Il était une fois les séries : Pause Café

Date : 23 / 07 / 2023 à 08h00

Par : Olivier T.

Sources :

Unification

PAUSE CAFÉ

Type : Drame / Social
1ère Diffusion France : TF1 (1981)
Saison 1 : 6 x 52 minutes
Saison 2 : 6 x 52 minutes
Saison 3 : 8 x 90 minutes
Créée par : G. Coulonges
Réalisation S. Leroy puis J.C. Charnay
Production : TF1
Musique : J. Musy puis G. Presgurvic
Interprètes : Véronique Jannot, Jacques François, George Werler, Alain Courivaud, Corinne Aissy, Jacques Bacheler, Mathieu Barbey, Mimi Young, Anna Gaylor, Bernard Lecoq.

Cette série a la particularité d’avoir connu 3 saisons, sous 3 titres différents :

Pause Café (Saison 1 en 1981) : Assistante sociale fraîchement mutée dans un lycée à problème, Joëlle est à l’écoute des plus nécessiteux, directement dans son bureau où elle les accueille avec un café (d’où son surnom), comme une amie (elle a le physique d’une élève).

Joëlle Mazart (Saison 2 en1982) : Renvoyée de son précédent lycée, elle se retrouve dans un lycée professionnel où le mal-être des élèves est encore plus omniprésent. Cette filière est souvent considérée comme le dépotoir des échecs. Le but de Joëlle sera alors de leur redonner confiance en eux. Malheureusement, elle a aussi bien des problèmes avec son propre couple.

Pause Café, Pause Tendresse (Saison 3 en 1989) : Joëlle travaille maintenant pour la Mairie dans une antenne de banlieue, toujours au service des services sociaux qui y sont débordés. Les problèmes s’intensifient.

Tout au long de ces 3 saisons, Véronique Jannot donna ses traits et sa douce personnalité au personnage, et traitera de sujets plus que difficiles : prostitution, drogue, avortement, grossesse infantile, échec scolaire, suicide, maladie, harcèlement sexuel et social…

Joëlle Mazart y représente l’idéal du traitement des enfants, de façon compréhensive et complète (bien entendu, loin de la réalité) au détriment de sa vie personnelle. Le traitement dans 3 endroits publics qui mérite de l’attention est une bonne idée.

Mais la 3ème saison, vraiment moins bonne, laissera tomber le feuilleton pour s’intéresser à l’unitaire (certes sur 90 minutes). Le ton et les dialogues se voulaient aussi plus modernes, mais sont justes inutilement vulgaires et racoleurs.

Les 2 premières saisons sont toutefois de bons souvenirs (dont il ne faudra pas s’attendre à une happy end systématique).

Ils sont surtout le plus formidable témoignage d’une époque, car les décors étaient tous naturels et pris sur le vif (dans la rue comme dans les intérieurs).

On peut donc tout autant voir la série comme un reportage sur les années 80, qui fut un phénomène social lors de sa diffusion.
Un peu comme Médecins de Nuit (plus tôt) et L’Instit (plus tard), Pause Café met l’accent sur des professionnels faisant don de soi, au-delà du commun. Les problèmes sont sociétaux avant tout, et le milieu est à traiter avant la cause directe.