Il était une fois les séries : Nadia et le Secret de l’Eau Bleue

Date : 12 / 04 / 2023 à 08h00
Sources :

Unification


NADIA ET LE SECRET DE L’EAU BLEUE

- Type : Aventure
- Titre VO : Fushigi no umi no Nadia
- Diffusion Japon : NHK (1990-1991)
- 1ère Diffusion France : La Cinq (1991)
- Épisodes : 39 x 25 minutes
- Studio : Gainax
- Réalisation : Hideaki Anno
- Scénario : Kaoru Umeno
- Production : Hiroshi Kubata
- Musique : Shirō Sagisu

Le dessin animé nous arrive dans un premier temps dans une version très censurée, voir souvent détournée (les dialogues, la nudité, les petites scènes drôles…), mais le public y adhère toutefois immédiatement.

Il faut dire que la série commence lors de l’Exposition Universelle de 1889 et s’inspire très librement des romans de Jules Verne, 20.000 lieues sous les mers et L’île mystérieuse.

Jean, un jeune inventeur génial, mais dont les inventions ont souvent quelques pannes, sauve Nadia, une jeune acrobate poursuivie par un trio de brigands maladroits (Gladys, Titus et Caïus, on retrouvera de ces antagonistes dans la Team Rocket de Pokemon), qui en veulent à la pierre bleue qu’elle porte au cou.

Le nouveau duo, se trouve immédiatement des points communs (ils se sentent tous deux terriblement seuls, malgré la présence du petit lionceau Attila et de l’orpheline qu’ils ont adopté, Marie-Anne) et part pour l’Afrique à bord de l’avion de Jean, qui finit par s’abîmer en mer. Ils sont recueillis par le sous-marin Nautilus. C’est alors qu’ils font la connaissance du Capitaine Nemo, de sa seconde Electra, et de l’équipage.

Après bien des péripéties, ils apprennent que l’équipage du Nautilus est en guerre contre les Néo-Atlantes et leur chef Argon, qui a comme projet de profiter du pouvoir de la pierre afin de dominer le monde.

S’en suivra une formidable aventure.

UNE ŒUVRE A DEUX VISAGES

Nadia et le secret de l’eau bleue, est avant tout une série débridée, dans laquelle on reconnaît une inspiration principale, Hayao Miyazaki. En effet, le célèbre réalisateur (cofondateur des studios Ghibli) avait eu l’idée première d’adapter assez fidèlement le roman de 20.000 lieues sous les mers, puis abandonna. On y retrouve donc bon nombre d’inspirations du grand-maître et de 3 de ses œuvres issues de son âge d’or : Nausicaä de la Vallée du Vent (1984), Le Château dans le ciel (1986), Kiki la petite sorcière (1989), mais aussi de ses séries Lupin III (1971), Conan – fils du futur (1978) et Sherlock Holmes (1984), aussi bien dans l’importance de l’air (les thèmes des 3 films) que de l’animation loufoque (les 3 séries).

Son scénario, haletant, a la bonne idée de passer du rire aux larmes et d’engendrer de grands moments.

Au sens de l’amitié, à l’attention et l’optimisme de Jean, à son amour qui se dessine pour Nadia, à la tolérance, à l’attention de cette dernière pour les animaux (elle est végétarienne) ou la vie en général (même de ses adversaires), on comprend que la série, par un voyage aventureux, est en fait initiatique. Ils apprennent la vie.

Et son côté sombre donc. La mort est bien présente, le totalitarisme des Néo-Atlantes, l’esclavage (Nadia est elle-même une ancienne esclave), la tristesse (la petite Marie qui appelle Nadia maman, alors que ses véritables parents sont morts assassinés), voir la dépression aussi (l’avenir qu’entrevoit Nadia, et les responsabilités qui lui incombent, la mine petit à petit).

Heureusement, les scènes débridées (avec les nombreux personnages secondaires), la jalousie d’Attila, les péripéties de Gladys et ses sbires, les jeux de Marie… mais aussi les scènes de nues féminins, poussées très loin dans la version originale, et le jeu de la séduction entre les deux sexes, ramènent de la vie dans tout cela.

La série, d’une qualité indéniable, a souffert d’une baisse considérable de budget et de forts désaccords artistiques dans la second moitié de ses 39 épisodes. Heureusement, le final est grandiose, profitant d’un retour à la normale, et les révélations et affrontements terminent la série en beauté.

Une version non-censurée est finalement sortie dans le commerce. C’est celle-ci qu’il faut privilégier, si vous voulez vous replonger dans cette formidable aventure, considérée comme les débuts de l’animation moderne, et qui donnera l’occasion au studio Gainax et son formidable réalisateur, Hideaki Anno, de sortir le fantastique Neon Genesis Evangelion (1995).

Notez qu’un film de 90 minutes (de Shō Aono), du nom de Nadia et le Mystère de Fuzzy, est sorti en 1991. Conçu comme une suite à la série. Il est agréable de retrouver les personnages de Nadia, mais le temps imparti est trop limité pour que l’on y retrouve les développements et ressorts de la série.

Ne manquez pas, ci-dessous, le générique VO, l’un des 10 meilleurs génériques d’anime de tous les temps.

GENERIQUES VF ET VO





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