My Name is Gulpilil : La critique
MY NAME IS GULPILIL
Date de sortie : 31/08/2022
Titre original : My Name is Gulpilil
Durée du film : 1 h 45
Réalisateur : Molly Reynolds
Scénariste : Molly Reynolds, Rolf de Heer
Interprètes : David Gulpilil
LA CRITIQUE
My Name is Gulpilil est le surprenant testament cinématographique du premier aborigène australien à être devenu acteur.
En effet, celui-ci a commencé sa carrière dans un film où il incarnait un natif australien qui devait savoir chasser, pêcher et danser. Ce pourquoi il était très doué à l’âge de 14 ans. Cela a lancé sa carrière, et il a par la suite enchaîné de nombreux films et des rôles qui l’ont rendu célèbre et lui ont fait gagner des prix d’interprétation.
Le film de Molly Reynolds tourne exclusivement autour de David Gulpilil. Celui-ci se confie à la caméra et revient sur sa carrière, les événements marquants de sa vie et surtout les addictions qui l’ont aussi, à une certaine période, rendu célèbre.
Le documentaire le suit dans sa vie quotidienne, alors qu’il lutte contre un cancer des poumons et qu’il se remémore d’un passé qui n’a pas toujours été de tout repos. On le voit ainsi faire ses préparatifs, et organiser son propre enterrement en respectant les règles de sa tribu. Ce qui correspond au témoignage sociologique extrêmement fort d’un véritable aborigène de pure souche, comme il se décrit régulièrement dans le film.
L’homme se livre sans fard sur son existence et sur les leçons qu’il a apprises. Alors que le long métrage permet de découvrir son travail et sa manière d’appréhender le métier d’acteur.
Les nombreux extraits de ses films, qui sont intégrés dans la trame narrative, donnent vraiment envie de découvrir ses œuvres, d’autant que la plupart d’entre elles m’étaient complètement inconnues.
Le documentaire permet de rencontrer un homme truculent et véridique qui est passionnant à écouter. Celui-ci a été à de nombreux endroits et a fréquenté beaucoup de personnes. Les extraits de son one-man-show, qui reviennent sur certaines de ses expériences sont particulièrement drôles et caustiques et donnent vraiment envie de voir son spectacle en entier.
Son regard décalé sur ce qu’il a vécu par rapport à sa jeunesse est aussi très intéressant et sert de témoignage culturel incroyable. Sans compter que sa manière d’appréhender à la fois son héritage, traditionnel lié à sa tribu de naissance vivant dans le bush, et la culture vraiment différente dans laquelle il évolue en Australie est aussi digne d’un grand intérêt.
My Name is Gulpilil est un bon film laissant la parole à un homme en fin de vie décidé à laisser le témoignage de son existence, de son expérience et des rencontres qu’il a fait. Avec un individu puissant et charismatique, qui nous raconte sa propre histoire telle qu’il la voit et une réalisation parfois un peu trop académique, cette immersion à la fois au cœur du bush australien et de la filmographie d’un grand acteur vaut réellement la peine d’être faite.
Étonnant et sincère.
SYNOPSIS
Arraché au bush australien alors qu’il n’était qu’un jeune garçon, David Gulpilil va devenir la première icône aborigène sur grand écran. Partagé entre les traditions de son peuple et les excès hollywoodiens, l’acteur et danseur aux multiples talents nous raconte le voyage extraordinaire qu’a été sa vie.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Maxx Corkindale, Miles Rowland
Montage : Tania Nehme
Musique : Tom Heuzenroeder
Producteur : Molly Reynolds, Rolf De Heer, Peter Djigirr, David Gulpilil pour Vertigo Productions
Distributeur : Nour Films
LIENS
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