For All Mankind : Review 2.04 Pathfinder

Date : 15 / 03 / 2021 à 15h00
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Unification


Après avoir guéri – par son choix chirurgical de mots bleus – dix ans de culpabilité dévorante en une seule séance psychothérapeutique dans For All Mankind 02x03 Rules Of Engagement, Karen fait une nouvelle fois la démonstration de son exceptionnelle empathie en persuadant Edward de renouer avec ses premières amours : l’appel irrépressible du pilotage et le goût insatiable du risque… qui demeurent indéfectiblement inscrits dans l’ADN de ces fous volants ayant fait l’Histoire spatiale, aussi bien dans notre monde que dans les mondes voisins.

Kelly étant désormais familialement adoubée à marcher dans les pas de son père (adoptif), il était temps que ce dernier quitte les tâches administratives de DRH dans lesquels il s’était emmuré par pénitence depuis le décès traumatique de son fils. Au titre de responsable du Bureau des astronautes, Ed s’assigne alors lui-même la fonction de commandant du premier prototype (Pathfinder) de la nouvelle génération de navettes spatiales. Outre les bases lunaires permanentes Jamestown et Zvezda, c’est avec ce premier "vaisseau spatial" à propulsion nucléaire de l’humanité que le bénéfice technologique de cette ligne temporelle alternative boostée se mesure le mieux, du moins à ce stade...
Et selon un inévitable effet papillon, ce "retour aux sources" de Baldwin va induire une série d’événements déterminants, au nombre desquels la succession improbable de Molly Cobb comme DRH au Bureau des astronautes, l’accession de Danielle Poole à la qualité de première commandante spatiale afro-américaine (qui plus est dans le cadre très symbolique d’une mission de paix conjointe avec les Soviétiques), la chaotique "guérison mentale" de Gordo selon la méthode virile copyrightée George S Patton, et un accident d’aviation suspensif et saisissant au-dessus du Golfe du Mexique... par lequel s’achèvera l’épisode avec cette sobriété naturaliste dont la série possède le secret.

Il faut dire que cette ultime séquence est un pur morceau de bravoure...
De multiples crises d’angoisse (façon TSPT) égrenées tout au long de l’épisode (essai de la nouvelle combinaison succédant à l’A7LB, invasion de fourmis au bar Outpost...), conduisent Gordo à une confession déchirante, où il s’identifie à la déchéance de son père – ancien vétéran héroïque de la Guerre du Pacifique (Guadalcanal, Okinawa...) mais progressivement aliéné par ses propres peurs et traumas (sous l’effet d’un cancer). Sauf que contre toute attente et pour la première fois, Ed lui oppose tactiquement l’indifférence voire le mépris... pour secouer violemment son vieux camarade et piquer au vif ce qui lui reste de fierté afin de l’arracher au cycle d’auto-apitoiement qui l’engloutit. Un électrochoc salutaire de sergent instructeur – frappé au coin de Full Metal Jacket – assez inattendu mais plutôt bienvenu dans une timeline alternative à la sensibilité très féminisée... c’est-à-dire déjà tellement contemporaine. N’en déplaise aux chantres du politiquement correct et aux contempteurs des clichés du cinéma de grand-papa, un violent "coup de pied au cul" est parfois nécessaire pour sortir (de la contemplation) de soi, se dépasser, recouvrer une autonomie, et affronter les lois naturelles.
C’est en réveillant ainsi une "sainte colère" que Gordo trouvera en lui les ressources pour surmonter une décennie d’angoisses… redevenant le temps d’un dogfight simulé (aux commandes d’un mythique T-38A supersonique d’entrainement) la légende qu’il fut jadis.
Gordo et Ed seront tels deux phénix relâchés dans leur milieu naturel, composant un stupéfiant ballet aérien sur fond de soleil couchant, baignant dans la lumière ocre de Veridian, pour une rencontre troublante entre folie belliqueuse et poésie décorporée.
Mais de tels états de grâce sont éphémères, et au paroxysme de la communion aéronautique, le moteur gauche du jet d’Edward s’embrase… l’obligeant à s’éjecter en urgence.
Place alors à un silence mortuaire… et à une chute inéluctable vers l’océan en caméra subjective. Le générique final ne laissant entendre que le souffle du vent et le murmure des flots…
For All Mankind offre ici un hommage réaliste à plusieurs accidents tragiques qui ont émaillé l’usage par la NASA de l’avion supersonique (le Northrop T-38 Talon) réputé le plus fiable du monde : les astronautes Theodore Freeman, puis Elliot See et Charles Bassett, enfin Clifton Williams ont perdu la vie respectivement en 1964, 1966, et 1967.
Mais espérons qu’Ed Baldwin connaîtra plutôt le sort de son homologue de tempérament, Eugene Cernan, qui s’était crashé en 1971 (peu avant Apollo 17) aux commandes d’un hélicoptère H-13 de Bell Aircraft... à ceci près que la responsabilité de Cernan fut engagée au contraire de celle de Baldwin ici. Réponse dans le prochain épisode...
For All Mankind 02x04 Pathfinder ébauche cependant une curieuse "symbolique des pannes", puisque Ed essuiera – consécutivement – la perte (bielle coulée) de sa belle Chevrolet Corvette vintage, puis le crash (inflammation d’un réacteur) de "son" T-38A. Dans les deux cas, Baldwin n’a a priori rien à se reprocher, tout semble le désigner comme la victime piaculaire d’un acharnement du destin – les emm***** étant réputées voler en escadrille. Mais de là à y voir un "message" de la main invisible... des showrunners, il n’y a qu’un pas.

