Il était une fois les séries : Cherry Miel
CHERRY MIEL
Type : Aventure
Titre Original : Cutie Honey
Diffusion JAP : TV Asahi (1973-1974)
1ère Diffusion France : TF1 (1988)
Épisodes : 25 x 25 minutes
Créée par : Go Nagai
Production : Toei Animation
Musique : Takeo Watanabe
Character Design : Shingo Araki
Le Dr Kisaragi, savant de génie, a été tué par une organisation criminelle et démoniaque, laissant sa fille orpheline. Cherry (Cutie) découvre alors qu’elle est en fait un androïde conçu par son père, qui est capable de se transformer à volonté en toutes sortes de personnages (La guerrière de l’amour Cutie Honey, la rockstar Misty Honey, la bikeuse Hurricane Honey, la reporter Flash Honey, la mannequin Fancy Honey…), ce qui l’aidera grandement à combattre l’organisation menée par les démones Zora et Drastica (Sister Gil) qui veulent récupérer le catalyseur caché dans le corps même de Cherry. Pour cela, elle est aidée par le journaliste Serge et sa famille.
Avec un synopsis pauvre au départ, il n’y a pas grand-chose à en dire de plus que ce que je viens de faire, les combats s’enchaînent à un rythme effréné, avec une bonne humeur sexy, dépravée, sans complexe et sans tabou (la méchante et la directrice de l’école sont même amoureuses de Cutie, au moment où l’on ne parlait que très peu d’homosexualité au japon, même si le pays du soleil levant s’est largement "rattrapé" depuis).
Le manga a toujours été l’expiateur des sentiments refoulés de la société nippone, et Cutie Honey va faire exploser l’érotisme sur des scènes et des scènes, ne se contentant pas de simples aperçus comme dans Sailor Moon.
L’équipe technique de la série est folle, avec un character design du génie Shingo Araki (Goldorak, Ulysses 31 La Rose de Versailles, Lupin III, Yu-Gi-Oh, Cat’s Eye, Saint Seiya), et une bande-son de Takeo Watanabe (Candy, Gundam) dont l’anime Cowboy Bebop reprendra le style jazzy.
Les transformations, les combats qui déchirent les habits etc… sont autant de prétextes à s’amuser et à voir de splendides anatomies, dans la bonne humeur, mais aussi de terribles ennemies (souvent des femmes monstrueuses).
La version française est très mal doublée, avec pourtant de bons acteurs (Francis Lax par exemple) mais terriblement mal employés.
Son générique japonais est un classique du genre, qui fut maintes fois repris. Sa version la plus aboutie demeurant celle de Kumi Kōda, la chanteuse emblématique qui lança la mode de l’Ero Kawaii (comprenez l’érotique mignon, une façon de s’habiller en montrant les canons sexy occidentaux).
À l’origine, le dessin animé est l’adaptation du manga en 2 volumes de Go Nagai (le père de Goldorak) publié en 1973 et traduit en France seulement en 2015 chez Isan manga.
Ce manga fait partie de son arc « démon », avec Devilman, Violence Jack et Kekkō Kamen.
Cutie Honey marque l’histoire du manga en étant la toute première héroïne féminine de shōnen, mais dépoussière aussi un autre genre, celui des magical girls, jusque-là incarnées par des personnages enfant.
La série a connu dans les années 90, 8 OAV, une série reboot puis un film (Cutie Honey Flash) très proche de Sailormoon, et dans les années 2000 un revival de 3 OAV, suivis par une nouvelle série de seulement 12 épisodes (Cutie Honey Universe).
Il y eut même un film et une série live (à éviter à tout prix) une nouvelle série, il y a 5 ans (et d’autres mangas d’autres auteurs entre temps, ainsi qu’une comédie musicale), mais aussi une suite masculine Cutie Honey Boys (oui, ici, le héros féminin vient avant, une fois n’est pas coutume. Inutile de vous dire que cela n’a pas du tout marché.).
Seuls les mangas, la série originelle (en japonais), puis Re : Cutie Honey (par le studio Gainax) valent vraiment la peine d’être regardés. Le reste n’étant que de multiples tentatives (et autant d’échecs) de retrouver le lustre d’antan de cette série vraiment sexy et rythmée.
GENERIQUES VF ET VO
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