Poissonsexe : La critique
Sorte de fable surréaliste, baignée d’optimisme cafardeux, Poissonsexe est un film aussi hors-normes que la série qui a fait connaître son auteur.
Créateur du programme court Le Bidule (1999-2000 sur canal + ) à l’aube du nouveau millénaire, Olivier Babinet présente son "tout premier travail de réalisateur" comme "une série d’anticipation qui parlait de choses graves et réalistes avec un ton loufoque."
Et persiste dans ce mode d’expression, pour ce nouveau long métrage.
"L’écriture de Poissonsexe a été un long cheminement." Explique-t-il. "... Mêlant observation des comportements autour de moi et curiosité scientifique, pour finalement donner naissance à un film à la croisée des genres, drôle et décalé, un film “mélancomique”."
On ne s’étonnera pas donc, d’y trouver pour interpréter le protagoniste, un acteur passé maître dans l’art de manier l’humour irrationnel, Gustave Kervern. Qui mieux que lui en effet pour incarner ce scientifique hagard, en plein désarroi, incapable de devenir père et qui court après son avenir, en tentant de sauver l’humanité, par le biais d’expériences hasardeuses.
Burlesque et grinçant, le récit peut paraître farfelu. Il est néanmoins emprunt d’un sérieux presque inquiétant. On n’est pas loin de l’extinction, tout de même...
L’atmosphère est plus à la science-fiction, qu’à la comédie romantique et c’est pourtant le vœu du réalisateur de nous emmener avec ses personnages dans une véritable histoire d’amour. Qu’il qualifie de "scientific romance", ancêtre du terme "science fiction", comme il l’a découvert récemment.
Inspiré, mais complètement déjanté, le film est donc parfois difficile à suivre, mais ça ne dérange pas. L’invitation est tellement attrayante.
Original, sensible, attractif.
En un mot : poétique.
SYNOPSIS
Alors que Miranda, la dernière baleine au monde, fait la une des journaux, Daniel, physicien obstiné, tente de redonner aux poissons l’envie de copuler.
Célibataire désabusé, il est lui-même hanté par le désir d’être père et compte bien traiter ce problème scientifiquement.
Le hic c’est qu’à Bellerose il y a seulement 3 femmes en âge de procréer, soit une chance sur 6232,33 de rencontrer la mère de ses futurs enfants.
Pourtant un jour, en sauvant de la noyade un étrange poisson à pattes, Daniel va réapprendre à tomber amoureux.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 29
Titre original : Poissonsexe
Date de sortie : 2 septembre 2020
Réalisateur : Olivier Babinet
Scénaristes : Olivier Babinet, David Elkaïm
avec la collaboration de : Julie Peyr
Interprètes : Gustave Kervern, India Hair, Ellen Dorrit Petersen
Photographie : Timo Salminen
Montage : Albertine Lastera
Musique : JB Dunckel
Costumes : Frédéric Cambier
Décors : Pierre Pell
Producteur : Masa Sawada-Comme des Cinémas
Distributeur : Rezofilms
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