Jeux vidéo : Le festival du jeu vidéo cuvée 2009
Le 18, 19 et 20 septembre 2009, les gamers se sont donnés rendez vous sur la planète vidéoludique, atterrie porte de Versailles. La journée du 17 septembre, réservée à la presse et à quelques heureux vainqueurs de concours, fut l’occasion de bénéficier d’un avant goût prometteur et savoureusement tentateur.
Les jeux exposés ne sont finalement pas des surprises pour les gros titres attendus. Nous avions conscience depuis belle lurette que Modern Warfare 2 allait chambouler le paysage du FPS d’ici peu, que Bayonetta débuterait l’année 2010 sur nos consoles. Splinter Cell : Conviction, Alien VS Prédator étaient également de la partie, ainsi que les hits de fin d’année Assassin’s Creed 2 et Avatar.
Très peu de nouveautés depuis l’E3, mais une réédition du parterre des jeux dévoilés au salon de Los Angeles, pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de les retrouver au Gamescon de Cologne. L’association du S.E.L.L à l’aventure du festival laissait espérer un événement qui compte, et les exposants semblent avoir répondu présents. A la différence du Micromania Game Show notamment, il est possible de retrouver sur ce festival les écoles liées au monde du jeu vidéo, les intégrateurs spécialisés dans les machines de gros joueurs, ce qui en fait une manifestation à portée systémique. Le musée Sega s’affirme toujours comme un pur moment de bonheur nostalgique pour ceux qui ont connu Conan le barbare.
Encore fermé au public ce 17 septembre, le salon n’a pas livré ses grosses armes, parmi lesquelles le concours de Cosplay, les animations autour du rétrogaming, la compétition pour la sélection de l’équipe française aux World Cyber Games, l’exposition sur la création des jeux vidéo et son émergence en tant qu’art nouveau, les conférences sur les jeux en ligne, les concerts avec orchestre pour les musiques de jeux. En définitive, la majorité de l’événement reste à découvrir ce WE pour tout le monde.
Qu’avons nous donc découvert en avant première ? Du jeu, d’autres jeux, encore du jeu. Dans un premier temps, pour rester bien ancré sur le bitume, petit test de deux concurrents avoués du secteur de la course automobile : Gran Turismo 5 et Forza Motorsport 3. Petite prise en main rapide, l’avis ne peut être que fondé sur peu de choses. Force est de constater cependant que le comportement du véhicule de Gran Turismo est impressionnant de réalisme. Graphiques et animations toujours aussi brillantes. Grande nouveauté qui risque de faire le tour de la planète jeu rapidement, les dégâts sont pris en compte, visuellement et dans la tenue de route. Bien qu’assez joli, un premier contact avec Forza Motorsport ne m’a pas autant convaincu. Des deux, Gran Turismo sort vainqueur selon moi, reste à voir avec des versions complètes.
Petit passage par l’antiquité pour quelques instants de jeu à contrôler le prestigieux God Of War 3. Système de caméra relativement pénible, mais quelle énergie, quelle panoplie graphique. Une fois maîtrisée, la vue ne devrait pas entraver ce futur monument qui ne rougit pas face à ses éminents prédécesseurs.
Attendu depuis tant d’années par de nombreux fans, Tekken 6 s’est laissé amadouer par mes 10 doigts avides. Une attente que le combat joué n’a pas comblé. Bien que doté d’une esthétique impeccable, de graphiques léchés, les enchaînements de coups sont trop peu naturels. La simple impression de jouer à un Tekken plus beau, chichement fourni en personnages il faut le lui avouer. Ce jeu demande une seconde chance, et il faudra plus de temps pour s’en faire une réelle idée, après analyse des différents modes de jeu et changements apportés au gameplay.
Après avoir brièvement joué au très attendu Heavy Rain -et m’être fracassé la rétine sur certains graphiques tout simplement magnifiques- je me suis porté volontaire pour un voyage risqué. Un jeu si magnifique que j’en ai tristement oublié le nom. Parce que le festival du jeu vidéo, c’est aussi quelques jeux moins connus et moins réussis. Un peu à la façon du martyr de la classe de primaire, il en faut un pour que les autres se moquent. Triste monde.
C’est aussi désormais la percée des MMORPG (jeux de rôles en ligne massivement multijoueurs), bien décidés à se goinfrer d’une part importante du gateau. Un espace leur était dédié, et si Aïon était la grande attente, la présence d’un petit nombre de jeux gratuits a de quoi surprendre. Une initiative pour le moins intéressante qui amène la question de leur schéma économique. Le Mastodonte pour l’heure indétrônable World of Warcraft a brillé par son absence, malgré l’annonce il y a peu de sa troisième extension. Une situation que les volontaires au Changement apprécieront certainement.
Le Festival c’était également l’occasion de voir sans les tester des titres vers lesquels les regards sont d’ores et déjà tournés. Bayonetta a encore démontré son gameplay furieusement énergique et ses graphiques soignés. Un devil may cray like au goût dante’s Inferno, également de la fête à cette édition du festival. Halo ODST était présent pour nous emporter dans un futur pas très glorieux, alors que Call of Duty : Modern Warfare 2 nous entraîne dans une guerre bien contemporaine au visuel diablement efficace.
Je n’ai pas vu de gros minet, mais j’ai cependant aperçu un gros lapin, ses crétins d’amis ne devaient pas se dissimuler très loin. La grande aventure orchestrée par Ubisoft est à très peu de se dévoiler, en compagnie du très sérieux Assassin’s Creed 2, et d’un voyage dans les contrées Mystérieuse et magnifique de Pandora, par le biais d’Avatar.
Les jeux musicaux étaient également à l’honneur, et qu’il s’agisse de danser avec le Just Dance pour la Wii, tâter de l’instrument avec Guitar Hero 5 ou DJ Hero, les mélomanes ont le bonheur de constater la confirmation de ce type de loisirs vidéoludiques dans les carnets des développeurs.
Comme toujours, une après midi n’est pas suffisante pour tout tester comme on le voudrait. Le mieux est encore d’aller se faire son propre avis sur le festival, qui se déroule le 18, 19 et 20 septembre au pavillon 4 du parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris.
Que ce soit pour assouvir la passion du jeu, profiter de quelques instants à contrôler les futurs hits, découvrir les métiers du jeu vidéo, ou encore participer à l’une des nombreuses réjouissances qui vont jalonner le festival, chacun devrait y trouver son compte.
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