Pennyworth : Bruno Heller sous le charme de HBO Max
Imaginez que vous êtes dans un supermarché et que vous êtes à la recherche d’une petite gâterie sucrée à vous mettre sous la dent... Voilà en substance comment le créateur Bruno Heller (Rome, Gotham) décrit le passage de sa Pennyworth - The Origin of Batman’s Butler depuis le réseau de télévision canadien Epix au streamer premium HBO Max.
"Il y a des années, les gens avaient très peu de choix. Maintenant, cela ressemble beaucoup plus à un supermarché. Je ne veux pas être grossier à ce sujet, mais vous êtes sur une étagère et l’endroit où vous êtes sur l’étagère devient très important d’une manière qui ne l’était pas avant. Les plateformes sont donc importantes. Nous sommes très heureux d’être dans l’allée centrale, au milieu de l’étagère, à côté des cornflakes plutôt que là-haut avec les granolas au miel et à l’érable contenant des granulés de soja. Toutes ces céréales ont un public, mais vous obtenez un plus grand public si vous êtes à côté des Frosted Flakes."
Depuis le 6 octobre, Pennyworth, produite par Warner Bros. TV, a entamé un tout nouveau chapitre sur HBO Max, où Heller espère que le nouveau The Origin of Batman’s Butler attirera un nouveau - et avec un peu de chance, un plus grand - public :
"La beauté du canon DC, c’est que presque tout le monde en a une petite connaissance. Mais il y a plusieurs étapes entre la reconnaissance du nom et les yeux sur l’écran. Je pense que HBO Max avait raison. La visibilité et la clarté, c’est tout ... même si j’aurais aimé que ce soit « The butler that changed America » parce que j’aime toujours ça dans les titres de livres."
La décision de déménager Pennyworth n’est pas surprenante. Le drame a été initialement vendu à Epix, propriété de MGM, quelques mois avant que WarnerMedia n’annonce son intention de lancer son propre service de streaming, HBO Max. Depuis lors, des titres DC comme Harley Quinn et Titans ont migré vers la plateforme, qui a également développé un vaste programme de séries de premier plan comme Peacemaker, Green Lantern et un spin-off Amanda Waller avec Viola Davis.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec l’histoire d’origine, Alfred Pennyworth est un ancien soldat SAS britannique qui crée une société de sécurité dans le Londres des années 1960 et va travailler avec le jeune milliardaire Thomas Wayne (Ben Aldridge) et sa femme Martha (Emma Paetz) avant qu’ils ne deviennent les parents de Bruce Wayne. La troisième saison du thriller commence après un saut dans le temps de cinq ans : la guerre civile est terminée et une révolution culturelle a changé le monde pour le meilleur ou pour le pire - ouvrant la voie à une nouvelle ère de super-héros et de super-méchants. Mais ne vous attendez pas à ce que des visages familiers de l’univers DC viennent soudainement peupler le cercle restreint de Pennyworth.
"Vous avez des prémonitions et des présages de ces personnages", explique Heller. "C’est vraiment l’histoire d’Alfred. C’est l’histoire des parents. Le monde se prépare à l’arrivée de ces super-héros et super-vilains. Vous voyez les histoires d’origine de la façon dont ce monde est apparu plutôt que ces personnages eux-mêmes."
Une chose qui ne changera pas est l’extrême sympathie qu’inspire la star de Pennyworth, Jack Bannon : "Il est une sorte de belle caricature de lui-même. Il a un commandement détendu et facile, pas comme un officier, mais comme un sergent que l’on espère avoir au Vietnam ou ailleurs. Je me retrouve parfois avec lui, et c’est ridicule parce que je suis un vieux schnock avec une barbe blanche, mais je le regarde et je lui dis : « Eh bien, qu’est-ce que tu en penses, papa ? » Il est juste très charismatique. Il a juste cette façon facile et détendue avec tout le monde autour de lui. Et s’il dit que tout va bien se passer, tout va bien se passer."
La série dramatique de dix épisodes est produite sous délégation par Heller, Matthew Patnick, Danny Cannon et John Stephens. Elle met également en vedette Paloma Faith, Ryan Fletcher, Dorothy Atkinson, Ramon Tikaram, Harriet Slater et Simon Manyonda
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