De nombreuses autres scènes irradient également par leur authenticité multimodale...
Soulignons en particulier la leçon de stratégie politique délivrée (durant une longue conversation privée) à Ellen Wilson par Thomas Paine – administrateur en chef de la NASA, technocrate de formation, républicain à la base (successivement affidé de Richard Nixon et de Ronald Reagan), mais sincère activiste de la cause spatiale, et finalement animé d’idéaux relativement progressistes derrière son épais vernis réactionnaire. Appliquant les préceptes du Prince de Nicolas Machiavel revus et adaptés par Aaron Sorkin, il aura "fabriqué" à travers le sénateur Lang une fausse opposition au programme spatial pour gagner des appuis parmi les obédiences les plus antagonistes. Un partie d’échec à plusieurs coups d’avance ayant permis de faire voter des lois budgétaires susceptibles de conduire la NASA à une complète autonomie financière sous dix ans – l’affranchissement envers le Congrès étant le meilleur préalable à la réalisation du programme martien. Des mœurs qui auraient conduit n’importe qui d’autre au plus inexpiable cynisme façon Francis Underwood (dans House Of Cards version Kevin Spacey), mais qui n’ont pourtant pas entamé l’idéalisme-en-quête-d’étoiles de Tom. Ce dernier conclura même avec force que les manipulations et les hypocrisies politiques restent moralement surmontables à condition de ne jamais oublier dans son for intérieur qui l’on est vraiment…
Une sentence qui renverra Waverly à ses propres renoncements personnels, ayant de facto abandonné son homosexualité au prix d’une solitude intime de plus en plus pesante face aux aventures décomplexées de son lavender-mari, Larry (les eighties n’étant plus les seventies quelle que soit la réalité). Ce qui donnera l’occasion à Ellen de se replonger après des années d’autisme volontaire dans des correspondances privées, et notamment une poésie qui lui a été dédiée par une lointaine ex, Pam Horton, devenue enseignante depuis.
Cet enchaînement de séquences ultra-contrastées, d’une grande maturité émotionnelle et sans la moindre fausse note – entre dialogues ciselés et silences nourrissants – constitue une illustration de la finesse et de la justesse dont est capable For All Mankind. L’art d’être poignant sans pathos ni exhibition, tel un Anton Tchekhov moderne.
On regrettera seulement cette persistante inclination de la série à vouloir glisser du général vers le particulier (et non l’inverse), comme si les showrunners cherchaient toujours à subordonner la grande alter-Histoire spatiale à la petite alter-histoire inclusive.

