SOS fantômes Le jeu vidéo : Le test
Toujours aussi déjantés, les chasseurs de fantômes sont de retour après deux décennies. Hommage vidéoludique à la célèbre franchise, le nouveau titre de Terminal Reality édité par Sony plonge sans réserve dans une atmosphère à tendance ectoplasmique.
Générique, préambule scénarisé, logo mythique, l’aube du jeu annonce une proximité entre les films et le jeu remarquable. Une promesse tenue. Quelques temps après les événements du second volet de la saga, l’équipe de chasseurs de fantômes doit faire face à la résurgence de leur gigantesque ami, le sieur Marshmallow.
Pas d’erreur, la modélisation de nos héros et les voix de Bill Murray, Dan Aykroyd, Harold Ramis, et Ernie Hudson confortent nos espoirs. Nous retrouvons la fine équipe tant attendue. Leur humour singulier les accompagne, et l’histoire s’inscrit parfaitement dans l’univers développé par Ivan Reitman.
Après un petit didacticiel en immersion durant lequel nous apprenons à nous servir de l’idoine pack à proton en même temps que le personnage incarné, l’aventure débute. Aucune information vitale ne vient interrompre le rêve interactif, tout est situé sur l’arme dorsale, à la manière Dead Space. Vecteurs d’évolution, il est possible d’acquérir des équipements plus perfectionnés, et l’avancée dans la trame nous permet d’utiliser de nouvelles fonctions du pack. Munitions illimité, mais gare à la surchauffe pour la mitraille à protons. Un outil non moins célèbre que le psychotensiomètre, également de la partie.
La faculté des coéquipiers de se réanimer entre eux, ou de vous réanimer, permet quelques faux pas sans atteindre des conséquences réellement mortelles. Un principe sur lequel il n’est pas possible de se reposer, car la mort de toute l’équipe signifie le retour au panneau de chargement. Les développeurs ont opté pour une aide sans réduire totalement la difficulté du soft.
Sans conteste, SOS fantômes : le jeu vidéo peut prétendre au statut convoité d’adaptation réussie. Du moins est ce le cas pour l’ambiance irréprochable. Serait-ce le jeu parfait ? Malheureusement non, la faute à quelques défauts d’ordre technique.
Malgré une installation gourmande (environ 4 GO), les temps de chargement sont longs. Suffisamment étendus pour que le générique légendaire, en fond sonore, finisse par devenir plutôt lassant. On cherche alors une raison qui justifierait une taille aussi excessive requise sur le disque dur de notre plateforme de jeu.
Ce n’est certainement pas pour la fluidité, car il faut lui avouer quelques freezes prononcés sur certains passages. Rien de rédhibitoire, à l’image de ces graphismes un peu léger au vu du support, mais qui n’entame pas l’enthousiasme général pour autant. Particulièrement scripté, la progression du joueur est plutôt dirigée, sans vraiment d’espoir de liberté.
On se rend rapidement compte que nous ne sommes pas dans un jeu ouvert. Au contraire, les seuls chemins à emprunter seront ceux qui mènent vers la suite du scénario. Dans la mesure où il s’agit d’un jeu dont l’objectif est d’offrir une suite aux aventures télévisuelles, on peut le comprendre. Un minimum d’aises aurait néanmoins été apprécié.
SOS fantômes, réussite émaillée de défauts ou échec maquillé d’un vernis d’ambiance ?
La réponse réside principalement dans le public. Du moins ne peut-on dire qu’il s’agit d’un échec. Bien que doté de quelques ratés, l’ensemble est plus que raisonnable. Ce qui permettra de le faire passer au statut de jeu indispensable sera certainement l’appréciation d’une saga des années 80. Pour les fans, ce jeu est un petit bijou. Un retour en arrière qui fait le pont entre le jeu vidéo d’aujourd’hui et les films de notre jeunesse. Un must have. Pour les plus jeunes d’entre nous toutefois, les quelques défauts parsemés prendront certainement plus d’importance, la nostalgie n’aidant pas à relativiser.
Le jeu en ligne n’est pas le point fort de SOS fantômes, car même si les modes sont variés et en proposent vraiment pour tous les goûts, les serveurs semblaient souffrir de quelques difficultés au moment du test. La réserve est donc de mise sur ce point, teintée toutefois d’optimisme par l’étendue des modes disponibles.
SOS fantômes ne sera certainement pas le jeu de l’année, mais il parvient à fournir une adaptation particulièrement proche de son modèle d’origine. Une qualité dont beaucoup de titres ne peuvent pas se vanter.
Graphismes : 14 / 20
Trame sonore : 15 / 20
Gameplay : 15 / 20
Scénario : 16 / 20
Durée de vie : 15 / 20
Plaisir de jeu : 17 / 20
Note générale : 15 / 20
Ce jeu a été testé sur : Playstation 3
LA FICHE DU JEU
Date de sortie française : 26 juin 2009
Plateformes : PS3, Xbox 360, PC, PSP, DS, Wii, PS2
Editeur : Sony
Développeur : Terminal Reality
Evaluation d’âge PEGI : 12+
Site officiel : http://www.ghostbustersgame.com/
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