The Electric State : La critique

Date : 14 / 03 / 2025 à 16h00
Sources :

Unification


THE ELECTRIC STATE

- Date de sortie : 14/03/2025
- Plateforme de diffusion : Netflix
- Durée du film : 2h08
- Réalisateurs : J. et A. Russo
- Scénaristes : Christopher Markus, Stephen McFeely d’après le roman graphique de Simon Stalenhag
- Interprètes : Millie Bobby Brown, Chris Pratt, Anthony Mackie

Une adolescente réalise que son nouvel ami robot, doux mais étrange, lui a en fait été envoyé par son frère disparu. Elle et le robot partent à la recherche du garçon, découvrant ainsi une vaste conspiration...

LA CRITIQUE

Pour coller à l’ambiance années 90 exposée dans le livre d’illustrations éponyme dont est tiré l’univers de The Electric State, le film de Netflix se fonde sur un What if simple, mais efficace. Des robots ont été créés d’abord pour animer le premier parc à thème de Disney en 1955, et ont été ensuite utilisés pour aider l’homme dans ses tâches les plus ingrates. Ils se sont alors rebellés et un large affrontement mondial Homme / Machine s’est alors déroulé menant à la défaite et à l’isolement des robots.

L’entreprise d’Ethan Skate, au look de Bezos et au comportement erratique de Musk, incarné par le toujours impeccable Stanley Tucci, en a tiré toute la gloire et a développé le Neurodiffuseur, une sorte de casque virtuel pouvant projeté la conscience d’une personne ailleurs, dans un monde réel (à travers des corps d’acier construits spécialement pour) ou virtuel.

À travers ce premier aperçu, on voit déjà transparaître beaucoup de films dont The Electric State s’inspire par le thème ou la réalisation (certaines scènes sont habilement des reprises de moments culte). Qui n’a pas reconnu Terminator (dont le thème et une partie de la scène de la moto sont repris), Robocop (dans la démarche des corps d’acier et l’utilisation qu’en fait le Boucher qui poursuit les fugitifs qui ne respectent pas la loi), Indiana Jones et le Temple Maudit (dans une scène de wagonnet et la présence Ke Huy Quan au casting), la rébellion de I,Robot, l’utilisation des ersatz de Clones (le film de 2009 avec Bruce Willis), le lancer d’arbre sur un hélicoptère de Kong, l’ambiance de Tim Burton ou de Five Nights at Freddy’s dans la casse, E.T., Harry Potter et La Chambre des Secrets ou encore Stranger Things à l’arrivée du robot à tête de citron dans la vie de Michelle (incarnée par Millie Bobby Brown), aux Gardiens de la Galaxie avec un personnage assez semblable (incarné aussi par Chris Pratt) ?

Ce qu’il y a de drôle dans une victoire, c’est qu’il y a toujours un perdant.

Si tout ceci est vraiment agréable et fait avec assez de finesse pour juste nous évoquer ces films rapidement et ainsi évolué en territoire connu (et conquis par avance), l’emploi du duo Millie Bobby Brown et Chris Pratt dans des rôles toujours identiques (la fille déterminée et le clown débrouillard) est un coup (et un coût) très bankable, mais qui alourdit l’ensemble. Comprenons-nous bien, ils sont toujours parfaits dans leur interprétation, mais la redite fait trop copie carbone de ce qui a été fait auparavant. Les humains dans l’ensemble sont presque de trop d’ailleurs, un peu à la manière des humains dans Godzilla (la fille déterminée de Millie Bobby Brown, une fois de plus), car les véritables héros sont les robots.

Sans trop en révéler, leur groupe hétéroclite est clairement tiré de Toy Story, dont The Electric State convoque souvent la poésie, et leurs interventions sont presque toujours justes, drôles, émouvantes et tranchent franchement avec les stéréotypés acteurs humains. C’est ici que le film le plus cher de l’histoire de Netflix a investi son argent, avec des CGI parfaits et des batailles de masse dantesques, très diversifiées, et magnifiquement mises en scène. L’illusion est totale.

Au rayon des autres réussites, le film exploite parfaitement la nostalgie des époques évoquées même de façon connexe, sans trop en faire, comme un célèbre discours de Bill Clinton détourné ou de multiples apparitions d’enseignes américaines typiques du consumérisme à outrance des USA (les chaînes de restaurants spécialisées, les lunch boxes GI Joe, les barres chocolatées Maîtres de l’Univers ou même les truites chantantes, autant de choses inutiles et dérisoires).
L’originalité du robot à la tête de citron, qui ne peut parler qu’en reprenant des phrases de Kid Cosmo, un dessin animé des années 60 proche des Jetson d’Hanna Barbera, est aussi très amusante mais cache un rebondissement facile à appréhender et un final très bateau.

On peut battre le Monstre des Collines !

Ainsi, le scénario général est trop basique, trop prévisible, et parfois très mou quand il s’agit de l’interaction des humains, pour marquer le Coup de Maître que The Electric State aurait du être.
Car il s’agissait bien, enfin, de lancer une nouvelle franchise qui aurait clairement une place en série. Car le monde, inspiré des livres d’illustrations de Simon Stalenhag (de la même façon que Tales from the Loop) est assez bien rendu, avec des images reprises telles quelles, des designs, des éléments de background comme les Neurodiffuseurs ou les robots suivant mystérieusement les protagonistes.

Dans l’ensemble, The Electric State, malgré ses avantages (les robots, les visuels), est un peu mou du genou dans son scénario, et peut décevoir vu les grands noms, l’argent, le matériel source, et les attentes qui lui sont associé. La franchise annoncée n’est pas encore totalement lancée et mérite un traitement en série.

D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus, vous pouvez aussi consulter notre critique du Jeu de Rôle The Electric State, ici.

BANDE ANNONCE



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