé que l’autre. Un entretien making of avec deux talents à suivre de très près.
LUDWIG GÖRANSSON : Venu de Suède, il se fait depuis un peu moins de dix ans sa place à Hollywood grâce à des partitions toujours plus sophistiquées. Ludwig Göransson, compositeur attitré de Ryan Coogler, a notamment frappé très fort cette année avec le score de BLACK PANTHER – composition aux affluents de divers genres et de multiples influences. Et s’il s’agissait d’un tournant dans sa carrière ? Décryptage, avec le compositeur, d’un score aussi ambitieux qu’audacieux.
C’EST QUOI UN FILM DE ROMAIN GAVRAS ? Catégorisé sale gosse du cinéma français – étiquette qu’il assume avec le sourire –, Romain Gavras est pourtant bien plus que ça. Sept ans après son premier long, NOTRE JOUR VIENDRA, il revient avec l’inclassable et déglingo LE MONDE EST À TOI. Clips pour Kanye ou M.I.A., pubs pour de grandes marques, cinéma iconoclaste : pour Romain Gavras, tout part d’un désir d’images, quelles qu’elles soient. Mais alors du coup, c’est quoi, des images made in Gavras ?
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