Il était une fois les Nanars : Zardoz
ZARDOZ
Type : Cuir-Cuir-Moustache
Sortie : 1974
Durée : 107 minutes
Scénariste : John Boorman
Réalisateur : John Boorman
Musique : David Munrow
Interprètes : Sean Connery, Charlotte Rampling, Sara Kestelman
En 2293, dans un monde apocalyptique, une tête de statue tombe du ciel, tel un dieu et proclame ses vérités à un peuple primitif et violent.
Avec la voix de Sandrine Rousseau un lendemain de cuite, il annonce que "le pénis est le mal" et vomit un tas d’armes à feu et de cartouches et ordonne de tuer le plus possible.
Le personnage de Z, incarné par Sean Connery pointe un revolver Webley sur le téléspectateur et tire, à la façon des James Bond.
Après cette entrée en matière quelque peu... déconcertante, tout le film est une suite d’actions et de réflexions qui se veulent philosophiques, de l’allégorie de la caverne à la dernière mode de torture méninge.
Sans queue ni tête, sans fond et sans véritable projet, le film est un mélange de situations ridicules et de propos abscons qu’il est inutile de détailler ici.
On s’attardera bien entendu sur le costume de Sean Connery, en slip cartouchière et cuissardes hautes mettant en valeur son torse poilu et sa moustache d’une autre époque (cuir-cuir-moustache).
On se demande ce qu’il fait dans ce film, et même la splendide Charlotte Rampling n’arrive pas à contre-balancer cette ignominie.
Toutefois, et c’est important, Zardoz n’est pas à classer parmi les nanars, mais plutôt dans les films expérimentaux, désireux de dépoussiérer un genre, et de profiter des drogues hallucinogènes de l’époque.
Les côtés techniques en sont maîtrisés (la photographie et le film furent même nommés pour quelques récompenses de seconde zone) et le ridicule est, semble t-il, totalement voulu.
Zardoz est même devenu, au fil du temps, un film culte, qu’il est bon de sauver des flammes, en trouvant des sens cachés. Mais trop de défauts émaillent le long-métrage et tout cela ne peut qu’accoucher d’une souris. Oui Z, pour s’élever, doit renoncer à son passé de brute épaisse, et la symbolique de son image dans un miroir qu’il doit tuer est plutôt bien vue, mais, et pour tout le reste ?
Au final, ce film est un peu un pendant masculin de Barbarella.
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