Avec un esprit démystificateur savoureux, c’est avec une ironie non moins machiavélique que le "grand stratège politique" se fera coiffer au poteau par un amateur…
Ainsi, aussi artificielle, empressée et "sortie du chapeau SJW" que semble être cette initiative de prime abord, sa lumineuse vérité ne tarde pourtant pas à s’imposer à la faveur millimétrée d’un récurrence de persuasion et finalement de lobbying : Rae Poole, la sœur de feu Clayton, militante des droits civiques (dans le sillage de feu Martin Luther King), désillusionnée, un poil complotiste, blessée dans sa fierté communautaire, et en mémoire des outrages endurés par son défunt frère, réussit par la confrontation à "ouvrir les yeux" de Danielle ; puis icelle, désormais dépositaire de la conscience douloureuse du "nationalisme afro-américain", et au nom de tous ses sacrifices lunaires passés au bénéfice de Gordo, entreprend sans ménagement Ed quelques minutes avant sa démission de DRH, payant ainsi d’audace pour tenter de racheter une décennie dépourvue de significative avancée progressiste sur le "front afro".
Dès lors, passage de flambeau oblige, à la faveur d’un contexte emblématique favorable (un projet de rencontre spatial avec les Soviétiques), d’une assemblée féminine très progressiste (Ellen Waverly et Margo Madison) et de la présence d’un général afro-américain (Nelson Bradford) faisant probablement figure de pionnier dans les années 80... Edward Baldwin réussira à imposer par surprise – et par coercition sociale – à l’administrateur Thomas Paine la nomination de la première astronaute noire de peau aux commandes d’une mission spatiale, et non des moindres puisque conjointe avec les Russes dans un vénérable module Apollo (en effet pas question de dévoiler à l’avidité présumée de l’ennemi les dernières réalisations américaines).
Ladite vérité de ce mème décisionnel se voit même renforcée – en rétroaction – par la fureur de Paine, venant en privé saisir littéralement par le col Baldwin pour avoir essoré jusqu’au trognon et jusqu’à la dernière seconde ses prérogatives au Bureau des astronautes : favoritisme apparemment irresponsable envers "l’épave" Gordo, auto-nomination opportuniste comme commandant du Pathfinder, et bien sûr forcing de la promotion-éclair de Poole après dix ans d’inactivité...

Ce tournant majeur sur la feuille de route démonstrativement woke de la série paraît aussi vite amené que solutionné, à l’image de la psychanalyse de groupe éclair dans l’épisode précédent. Même si la séance conclusive à la fois jubilatoire et nostalgique durant laquelle Danielle rétablit un contact charnel et affectif (quasi-orgasmique) avec l’antique module Apollo – tel Picard avec le missile Titan II dans Star Trek First Contact (une référence d’ailleurs probablement intentionnelle du fait de la communauté d’auteurs) – vaut toutes les issues verbalisées, il n’en est pas moins frustrant que la série ait zappé l’étape décisionnelle suivante (Thomas Paine face à la Maison-Blanche de Reagan) d’une ellipse pudique.
Et pourtant, la dramaturgique s’avère un vrai sans-faute, car rien dans l’hyper-promotion de Danielle Poole n’est bâclé ni capillotracté. Les positions racialistes et aigries de feu Clayton avaient planté un cadre éloquent depuis la première saison de Far All Mankind. Par conséquent le discours endeuillé de sa sœur Rae coulait de source pour mettre en branle un mécanisme... dont l’issue-éclair a résulté d’un contexte lui-même amené naturellement depuis trois épisodes (le projet de rencontre spatiale avec les Russes, le retour de Danielle dans le programme spatial...). En somme, voilà l’exemple d’un twist qui tire sa substance de prémisses enracinées dans les origines même de la série et de son développement !
Donc chapeau bas aux showrunners ! Surtout que la realpolitik aura été ici au service du progrès social, et cette ironie est forgée dans la fournaise du réel. Car n’en déplaise aux idéologues, la plupart des grandes avancées de l’Histoire du monde ont résulté de l’intérêt et du pragmatisme, non de la bonté d’âme.

