Prototype : Le test

Date : 26 / 06 / 2009 à 00h10

Au croisement improbable d’Altaïr, de Spiderman, de Hulk mâtiné d’une atmosphère Resident Evil, Alex Mercer montre l’héroïsme sous un nouveau jour. A contre pied de l’immaculé chevalier salvateur, le héros le plus ambigu trouve ses marques grâce à votre expertise. Pour le meilleur et pour le pire.

Lorsqu’il se réveille sur une table d’autopsie, un chirurgien penché sur lui, notre brave Alex est plutôt nerveux. Qui ne le serait pas. S’engage alors une suite d’événements qui vont le pousser à découvrir les origines de cette blague lugubre, dont il n’est pas que spectateur et victime.

Première sortie, première occasion pour nous de lorgner en direction de la ville. New-York, parce qu’elle le vaut bien. Le constat n’est malheureusement pas à la faveur du titre. Les structures un peu trop carrées, sans grands reliefs. La variété des passants est trop légère, donnant parfois l’impression d’une revue de la guerre des clones. Les PNJ rappellent tristement la PS2. Si Prototype attire, ce n’est pas grâce à ses graphiques, inutile d’aller loin dans le jeu pour s’en rendre compte.

En revanche, il ne faudrait pas croire que le logiciel d’Activision n’a pas quelques cartes dans sa manche pour s’assurer une place au soleil. Premièrement, il affiche une variété de pouvoirs impressionnante. Véritable couteau suisse, Alex Mercer est capable de développer une armada de facultés, récupérables grâce aux points d’expériences remportés par différents moyens. Éviter ou détruire des renforts aériens, remplir des missions, découvrir des bonus cachés, un florilège d’occasions se présente, laissé au libre choix du joueur.

L’assimilation d’entités vivantes permet de récupérer vie et souvenirs. Faisant régulièrement l’objet de missions, cette faculté s’avère très utile pour se régénérer rapidement. Outrageusement sanglant, Prototype n’est pas conseillé aux plus jeunes, d’autant avec cette capacité aux effets visuels relativement gore.

L’histoire entre dans le giron des Resident Evil et Parasite Eve. Biotechnologies, sociétés avides et armée irresponsable et inhumaine. Un cocktail détonant, cette fois livré par une méthode originale. En pure théorie, Alex Mercer possède en lui tous les souvenirs qui permettraient de connaître le fond de l’affaire. Seulement notre pauvre gus a perdu sa mémoire, et il va la reconstituer pour partie en assimilant certaines cibles, volant leurs souvenirs en même temps qu’il s’approprie leur corps.

Généralement désignées par des éléments de la trame principale, certaines des cibles sont en revanche découverte sans justification. Des PNJ portent au dessus de la tête un symbole indiquant que par une assimilation, des bribes d’informations sur la situation seront dévoilées. Fort utile pour le joueur qui veut gagner un maximum de temps, mais pas très subtil. Encore moins justifié dans le cadre du jeu.

La récupération des éléments de mémoire est un point fort de Prototype. La succession rapide des images filmées, la superposition, les tremblements. Une excellente manière de représenter l’évanescence des souvenirs. Des parcelles de réalité pour rehausser la piètre qualité de l’environnement, qui remplissent néanmoins leur office.

Alternant dans un premier temps une majorité de scènes faciles et une minorité de passages difficiles, le jeu devient progressivement de plus en plus souvent ardu. La lutte est âpre, et il faut souvent revenir plusieurs fois sur un événement pour le passer. N’en déplaise aux joueurs les plus occasionnels, c’est un atout du logiciel qui inverse la tendance, en élevant sa durée de vie au dessus de la moyenne actuelle. Rien d’insurmontable toutefois, chacun devrait y trouver son compte.

Ce temps de jeu, c’est sans compter sur les multiples petites missions supplémentaires parsemées à travers toute la ville. Tuer un maximum de soldats avec un pouvoir précis en un temps imparti, faire un parcours sur les toits avec le minimum de délai, de très nombreux petits jeux annexes qui permettent de changer un peu d’atmosphère et rentabiliser l’investissement par la visite d’un contenu plus fun.

Monstrueusement agile, doté d’une force extraordinaire, bardé d’une panoplie de pouvoirs aussi effrayants qu’efficaces, Alex Mercer est le héros lugubre d’un jeu qui réussi un tour de force incontestable : produire un plaisir de jeu indéniable malgré des graphismes limités, sur une console next-gen. Car oui, Prototype offre de nombreuses heures d’un plaisir jubilatoire quoi qu’un peu coupable. S’il n’est pas le jeu de l’année, il reste néanmoins un logiciel qui mérite clairement sa place dans une ludothèque. Pour utilisateur très averti.

Graphismes : 13 / 20
Trame sonore : 15 / 20
Gameplay : 16 / 20
Scénario : 16 / 20
Durée de vie : 16 / 20
Plaisir de jeu : 18 / 20

Note générale : 16 / 20

Ce jeu a été testé sur : Playstation 3

LA FICHE DU JEU

Date de sortie française : 12 juin 2009
Plateformes : PS3, Xbox 360, PC
Editeur : Activision
Développeur : Radical Entertainment
Evaluation d’âge PEGI : 18+
Site officiel : http://www.prototypegame.com/




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