The Penguin : La critique de la série Max

Date : 20 / 09 / 2024 à 16h00
Sources :

Unification


THE PENGUIN

- Date de diffusion : 20/09/2024
- Plateforme de diffusion : Max
- Épisodes : 1.01 à 1.08
- Créateur : Lauren LeFranc
- Scénaristes : Bill Finger, Bob Kane
- Réalisateur : Craig Zobel
- Interprètes : Colin Farrell, Cristin Milioti, Rhenzy Feliz

LA CRITIQUE

Suite directe, mais indépendante du film The Batman, qui compose avec les événements de la fin du film, repris sous forme de news en tout début du premier épisode, la mini-série The Penguin n’a pourtant pas grand-chose à voir avec DC. En effet, ceux qui s’attendaient à voir les codes du genre seront surpris (ou déçus) de ne pas en voir grand-chose, et l’on comprend vite qui on ne verra pas dans ces épisodes.

On avait pu l’admirer dans les bandes-annonces, Colin Farrell est méconnaissable dans son costume extrêmement bien réussi, qui permet de superbes gros plans sur les yeux plein de malice du Pingouin. Son interprétation, est, comme presque toujours, impeccable et frôle même là avec l’exceptionnel, surtout quand il s’agit de faire passer des sentiments. Il faut dire que la caméra suit le personnage de Oz de très près, et les plans sur son visage sont pléthore, mais encore faut-il arriver à passer au-dessus du sourire carnassier et de la peau grêlée du Pingouin façon HBO/Max.

Dès le début, on se débarrasse de l’image traditionnelle du personnage en le présentant avec son parapluie, sous la pluie, pour ne pas trop y revenir ensuite. Reste de sa silhouette marquée, la démarche chaloupée qui déplace sa grosse carcasse dans les rues de Gotham (représentée comme un Chicago avec un métro aérien et une architecture parfois gothique). Quelques détails (la couleur prune de sa voiture) ou répliques rappellent de temps en temps le personnage, mais cela s’arrête là.

Tu crois que les gens vont construire un char à ton effigie et défiler dans les rues en chantant tes louanges ?

Il faudra plutôt se tourner vers les films de mafieux scorsesiens pour trouver la couleur de cette série, avec tous ses codes : Livraison de drogue, dîners au restaurant, mafieux emprisonné mais toujours puissant, familles qui luttent pour le pouvoir, hommes de main, crimes de sang-froid, détails de la vie courante, discours sur la loyauté, sacrifice des petits et surtout longues discussions pour asseoir son influence.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit de prime abord, une série très (trop ?) parlante, avec un Pingouin qui se rapproche à grand pas d’un personnage qu’aurait pu interpréter Robert De Niro, dont il a un air certain, même dans la voix.

Cela est bien fait, mais cette partie est un peu facile, avec sa violence gratuite et ses rebondissements caricaturaux. Cela a été mieux fait ailleurs, et aurait pu se passer du logo DC en fin d’épisode, sans trop de problèmes.

En réponse au Pingouin, ses ennemis paraissent bien faibles charismatiquement, si l’on extrait Sofia, l’une des filles Falcone (la famille mafieuse régnante dont le patriarche vient de décéder) qui sort de l’asile d’Arkham après une suite de meurtres horribles. D’ailleurs on peut même se demander, après l’épisode 4 qui lui sera entirèrement consacré, si le titre de la série n’aurait pas dû lui revenir.
L’actrice, Cristin Milioti (How I Met Your Mother, Palm Springs) lui donne une vie pleine de chaos, après que l’on découvre son histoire, tiraillée par la trahison des siens, volant la vedette à notre ami clopinant.

À part elle, magistrale (de quoi valoir un spin-off ?), et quelques scènes exceptionnelles dans l’épisode 3, 4, et le final, la série s’essouffle sous le poids d’un rythme mal maîtrisé. Heureusement, il reste une foule de détails intéressants, comme l’importance des femmes dans la vie de Oz, un de ses points faibles (à la manière des véritables mafias italiennes ou italo-américaines). Quelques pointes d’humour, aussi, dans ses relations avec son "élève", Victor, qui découvre, avec le spectateur, les à-côtés du mafieux et pourquoi il désire tant monter dans l’échelle du crime.

La série n’est pas loupée, mais oscille trop souvent entre longueurs ennuyeuses et moments épiques. Les fans de DC pur pourront aussi être déçus.

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