Domingo et la brume : La critique
DOMINGO ET LA BRUME
Date de sortie : 15/02/2023
Titre original : Domingo Y La Niebla
Durée du film : 1 h 32
Réalisateur : Ariel Escalante Meza
Scénariste : Ariel Escalante Meza
Interprètes : Carlos Ureña, Sylvia Sossa, Esteban Brenes Serrano, Aris Vindas
LA CRITIQUE
Domingo et la brume est un bon film costaricien qui présente un homme particulier voulant garder sa ferme, un endroit où il a une étrange relation avec la brume qui parcourt régulièrement les lieux.
Le scénario du réalisateur Ariel Escalante Meza présente un homme vivant dans une petite ferme isolée. Le lotissement où il se trouve doit être rasé pour faire passer une nouvelle autoroute et celui-ci refuse de céder aux menaces utilisées par l’entrepreneur. Carlos Ureña est vraiment impressionnant en homme prêt à tout pour rester là où il est. Sylvia Sossa, qui incarne sa fille, est touchante. Et Esteban Brenes Serrano et Aris Vindas sont très intéressants dans les rôles de ses meilleurs amis.
Le film d’Ariel Escalante Meza tourne autour de son protagoniste principal que l’on voit essayer de vivre malgré les événements. En effet, les menaces de plus en plus présentes vont être bien compliquées à gérer pour lui, alors que ses amis sont aussi confrontés au choix de céder leurs habitations et leurs terres ou de rester au péril de leurs vies.
À travers cette histoire avant tout humaine, c’est aussi une dénonciation du comportement des promoteurs qui se soucient bien peu des populations concernées par leurs projets et n’hésitent pas à employer des gros-bras armés. Sans compter qu’il s’agit avant tout d’une population peu aisée qui se retrouve confrontée à leurs exactions et qui n’a pas beaucoup de recours pour se défendre contre des agissements parfois criminels.
De plus, la qualité du film doit aussi beaucoup à l’étrange relation que le protagoniste principal a avec la brume. En effet, celle-ci se déploie régulièrement au cœur de scènes particulièrement spectaculaires.
En effet, la brume se répand aussi bien dans des vallées que dans la forêt, dans la maison du protagoniste principal, que dans le lit des rivières. Cette dernière est merveilleusement filmée et la fort belle photographie de Nicolás Wong Díaz lui rend un bien bel hommage. On a vraiment l’impression qu’elle est vivante et on croit à cette étrange relation qui unit le personnage principal avec elle. D’autant que les paysages naturels sont parfois enchanteurs et forment un contraste saisissant avec leurs transformations, et disparitions, inéluctables liées au développement du pays.
Domingo et la brume est un bon film présentant un personnage attachant que l’on suit au crépuscule de sa vie. Avec une histoire permettant de montrer les malversations de certains promoteurs, une réalisation qui capte la brume et lui donne une grande dimension poétique comme rarement montrée et une ambiance étonnante, l’œuvre est singulière et hante longtemps les esprits.
Insolite et entêtant.
SYNOPSIS
Dans les montagnes tropicales du Costa Rica, Domingo, qui a perdu sa femme, possède une terre convoitée par des entrepreneurs, déterminés à construire une nouvelle autoroute. Multipliant les actes d’intimidation, ils délogent les habitants les uns après les autres. Mais Domingo résiste car cette terre renferme un secret mystique.
BANDE ANNONCE
Domingo Et La Brume (le 15 février au cinéma) from Epicentre Films on Vimeo.
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Nicolás Wong Díaz
Montage : Lorenzo Mora Salazar
Musique : Alberto Torres
Producteur : Felipe Zúñiga Sanchez, Nicolás Wong Díaz, Gabriela Fonseca Villalobos, Julio Hernández Cordón, Ariel Escalante Meza pour Doha Film Institute, Incendio Cine
Distributeur : Epicentre Films
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