Le Petit hérisson dans la brume et autres merveilles : La critique
LE PETIT HÉRISSON DANS LA BRUME ET AUTRES MERVEILLES
Date de sortie : 05/04/2023
Titre original : Le Petit hérisson dans la brume et autres merveilles
Durée du film : 39 minutes
Réalisateur : Roman Kachanov, Eduard Nazarov, Inessa Kovalevskaya, Youri Norstein
Scénariste : Sergei Kozlov
Interprètes : Philippe Caubère, Bruno Raffaelli, Anna Choupisson
LA CRITIQUE
Le Petit hérisson dans la brume et autres merveilles est la compilation de quatre courts métrages russes qui sont des classiques de l’animation et ont été réalisé entre 1967 et 1982.
Le premier récit, mis en scène par Roman Kachanov, est fait en Stop Motion. Il raconte la journée d’une petite fille voulant avoir un chien et dont la moufle se transforme en canidé. On va alors suivre celle-ci dans ses pérégrinations enneigées et se balader en sa compagnie.
L’animation est très belle et l’œuvre inventive et touchante. On s’amuse beaucoup en compagnie de ce personnage plein d’imagination qui a tellement envie d’avoir un petit compagnon de jeu.
Le deuxième court métrage, réalisé en 2D par Eduard Nazarov, est une histoire remarquable qui concerne le vieux chien d’une famille. Celui-ci, chassé à cause de son âge, va rentrer en grâce à l’aide d’un loup ingénieux.
L’œuvre bénéficie de chansons très agréables et permet une incursion au cœur d’un petit village traditionnel russe. Il montre que les différences permettent de grandes choses et que l’amitié peut fleurir dans les lieux les plus improbables. C’est aussi une belle leçon de vie qui est contée.
Le troisième film est aussi réalisé en animation traditionnelle, et est musical. Il présente la rencontre entre un lionceau et une tortue mélomane qui va lui apprendre sa chanson. Cette dernière est vraiment agréable à écouter et permet d’accompagner les déambulations des deux animaux au cœur de la nature.
On s’amuse beaucoup devant le contraste entre les deux protagonistes et la manière dont leur chanson vient égayer la journée. La réalisatrice Inessa Kovalevskaya, qui est une spécialiste de films musicaux avec, notamment, Les musiciens de Brême, réussit parfaitement à retranscrire un univers musical enchanteur.
Le dernier court métrage, réalisé par Youri Norstein, donne son nom à cette anthologie. On y découvre le voyage, parfois onirique, d’un petit hérisson qui va retrouver son meilleur ami ourson pour prendre le thé. L’œuvre a un charme certain et propose une animation composite qui n’a rien perdu de sa force.
Il est donc facile de s’attacher au personnage principal et d’être touché par tous les événements qui lui arrive.
Le Petit hérisson dans la brume et autres merveilles est une bonne anthologie de courts métrages qui possèdent une narration intéressante et des visuels qui devraient plaire aux enfants. Le programme dure 40 minutes, qui est parfait pour faire découvrir le cinéma, et l’animation, aux plus jeunes à partir de trois ans.
Sympathique et diversifié.
SYNOPSIS
Le Petit hérisson dans la brume de Yuri Norstein (1975 - 10 min) : Un petit hérisson traverse la forêt pour rendre visite à son ami l’ourson. En chemin, il s’aventure dans le brouillard, où l’attendent autant de dangers que de découvertes merveilleuses. Que trouvera-t-il au bout du chemin ? Parviendra-t-il à retrouver le chemin de la maison de son ami l’ourson ? Un film d’animation culte, où Youri Norstein, cinéaste aussi rare que délicat, déploie toute la puissance poétique de son imaginaire.
La Moufle de Roman Kachanov (1967 - 10 min) : Une petite fille s’ennuie toute seule. Sa mère refuse de lui laisser avoir un chien, contrairement aux autres enfants. Heureusement, sa moufle se métamorphose en chiot, et sa journée devient aussi trépidante qu’inattendue... Roman Kachanov, ancien aviateur devenu réalisateur, est l’auteur d’un long métrage et de nombreux courts métrages, dont Les aventures de Guéna le crocodile, un personnage culte en Russie.
Il était une fois un chien d’Eduard Nazarov (1982 - 10 min) : Il était une fois un chien, oui, mais un vieux chien fatigué, peu utile pour effrayer les voleurs. Chassé par ses maîtres, le pauvre animal trouve refuge dans la forêt, où il fait la connaissance d’un loup sage et plein d’expérience, qui va l’aider à reconquérir le coeur de ses propriétaires. Un conte qui a valu à son réalisateur, auteur de courts métrages et directeur artistique, une reconnaissance internationale au Festival d’Annecy.
Le Lionceau et la tortue d’Inessa Kovalevskaya (1974 - 9 min) : Un jeune lionceau croise le chemin d’une aimable tortue, toute occupée à chanter, couchée confortablement au soleil. Elle accepte de lui apprendre sa chanson, et ils deviennent les meilleurs amis du monde.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Aleksandr Zhukovskiy
Montage : Nadezhda Treshchyova
Musique : Mikhail Meerovich
Producteur : Soyuzmultfilm
Distributeur : Malavida Films
LIENS
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