Devs : Review des épisodes 1.07 & 1.08
Devs est un parfait exemple des nouvelles - et très intelligentes - orientations d’Hollywood : court, riche et beau. La qualité scénaristique de Big Little Lies dans l’ambiance planante et épurée de Dark. Sans aucun lien en termes d’histoire, je voulais juste vous donner un feeling approximatif.
Devs c’est bon parce qu’on ne nous en donne - pratiquement - jamais ni trop ni trop peu, parce qu’on ne nous assomme pas d’effets spéciaux sous prétexte de nous divertir, parce que malgré sa lenteur, cette série nous accroche et ne nous lâche plus jusqu’au dénouement. C’est bon parce que c’est beau : une réalisation et un montage exemplaires, une musique complètement hallucinante par moments, des acteurs qui servent leurs personnages avec respect et passion. C’est bon parce que c’est bien écrit : la structure se tient, les dialogues sont propres et efficaces, et rien n’est dit que l’on n’a pas besoin d’entendre. Enfin c’est bon, juste parce que c’est différent.
À la fin de l’épisode 6, Katie (Alison Pill, tellement meilleure que dans Star Trek : Picard) révèle tout à Lily (Sonoya Mizuno) : comment et pourquoi Sergei (Karl Glusman) est mort, et ce que le projet Devs représente. Ces terribles révélations ôtent à Lily toute envie de se venger, mais pas pour les raisons qui pourraient vous venir à l’esprit...
L’épisode 7 retrouve Lily et Jamie (Jin Ha), réconciliés en mode ’on fait comme si rien ne s’était passé’. Jamie était en effet le fiancé de Lily avant que celle-ci ne le largue pour feu le pauvre Sergei... L’équipe de Devs se rend enfin compte de ce qu’implique leur travail, et c’est effrayant ; l’un des codeurs, Stewart (Stephen McKinley Henderson) va d’ailleurs en péter un câble. Katie introduit dans l’esprit de l’ex co-équipier de Devs, Lyndon (Cailee Spaeny), une odieuse equation existentielle. Kenton (Zach Grenier), obsédé par on ne sait toujours pas quoi (j’avoue que je n’ai pas très bien compris tout ce qui le poussait à agir, je l’ai déjà mentionné dans la review précédente) va aller jusqu’au bout de ses convictions pour devenir l’élément déclencheur d’un dénouement déjà écrit. Quant à Forest (Nick Offerman), il plane, comme d’hab’. Il faut dire que sa blessure est tellement profonde que tout le reste n’a pas vraiment d’importance, hormis Devs évidemment.
L’épisode 8 apporte une conclusion plutôt déstabilisante à la série. Je m’attendais à beaucoup de choses ; certaines se sont passées, d’autres non. J’avais peur qu’Alex Garland ne sabote ce dernier épisode et - à mon avis - il n’en est pas passé loin. Alors que tout se tenait jusque là, il nous propose une fin certes satisfaisante, mais hélas trop peu plausible - ou du moins trop mal amenée - pour que je puisse qualifier cette série de parfaite. Ce que je n’aurais pas pu faire de toute façon à cause de la variable Kenton qui me crispe un peu.
Mais Devs est quand même, à mon goût, l’une des meilleures séries parmi les nouvelles qui nous ont été proposées depuis début 2020 (et que j’ai vues, mais je n’ai, bien évidemment, pas tout vu). À nouveau, je vous la recommande en mode ’binge’, ce que le confinement devrait facilement vous permettre.
EPISODE
Episode : 1.07 & 1.08
Titre : #1.07, #1.08
Date de première diffusion : 10 et 17 avril 2020 (Hulu)
Réalisateur : Alex Garland
Scénariste : Alex Garland
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