Stormrise : Le test

Date : 28 / 06 / 2009 à 00h10

Lorsque The Creative Assembly et Sega s’associent pour créer un RTS sur console, on s’attend à du lourd. Les premiers ne sont pas moins que les auteurs de la série des Total War, et les seconds ne sont plus à présenter. Stormrise serait-il l’avenir du RTS sur nos plateformes de salon ?

Lorsqu’un couple de cette nature se met en place, on est généralement en droit d’espérer un jeu qui sort du lot, établit de nouveaux standards. La promesse semble être tenue, au départ du moins. Le système innovant du whip select tient compte de l’ergonomie des plateformes de salons. On oriente l’un des sticks analogique du pad, la ligne fictive apparaît, on croise une îcone d’unité, il suffit relâcher et nous voici transporté illico. Rapide et sacrément précis.

Cette unité, elle se trouve au niveau du sol, en sous terrain, ou sur les hauteurs d’un bâtiment, parce que Stormrise intègre parfaitement l’idée selon laquelle une guerre, c’est aussi l’affaire de positions. Un Sniper planqué dans une tour et qui déboulonne les unités adverses grâce à une vue privilégiée, c’est tout à fait possible. D’autant que, dans la mesure où la caméra est fixée sur le groupe choisi, la prise de lieux surélevés est un objectif réellement important pour surplomber les opérations.

C’est en outre une excellente manière d’apprécier la réussite des développeurs pour la fourniture de graphismes léchés. Tant nos troupes que les édifices sont d’une qualité visuelle supérieure à ce qui se fait actuellement dans les RTS. Et vous êtes encore ici à lire ce test plutôt qu’à courir chez votre dealer pour acheter le jeu ? Bien vous en prend peut-être au fond.

En effet, le tableau pourtant si joli cache quelques ombres qui plombent un peu l’atmosphère. La première d’entre elles concerne le gameplay. Novateur, c’est une certitude. Cependant, si la rapidité de déplacement est conservée, la précision s’évapore dès que l’on arrive à des missions concernant de nombreuses unités. Il s’agit alors de choisir la bonne icône parmi la forêt de symboles agglomérés sur le bord de votre écran. Pas toujours facile, et risqué. Il n’existe pas d’indication sur la position de l’unité ciblée, ce qui risque de créer la surprise en arrivant sous terre alors qu’on pensait naïvement avoir choisi un groupe en hauteur.

Le pathfinding est parfois laborieux. Nos jolies unités se retrouvent à errer sous le feu ennemi sans réagir. Sachant qu’elle sont annihilées très rapidement lorsqu’elles ne font pas crouler l’ennemi sous le poids du nombre, on ressent régulièrement cette forme de frustration agaçante.

Dans ce monde post-apocalyptique qui dépeint avec énergie l’art séculaire et prisé de la guerre, nos troupes humaines de l’armée Echelon combattent les hordes crasseuses des Saï. Ces derniers ont du survivre à la fin du monde connu, s’adaptant aux conditions rudes de l’extérieur par quelques mutations bienvenues. Tandis que les privilégiés se la coulaient douce dans leur blockhaus gigantesques. On peut donc comprendre leur colère. La compréhension est si logique qu’elle en devient prévision.

On prévoit effectivement les retournements de situation bien trop tôt. Fort heureusement, nous avons conscience qu’il s’agit d’un RTS, que le scénario léger de la campagne solo n’est qu’un préambule aux affrontements entre adversaires humains, en ligne notamment. Le jeu n’en est pas exempt, et le mode escarmouche rétablit l’équilibre. Tous les adversaires doivent effectivement composer avec les troubles du whip select.

Derrière tout ce décor, les mécaniques rejoignent celles du RTS usuel. Récupération de points stratégiques pour les ressources, sous les traits ici des nodes. Concept de poids, ces nodes fonctionnent comme une grille. Acquérir le contrôle de l’un d’entre eux, ce n’est pas uniquement priver l’ennemi d’une ressource, c’est parfois briser le lien entre deux autres nodes.

D’originalité, Stormrise n’en manque pas. De qualités non plus par ailleurs. Beau, bien pensé et novateur, le logiciel édité par Sega avait le potentiel d’exercer une saillie sur le terrain gardé du RTS. Néanmoins, on regrette que les développeurs se soient pris le pied dans le tapis. Empêtrés dans leur propre gameplay, les idées développées sont appréciables à petit groupe, mais regorgent de pièges à grand nombre.

Il faut en revanche reconnaître que si l’essai n’a pas été transformé, l’initiative de nouveaux moteurs est au rendez-vous. Vaut-il mieux réussir en usant de concepts éculés ou faillir en cherchant l’innovation ? Stormrise a le mérite de poser la question.

Graphismes : 17 / 20
Trame sonore : 15 / 20
Gameplay : 11 / 20
Scénario : 12 / 20
Durée de vie : 14 / 20
Plaisir de jeu : 13 / 20

Note générale : 13 / 20

Ce jeu a été testé sur : Playstation 3

LA FICHE DU JEU

Date de sortie française : 27 Mars 2009
Plateformes : PS3, Xbox 360, PC
Editeur : Sega
Développeur : The Creative Assembly
Evaluation d’âge PEGI : 16+
Site officiel : http://www.sega.fr/stormrise/



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