La Créature de Kyŏngsŏng : La critique de la saison 2

 Date de diffusion : 27/09/2024
 Diffusion : Netflix
 Épisodes : 2.01 à 2.07
 Réalisateur : Jeong Dong-yun
 Scénariste : Eun-kyung Kang
 Interprètes : Lee Moo-saeng, Bae Hyun-Sung, Ahn Ji-ho

Séoul, 2024. Le destin tisse des liens infinis (bons comme mauvais) à Kyŏngsŏng entre Ho-jae, un homme qui ressemble étrangement à Tae-sang, et Chae-ok, une survivante du printemps de Kyŏngsŏng.

Dans la première saison, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Jang Tae-sang et Yoon Chae-ok ont combattu un monstre dangereux conçu en secret par l’armée japonaise.
À la fin de celle-ci, après avoir découvert que la créature n’était autre que sa mère, Chae-ok a avalé un nanjin, ce qui lui a donné des capacités spéciales.

Dans cette saison 2, qui se déroule à Séoul, sur les lieux même de la première, mais de nos jours. Les deux jeunes gens, qui n’ont pas vieilli, se retrouvent après 80 ans sans s’être croisés. Mais Jang Tae-sang est-il bien cet amant perdu ou un sosie ? Il n’a aucun souvenir depuis un accident de circulation.

Ce mystère, éventé dès les premières minutes dans une scène d’action spectaculaire, mais bourrée d’effets spéciaux numériques, plonge directement le spectateur dans une sorte d’expectative qui ne fera que s’accentuer. En effet, l’hybridation de style de la première saison (un film d’horreur et un film historique) a disparu, entraînant d’autres attentes. L’intrigue qui continue, ou qui se déroule en parallèle (il s’agit presque d’un reboot au final), part dans tous les sens, avec un nombre de protagonistes trop nombreux et des fils qui le relient souvent artificiellement mêlés. Des références sous forme de clin d’œil à la première saison sont les bienvenus, mais on a constamment envie de revenir à son ambiance. La multiplication des combats, la créature qui s’est transformée en multiples créatures, tentent maladroitement de rattraper ce manque, comme presque toute suite, mais n’y arrive presque jamais (n’est pas Aliens qui veut).

Malgré deux bonnes scènes, coup sur coup dans le même épisode, la réalisation passe du très classique à la fainéantise du minimum tout au long de la saison, et l’on s’ennuie ferme trop souvent.

Reste la romance contrariée très K-drama, mais même-là cela ne peut accrocher le spectateur ne serait-ce qu’un peu exigeant.

Alors, oui, on retrouve quelques personnages sympathiques de la première saison (comme Lady Maeda, toujours fantastique), et l’idée de base de transposer l’action dans notre monde actuel aurait pu fonctionner, mais la nouvelle saison est dans l’ensemble trop Resident Evil, comme l’annonce la séquence postgénérérique du dernier épisode qui laisse la porte ouverte à une troisième saison.

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