Des gens bien ordinaires : Critique de la saison 2 Canal +

DES GENS BIEN ORDINAIRES
Date de diffusion : 04/03/2025
Plateforme de diffusion : Canal +
Épisodes : 2.01 à 2.08
Réalisatrice : Ovidie
Scénariste : Ovidie
Interprètes : Jérémy Gillet, Sophie-Marie Larrouy, Raïka Hazanavicius, Andranic Manet, Aloïse Sauvage, Romane Bohringer, Judith Godrèche, Corinne Masiero, Thomas VDB, Olivia Côte
LA CRITIQUE
Le deuxième chapitre de Des gens bien ordinaires, en 8 épisodes d’une dizaine de minutes, est toujours aussi excellent et permet de retrouver avec un grand plaisir les personnages que l’on avait découverts précédemment.
Le scénario d’Ovidie tourne autour de Romain qui après s’être fait un nom comme acteur pornographique, décide de se lancer dans la réalisation. Il va alors découvrir que dans ce domaine, être un homme rend les choses encore plus difficiles.
La série d’Ovidie continue d’inverser les rôles entre les hommes et les femmes afin de mettre en évidence un certain nombre d’éléments. Ainsi, dans cette version différente du début du XXe siècle, les hommes sont maltraités et considérés comme le sexe faible et ont du mal à exister, surtout dans certains domaines et métiers.
Les épisodes sont un peu moins crus que ceux de la première saison. Toutefois, le ton y est toujours aussi caustique et les répliques parfaitement ciselées. Les épisodes mettent en évidence la maltraitance, parfois sournoise, touchant les hommes, dont on découvre plusieurs portraits différents.
De plus, l’œuvre parle aussi du poids que la société fait peser sur les femmes, et encore plus lorsque ces dernières travaillent dans le milieu de la pornographie.
Jérémy Gillet est remarquable en jeune homme voulant utiliser l’industrie du film pornographique pour changer les mentalités sur la condition des hommes. Sophie-Marie Larrouy est superbe en célèbre actrice pas très maligne qui est son amie. Raïka Hazanavicius est excellente en meilleure amie qui fait tout pour l’aider. Andranic Manet est impressionnant en acteur X montrant qu’il a un vrai talent pour jouer. Et Aloïse Sauvage est impeccable en jeune réalisatrice prometteuse.
On retrouve un certain nombre d’actrices connues comme Romane Bohringer, Judith Godrèche ou Corinne Masiero dans des petits rôles permettant de prendre mieux conscience de la toxicité du milieu du cinéma et de la manière dont les hommes sont traités souvent comme du bétail.
À travers cette nouvelle salve d’épisode, la réalisatrice et scénariste Ovidie continue d’explorer les relations hommes-femmes à travers une inversion des rôles permettant de mettre avec plus d’acuité en valeur les comportements des uns et des autres. De plus, le couple et la famille sont aussi mis à l’honneur avec un regard pertinent porté dessus.
L’utilisation du milieu sulfureux de l’industrie pornographique permet d’obtenir des scènes cocasses et de réfléchir encore plus sur la relation au corps et sur le droit des individus à disposer d’eux-mêmes.
Le deuxième chapitre de Des gens bien ordinaires est excellent et permet de retrouver avec un immense plaisir des personnages que l’on espère voir réapparaître pour une prochaine saison. Toujours est-il que celle-ci continue d’exploiter les relations entre les hommes et les femmes et la réappropriation de son corps grâce à une inversion intéressante entre la société montrée et celle actuelle.
Aussi, avec son histoire toujours aussi bien écrite, sa réalisation impeccable et ses personnages formidablement interprétés, on s’amuse beaucoup, tout en réfléchissant énormément aux messages que veut faire passer Ovidie.
Intelligent et brillant.
SYNOPSIS
Romain ne cessait d’en parler, il souhaite réaliser ses propres films dans une perspective égalitaire. Mais entre grotesque et catastrophe industrielle, son premier tournage se résume à une accumulation cauchemardesque de contraintes et malchances, jusqu’au comique. Romain se heurte alors à une violence bien pire que celle de l’industrie pornographique : le regard social. Épaulé par ses amies fidèles Isaure et Andrée, il doit composer avec une nouvelle notoriété qui le dépasse et se confronter à la violence de la stigmatisation. Se pose alors la question de l’après-porno et pourquoi pas de la perspective d’une relation de couple.
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