Chère Léa : La critique
Chère Léa est une comédie française présentant un homme essayant à tout prix de se rapprocher de son ex petite-amie.
Le scénario du réalisateur Jérôme Bonnell montre un individu qui a du mal à se faire à sa rupture. Celui-ci va s’installer dans un bar en face de l’appartement où habite celle qu’il aime et il va y passer une journée sortant de l’ordinaire.
Ainsi, la perception du film, et le plaisir que l’on a, va dépendre vraiment de la manière dont on aborde le personnage principal. On peut aussi bien le voir comme un homme pétri d’un certain romantisme essayant d’écrire une lettre à la femme qu’il aime et espérons plus ou moins la reconquérir. Ou alors on peut le percevoir comme un individu pénible essayant à tout prix de convaincre son ex-copine de revenir dans ses bras et utilisant des moyens parfois dérangeants.
C’est pour cela que la notion de comédie dépend vraiment de la manière dont on accueille le personnage principal qui peut aussi bien faire beaucoup rire et émouvoir ou agacer prodigieusement.
Le film de Jérôme Bonnell tourne toujours autour de son protagoniste principal. Il met celui-ci en scène dans des passages parfois surprenants, alors que la vie d’un bar se déroule autour de lui et qu’il est parfois confronté à des événements s’y déroulant.
Il est d’ailleurs très intéressant de découvrir ce microcosme que l’on connaît tous, mais que l’on ne fréquente pas forcément sur une longue durée dans une même journée. En effet, cet endroit où se croisent aussi bien des personnes venues y boire et manger que ceux en recherche de compagnie humaine, permet de mettre en avant une grande palette de sentiments humains.
Ainsi, à travers l’histoire personnelle du protagoniste principal, c’est la comédie humaine qui se déploie en cet endroit dans ce qu’elle a de meilleur, et parfois de pire.
L’interprétation est très bonne. Grégory Montel est impeccable en homme ayant du mal à trouver les bons mots. Anaïs Demoustier est intéressante dans le rôle de la femme qu’il aime et qui veut passer à autre chose. Mais c’est vraiment Grégory Gadebois qui est formidable dans le rôle du patron du bar. Celui-ci campe un personnage chaleureux et généreux, connaissant bien ses clients. Il faut aussi signaler le très beau rôle de Nadège Beausson-Diagne en femme que croise plusieurs fois le protagoniste principal dans la journée.
Chère Léa est un film qui à travers une histoire d’amour compliquée parle aussi d’un lieu hautement emblématique d’un quartier, son bar. Avec une histoire que l’on peut percevoir de plusieurs façons, une réalisation bien faite et des acteurs convaincants, selon que vous accrochez, ou non, au protagoniste principal, vous vous amuserez beaucoup, ou pas. À vous de voir donc si l’histoire vous intéresse et vous intrigue afin de savoir si vous avez envie de découvrir le long métrage.
Humain et sentimental.
SYNOPSIS
Après une nuit arrosée, Jonas décide sur un coup de tête de rendre visite à son ancienne petite amie, Léa, dont il est toujours amoureux. Malgré leur relation encore passionnelle, Léa le rejette. Éperdu, Jonas se rend au café d’en face pour lui écrire une longue lettre, bousculant ainsi sa journée de travail, et suscitant la curiosité du patron du café. La journée ne fait que commencer...
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 30
Titre original : Chère Léa
Date de sortie : 15/12/2021
Réalisateur : Jérôme Bonnell
Scénariste : Jérôme Bonnell
Interprètes : Grégory Montel, Grégory Gadebois, Anaïs Demoustier, Léa Drucker, Nadège Beausson-Diagne, Pablo Pauly
Photographie : Pascal Lagriffoul
Montage : Julie Dupré
Musique : David Sztanke
Costumes : Carole Gérard
Décors : Aurore Casalis
Producteur : Michel Saint-Jean pour Diaphana Films
Distributeur : Diaphana Distribution
LIENS
PORTFOLIO
©Céline Nieszawer
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