L’aspirant astronaute Gary Piscotty, qui avait manifesté son empressement à "aller au feu" dans For All Mankind 02x01 Every Little Thing , voit enfin son rêve se réaliser – qui plus est au-delà de toutes espérances – lorsque Baldwin jette son dévolu sur lui pour le seconder sur les vols d’essai de la navette Pathfinder. Cependant, l’expression de cette sélection passera par une de ces fantaisies cryptiques que cultivent avec gourmandise les astronautes, en l’occurence obliger Piscotty à coiffer sur sa chevelure de feu une casquette de la Navy... alors qu’il est détaché de l’US Air Force !
Il serait abusif de suspecter dans cette scène un véritable "racisme" anti-roux, puisque loin d’évincer Gary, Ed l’a intégré au programme vedette de la NASA (sans compter que son épouse Karen est elle-même un peu rousse). En revanche, il est possible qu’Ed soit sujet à des "ressentis claniques", qu’iceux soient basées sur des apparences physiques (induisant de classiques railleries de corps de garde) et/ou sur l’appartenance à des corps militaires (la rivalité entre Navy et USAF étant assez prononcée aux USA)... Or enraciner un personnage principal dans son époque en le dotant de travers réalistes, cela revient à prendre le contrepied des révisionnismes SJW, et donc à davantage crédibiliser le progressisme véritable de la série. Mais il n’est pas certain que l’air du temps laisse aux showrunners la latitude de pleinement comprendre cet apparent paradoxe...

La construction narrative semble soudain sombrer dans la trivialité – façon blockbusters clinquants de Michael Bay ou Roland Emmerich – lorsque l’épisode dévoile aux spectateurs les caractéristiques révolutionnaires – i.e. la propulsion nucléaire – du Pathfinder au travers d’un "discours motivateur" de Baldwin à l’attention de ses deux futurs coéquipiers (l’impatient Gary Piscotty et l’impertinente Sally Ride)... alors que ceux-ci sont vraisemblablement supposés en savoir aussi long que lui sur le sujet étant donné l’imminence du lancement de la navette prototype. Surtout qu’il s’agit-là d’informations de base tout juste bonnes pour un dossier de presse…
Seulement dans le même temps, les épisodes précédents s’étaient justement bien gardés d’en révéler quoi que ce soit de concret à travers les médias (et ce n’est pourtant pas faute d’avoir entendu parler la journaliste Amy Chang). Or vu la paranoïa corollaire de la Guerre froide et la volonté prophylactique de la NASA de laisser toutes ses réalisations (y compris les navettes classiques) loin du regard des Soviétiques, il est fort possible que la simple existence de ce moteur nucléaire soit une information hautement classifiée… y compris pour Gary et Sally – sélectionnés après tout pour leurs compétences astronautiques générales et non pour leurs connaissances spécifiques des prototypes secrets. Surtout que Baldwin donnait l’impression de leur faire une fleur en les autorisant à pénétrer pour la première fois dans le sanctum sanctorum – le hangar de Pathfinder faisant presque figure de caverne d’Ali-Baba – renforçant l’idée que ces deux "newbies" n’en savaient pas davantage que le grand-public (en internaliste) et que les spectateurs (en externaliste) à ce moment-là... légitimant du coup ce "couplage narratif".
Mais quand bien même nos deux aspirants astronautes n’ignorassent rien de l’allocution de présentation d’Ed – du moins son début on-screen mais pas forcément son inévitable suite off-screen –, il ne faut pas perdre de vue qu’un "speech de motivation" consiste justement à toujours répéter les mêmes choses, en particulier les plus valorisantes et les plus galvanisantes. Cela participe d’un facteur de ralliement et d’un conditionnement cocardier, a fortiori dans un contexte militaire ou proto-militaire (cas de la NASA). D’autant plus que cela ne sera jamais vécu subjectivement comme du radotage si le propos est tenu pour la première fois par un nouveau commandement (Ed) au bénéfice d’un esprit de corps avec ses nouveaux subordonnés...
Une sensation vivement renforcée par la virtuosité du montage, juxtaposant à cette scène les retrouvailles émotionnellement chargées de Danielle Poole avec les vestiges d’Apollo 11, composant ainsi un parallèle assez grandiose entre la première saison (Apollo) et la seconde (Pathfinder) de FAM... dont le point de Schelling serait la superposition entre le prométhéisme spatial et l’exaltation patriotique.
Tout au plus, il serait permis de lever un sourcil (d’incrédulité) devant la capacité innée de celui qui fut bureaucrate et DRH durant neuf ans à redevenir instantanément – tel James T Kirk ou Captain America – un meneur d’hommes, conduisant un parterre de cadets béni-oui-oui vers l’aventure et la gloire. Admirable... mais peut-être un brin naïf... ou hagiographique.

