Star Wars Episode 8 : Adam Driver parle du scénario
L’époque est plutôt favorable pour Adam Driver. Il est Kylo Ren, depuis l’an dernier, le nouveau méchant des nouveaux épisodes de la saga Star Wars. Et depuis, courtisé par le cinéma, c’est dans Paterson, que l’acteur s’est ensuite retrouvé, un film de Jim Jarmusch, chaleureusement accueilli à Cannes, tout comme sa prestation. Pour Driver, l’intérêt de son travail réside tout autant dans la chance de travailler dans des gros projets comme Star Wars que de travailler avec des artistes comme Jarmusch, Steven Soderbergh, Martin Scorsese et Terry Gilliam. C’est lors d’une interview accordée lors de la promo de Paterson, que l’acteur a parlé de son travail dans Star Wars Épisode VIII et de son admiration pour Rian Johnson, le réalisateur.
Comment s’est déroulé le travail avec Rian Johnson, alors que vous connaissiez bien votre personnage (Kylo Ren) et qu’il débarquait comme nouveau réalisateur ? Quel type d’expérience était-ce ?
Peut-être est-ce juste moi, mais je suis surpris car à leur place, je serais beaucoup plus stressé que J.J. ou Rian ne semblaient l’être. Rian débarque dans quelque chose déjà bien établi et il a pris le projet à bout de bras pour le porter au niveau supérieur d’une très belle manière. Il l’a écrit aussi, et son écriture est très claire. J’ai appris tellement de choses sur mon personnage à travers ses écrits. Des choses dont on a parlé avant et d’autres non. Il travaillait sur le scénario alors que nous étions en train de travailler sur le premier film. Comprendre ce que faisait J.J. et prendre le relai à partir de là est une chose remarquable. C’est le gars le plus modeste et le plus poli que je connaisse. Il sait reconnaitre les choses qui vont fonctionner et admettre que certaines pourront ne pas fonctionner.
Comment est le scénario ?
Le scénario est génial. Il est similaire à l’Empire contre-attaque en ce qui concerne le ton que véhiculait le film. Le ton sera donc différent puisqu’il a confiance dans le fait que son public est prêt pour la nuance et l’ambiguïté.
J’imagine la pression en arrivant sur les plateaux du film de J.J. Abrams pour jouer un rôle aussi important dans une aussi grosse franchise que toute la planète adore. Mais comment est-ce maintenant pour vous de revenir pour un second film sachant que les gens ont vraiment aimé votre performance et qu’ils ont vraiment aimé le film ? Parlez nous des différences d’énergie sur les plateaux d’un film à l’autre.
Je crois que les enjeux sont encore plus élevés. Personne n’est vraiment très relax. Bon, je ne peux pas parler pour les autres, mais c’est une raison supplémentaire pour redoubler d’efforts et rendre le tout encore plus spécifique. Mais vous devez aussi vous lâcher et ne pas trop y penser pendant que vous bossez dessus. C’est la même chose que vous faites lorsque vous travaillez pour un autre film. J’avais le même discours la fois précédente, mais je me souviens avoir été enthousiasmé par l’idée de travailler sur quelque chose comme ça où l’échelle est si grande. Puis les moments s’enchainent et vous mènent à ce moment là où espérons le, vous arrivez à proposer un film. Mais c’est le même travail que partout. Tout est bien évidemment disproportionné, quand on voit les bandes-annonces par rapport à des films plus indépendants, mais cela n’a pas d’importance, vous n’allez pas voir un film en pensant à ce que vous avez pu voir de grand dans la bande-annonce. Même si l’échelle est différente, le travail est le même et l’approche est la même, vous tentez de suivre ces moments et de suivre ces personnages. Ce n’est pas à moi de m’inquiéter de la globalité ni de ce que cela va signifier aux uns ou aux autres. Lire le scénario est mon travail. Me préparer et d’être généreux avec les autres acteurs pour tenter de raconter la meilleure version de l’histoire que nous propose Rian. Mais ce que cela signifiera ou ce que les gens y verront n’est pas ma responsabilité.
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