Prince of Persia : Le test

Date : 03 / 08 / 2009 à 00h05

Désormais accessible au plus grand nombre, la licence Prince of Persia développée par Ubisoft se fait la vitrine du cel-shading par une maîtrise remarquable. Si les bisbilles de Hard Core et de Cauals Gamers ont également lieu autour de ce titre, un constat ne devrait pas faire débat : pour ce opus, la qualité graphique est encore un point fort du jeu.

Pris dans une tempête de sable à la recherche de Farah, le Prince rencontre une charmante demoiselle qu’il ne pourra s’empêcher de suivre. La belle l’entraîne alors malgré elle dans une aventure digne des mille et une nuits. Pour réparer l’erreur de son père qui a brisé l’arbre de vie, les deux compagnons vont devoir purifier les terres qui entourent un temple où est enfermé Ahriman. Un dieu mauvais sur le point de se réveiller du fait de l’action sus-décrite.

Dès le début du jeu, on comprends ce que les développeurs entendaient par le terme « d’art illustratif » lors de la conception de ce volet. Le design général donne l’impression d’un tableau interactif. Une fresque peinte au sein de laquelle le joueur agit directement. Les aplats de couleurs mis en valeur par un bon cel-shading sont un délice pour la vue. Happé par le rendu, il nous reste à découvrir le reste, la fascination première aidant à créer l’envie.

L’histoire est simple et sans grands rebondissements, mais à l’image d’un conte, elle constitue le support de l’émerveillement, ce que le reste du jeu fournit sans conteste. Les décors et la musique de fond, aussi variée qu’adaptée aux scènes, contribuent à servir une trame qui nous transporte dans les fables orientales. Le héros taquin, ironique et parfois grivois est rendu attachant par ses dialogues, rarement courtois.

Le gameplay souple est servi par une fluidité logicielle impeccable. Sans ralentissements notables malgré l’absence de temps de chargements, il est possible de jouer correctement sans craindre le défaut technique. Trois boutons (croix, triangle et rond) pour les mouvements d’escalade, une gâchette et trois boutons (les mêmes et on recommence) pour des combats au style prononcés, une aventure en toute sérénité. Prince of Persia est une merveille de perfection. Ou presque.

Reste quelques légers soucis, loin de résider dans le champ du technique. Orienté pour les ventes massives, il est peut être trop accessible. En appuyant chaque fois deux secondes avant un déplacement, le personnage l’effectue sans rechigner. La précision attendue en prend un coup.

Dans cette optique, il n’est pas étonnant de découvrir un script qui ne laisse pas vraiment d’espace à l’ambition. Les explorations n’ont pas la part belle, et bien qu’il soit possible d’emprunter une mauvaise direction, la consommation abusive d’alcool y est généralement pour quelque chose (mais consommez avec modération tout de même ! ). Le plus souvent, un chemin ne s’emprunte que dans un sens, le manque d’habitude ne freine donc en rien.

Désormais, la maîtrise du temps ne permet pas de revenir en arrière, mais la douce princesse Elika s’en charge. Une chute imprévue (souvent le cas pour tout individu mentalement sain), et voici la douce qui use de sa magie pour vous ramener au moment du saut. Un monstre qui manque de vous tuer, la voici qui vous sauve la mise in extremis en rechargeant la vie de l’ennemi pour l’occasion. Si les chutes ne tuent pas, et que les ennemis ne peuvent nous occire....ne serions nous pas invulnérables ? C’est définitivement le cas.

Inutile de se faire des illusions, les hard core gamers ne trouveront pas dans ce titre cette sacro sainte difficulté élitiste dans Prince of Persia édition 2008. En revanche, le jeu est une réussite technique, doublé d’une faculté d’émerveiller incontestable.

Pour peu que l’on se rappelle que le but d’un jeu vidéo a toujours été depuis l’origine de divertir, cet opus des aventures d’un nouveau Prince a tout pour plaire. De quoi faire un voyage vers d’autres contrées, d’autres mythes. Une esthétique originale et particulièrement aboutie. Un gameplay qui permet d’avancer dans le jeu sans en faire son métier. Pour les joueurs sans prétention, un must have malgré l’absence de mode multijoueur.

Graphismes : 18 / 20
Trame sonore : 17 / 20
Gameplay : 16 / 20
Scénario : 16 / 20
Durée de vie : 14 / 20
Plaisir de jeu : 19 / 20

Note générale : 17 / 20

Ce jeu a été testé sur : Playstation 3

LA FICHE DU JEU

Date de sortie française : 4 décembre 2008
Plateformes : PS3, Xbox 360, PC, DS, Macintosh
Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Canada
Evaluation d’âge PEGI : 12+
Site officiel : http://prince-of-persia.fr.ubi.com/index.html



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