Contrairement à For All Mankind 02x03 Rules Of Engagement, For All Mankind 02x04 Pathfinder ne souffre donc d’aucune incohérence factuelle, mais seulement de licences d’auteurs qui ne feront pas forcément l’unanimité...
Même l’agenda politique ultra-progressiste réussit cette fois à pleinement s’intégrer à une chaîne de causalité logique (depuis le "guilt trip" racialiste très Malcolm X de la belle-sœur de Danielle jusqu’au token opportuniste du conseil d’administration de la NASA pour moucher les "leçons" soviétiques)... si ce n’est que la crédibilité de cette articulation naturaliste se heurte peut-être à un finalisme par trop voyant dans l’assemblage (de sa genèse à sa résolution dans le timeframe d’un seul épisode)... évoquant davantage une expérience in vitro (ou un puzzle clos) qu’une réalité in vivo (dans toute sa dimension stochastique). L’ombre du "puppet master" – qui veille amoureusement sur le destin de cette chronologie alternative trop optimisée et un zeste anachronique – ne parvient décidément jamais à se faire complètement oublier... Autant dire que tout va pour le mieux dans le monde merveilleux de la NASA, ou plus exactement d’une alter-NASA quelque peu idéalisée, hors-sol et déconnectée du réel...
En outre, le perpétuel focus très character driven sur les trajectoires individuelles (et intimes) finit par prendre exagérément le pas sur le vaste spectre contrefactuel. De quoi susciter un possible sentiment d’impatience chez une partie des spectateurs...

Il n’en reste pas moins que l’implacabilité des relations de causes à effets, la justesse sans faille des psychologies, la vérité des coulisses politiques (entre The West Wing et House Of Cards), l’ode perpétuel à l’esprit aéro/astronautique (dans ses forces comme dans ses faiblesses), la rigueur des procédures de pilotage, le visuel à la fois réaliste et poétique (contemplatif y compris dans les scènes d’action les plus effrénées !), et une BO vraiment ad hoc (Waylon Jennings, Loverboy, Frank Sinatra)... se combinent pour former une mosaïque proprement référentielle !
De cette seconde saison (déjà presque à moitié écoulée), il ressort que le scrupule acribique cultivé sans partage par For All Mankind rédime largement ses incontinences militantes (ou onanistes). Parce que le soucis des détails est l’attribut premier – conditionnel même – de toute démiurgie.
Cette épopée uchronique demeure donc toujours aussi fascinante. Par sa viscéralité mais paradoxalement aussi par ses touchantes imperfections, elle réussit à ébranler l’esprit (voire le cœur) et interpeller le vécu imaginaire.

ÉPISODE

- Episode : 2.04
- Titre : Pathfinder
- Date de première diffusion : 12 mars 2021 (Apple TV+)
- Réalisateur : Andrew Stanton
- Scénaristes : Bradley Thompson et David Weddle

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