Il était une fois les séries : Les animaux stars

Date : 29 / 10 / 2023 à 08h00

Par : Olivier T.

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LES ANIMAUX STARS

Bien entendu, les animaux qui font partie de nos vies, font aussi partie de nos séries.

On se souvient de Bandit, le chien de Punky Brewster, qui reçoit les confidences de la petite fille ; de Zeus et Apollon, les deux dobermans aux ordres du majordome Higgins et qui tiennent à distance Magnum ; Max le gros bouledogue qui a la même tête que son maître procureur MacCabe dans La loi est la loi ou le petit chien lion Février, amour de sa maîtresse dans L’Amour du risque ; le chien d’Arlette, Jean Gabin, dans Dix pour cent ; Le chat Lucky que veut manger Alf ; le Jack Russell Terrier, Eddie, dans Frasier ;
le pauvre Buck dans Mariés deux enfants ; les chevaux Silver (The Lone Ranger), Tornado (Zorro) ou Prince Noir ; Fred le cacatoès de Baretta ; le Berger Belge Bear dans Person of Interest ; le tant désiré chien Happy dans 7 à la Maison ; le chien de Columbo (surnommé le chien) ou son homologue Flash, le chien de Rosco dans Shérif, fais moi peur ; Rex, chien flic ou Elvis, l’alligator en laisse dans Deux flics à Miami.

Ils sont autant d’effets drôlatiques, qui ont la particularité de recueillir les pensées, les déductions et les états d’âme des personnages, sans une ligne de dialogue !

C’est le cas, par exemple, dans la série Friends, dans laquelle il est impossible de faire agir un autre personnage, de façon récurente, dans les appartemments, sans boulverser l’équilibre du petit groupe d’amis. C’est là qu’interviennent Marcel le singe capucin de Ross ou le poussin et le canard de Chandler et Joey. Ils sont de véritables personnes pour eux et propose de petites péripéties utilisant ce décalage (le canard est amené à un guérisseur pour soigner son rhume).

On pourrait aussi citer les animaux de dessins animés, comme Yogi l’ours, les plans tous plus délirants les uns que les autres du coyote pour attraper Bip Bip, la souris la plus rapide de l’Ouest Speedy Gonzales, Titi qui évite toujours au dernier moment d’être mangé par Sylvestre le chat ("J’ai cru voir un gros minet"), sans oublier les courses folles de Tom et Jerry, les aventures enfantines de Winnie l’Ourson, les tribulations des Looney Toons, mais surtout le plus connu d’entre tous : Scooby-doo.

Toutefois, les animaux n’ont pas été que des faire-valoir, ils ont aussi été de véritables vedettes, comme Salem le chat de Sabrina - l’apprentie sorcière qui parle et qui a des velléités de conquête du monde, et ont même leur propre show comme le cheval qui parle Mister Ed ou pour citer les plus connus : le collet Lassie, Flipper le dauphin, Skippy le Kangourou, le Berger Belle de Belle et Sébastien et Rintintin.
Certains en viendront même à voler la vedette des personnages principaux comme Clarence le lion qui louche de Daktari.

Ces derniers ont à peu près la même caractéristique : ils aident et sauvent les humains, après avoir été recueillis par un petit enfant (le public cible de la série, dont on rapproche l’innocence de celle, supposée, des animaux les plus sensibles).

Un cas un peu particulier est celui de Saturnin qui a son propre show (et la fabuleuse voix de Robert Lamoureux, entre autres), renouvelé plusieurs fois, et qui enchanta des générations de bambins français, avec sa voix si particulière et ses aventures avec tous les animaux de la ferme, dans des décors à leur taille. Un véritable bijou de création.

Immense, magique, drôle, justifié (ou pas), l’apport des animaux fut un élément qui mua à travers les âges de nos séries télévisées. Ces personnages, auront certainement des places dans vos cœurs plus importantes que leurs temps d’antenne, et chacun aura sa préférence dans le panorama bigarré de leurs apparitions.

Mais, pour élargir le propos, et pour révéler le triste envers du décor, parfois, il arrive que cela se passe assez mal sur les plateaux de tournage. En effet, les animaux ne sont pas toujours faciles à gérer.

Si certains acteurs ont été blessés, et des techniciens même tués, sur les plateaux (surtout de cinéma), c’est beaucoup plus souvent l’inverse qui se produit.
Une situation que déplore grandement l’association PETA (la SPA américaine).
En effet, il faut savoir que le label Aucun animal n’a été maltraité durant ce tournage est décerné par l’AHA (American Humane Association) censée être indépendante, mais qui subit des pressions énormes des producteurs pour l’obtenir (Steven Spielberg est particulièrement connu pour cela). L’industrie cinématographique ayant un poids économique (et donc un pouvoir) énorme, on passe souvent sous silence des accidents (après tout, ce ne sont pas les victimes qui vont s’en plaindre).

Les révélations ont eu lieu bien après la fin du tournage de L’Odyssée de Pi, réalisé par Ang Lee, dans lequel le lion n’était pas toujours en image de synthèse. C’est ainsi que la pauvre doublure de chair et de sang fut à deux doigts de se noyer.

On se souvient aussi de l’histoire des poissons et calamars asphyxiés dans Pirates des Caraïbes, des 27 animaux tués dans Le Hobbit de Peter Jackson, ou encore l’annulation de la série HBO Luck, suite à la mort de trois chevaux.

L’empathie envers le règne animal est plutôt récente, car le monde cinématographie ou le grand public rangea au rang d’anecdote chiffrée les presque 100 chevaux morts lors du tournage de Ben-Hur (1959).

Mais, The show must go on...