Mother Land : La critique

 Date de sortie : 25/09/2024
 Titre original : Never Let Go
 Durée du film : 1 h 42
 Réalisateur : Alexandre Aja
 Scénaristes : Kevin Coughlin, Ryan Grassby
 Interprètes : Halle Berry, Percy Daggs IV, Anthony B. Jenkins, William Catlett, Matthew Kevin Anderson, Mila Morgan, Christin Park, Stephanie Lavigne

Mother Land est un bon film d’horreur tournant autour d’une mère et de ses deux enfants vivant dans une localisation isolée.

Le scénario de Kevin Coughlin et de Ryan Grassby se focalise sur une femme habitant dans une maison perdue au milieu de la forêt à l’abri du mal qui s’est répandu dans le monde. Mais pour cela, elle et ses enfants ne peuvent pas s’en éloigner trop et doivent y être rattachés grâce à une corde protectrice.

Le film d’Alexandre Aja joue sur plusieurs niveaux. Il entraîne le spectateur au cœur de l’horreur, alors que les enfants ont de plus en plus envie de s’écarter de leur maison.

L’œuvre joue beaucoup sur la perception et intègre des passages crispants. Le travail sur le son est remarquable et a beaucoup d’impact sur ce que l’on ressent, tout comme celui fait sur la très belle photographie de Maxime Alexandre qui met en valeur certains éléments que l’on ne perçoit parfois qu’à la marge.

En effet, l’œuvre manipule aussi bien ce que ressent le spectateur que ce que vivent les enfants. Le spectateur se retrouve ainsi confronté à des hauts et des bas émotionnels qui le font plonger de plus en plus profondément dans une horreur intime.

Halle Berry est excellente en mère voulant protéger ses enfants à tout prix. La comédienne livre une prestation très convaincante et particulièrement touchante. Percy Daggs IV est formidable en fils aventurier et parfois un peu rebelle. Anthony B. Jenkins est superbe dans le rôle de son frère très proche de sa génitrice.

Le long métrage interroge sur la notion de mal et propose des situations vraiment marquantes. Le déroulé de l’intrigue peut moins surprendre les amateurs de genre. Toutefois, si certaines longueurs font un peu sortir du récit, quelques passages sont réellement remarquables.

De plus, la maison isolée a un grand cachet et la forêt environnante participe beaucoup à l’ambiance de plus en plus délétère planant sur l’histoire. La gestion du passage du temps est aussi formidablement mise en valeur grâce à une mise en scène très sophistiquée et inventive.

Mother Land est un bon film d’horreur qui a quelques défauts, mais réussi à entraîner le spectateur au cœur d’un récit maîtrisé bénéficiant à la fois d’une belle réalisation et d’une interprétation solide.

Étonnant et touchant.

Depuis la fin du monde, June protège ses fils Samuel et Nolan, en les confinant dans une maison isolée. Ils chassent et cherchent de quoi survivre dans la forêt voisine, constamment reliés à leur maison par une corde que leur mère leur demande de ne surtout « jamais lâcher. » Car, si l’on en croit June, la vieille cabane est le seul endroit où la famille est à l’abri du « Mal » qui règne sur la Terre. Mais un jour, la corde est rompue, et ils n’ont d’autre choix que de s’engager dans une lutte terrifiante pour leur propre survie…

 Photographie : Maxime Alexandre
 Montage : Elliot Greenberg
 Musique : Robin Coudert
 Costumes : Carla Hetland
 Décors : Jeremy Stanbridge
 Producteurs : Dan Cohen, Shawn Levy, Alexandre Aja, Dan Levine pour 21 Laps Entertainment, Lionsgate
 Distributeur : Metropolitan FilmExport

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