Doom Patrol : Review 1.01 Pilot

Date : 19 / 02 / 2019 à 14h30
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Unification


Lorsque notre bien-aimé rédacteur en chef a mis Doom Patrol dans les séries qu’il aurait aimé voir reviewé sur notre site, il faut avouer à nos lecteurs que les volontaires ne se sont pas bousculés. C’est donc à reculons que je me suis proposé, quelque peu refroidi par les différentes déconvenues cinématographiques du DC Universe et le Arrowverse qui ne semble plus être de mon âge. Le fait que Doom Patrol soit décrit comme un spin-off de Titans, alors que je n’ai vu que le premier épisode (que j’ai trouvé plutôt sympathique d’ailleurs), me faisait penser que je n’allais pas apprécier correctement ce premier épisode. J’ai été très vite rassuré car il n’y a nul besoin d’avoir vu Titans pour comprendre les enjeux de l’intrigue, vu que ce pilote revient en grande partie sur l’origine de plusieurs de ses membres.

La première chose que j’ai trouvé appréciable, et ce, dès les premières minutes du pilote, c’est sa photographie chatoyante, qu’aucun filtre ne vient obscurcir ou saturer d’une couleur primaire parce que cela " donne du style ". De même, sans être exceptionnelle, la mise en scène est efficace et parvient parfois à nous étonner lors de certains parti-pris.

Cette série marque le grand retour de Brendan Fraser dans un rôle de premier plan. Personnellement, je l’avais vu pour la dernière fois sur le grand écran dans Voyage au centre de la terre 3D. Il s’était d’ailleurs vu remplacé par The Rock dans la séquelle, confirmant à quel point il était devenu has-been. Il faut avouer que Fraser s’est offert un come-back très réussi dans le rôle à contre-emploi de Cliff, un pilote de NASCAR imbu de lui-même. Je ne sais pas s’il n’avait plus rien à perdre ou tout à prouver en acceptant de jouer dans cette série, mais voir d’abord " ses fesses pâles " avant son visage pendant que son personnage culbute frénétiquement la baby-sitter de sa fille en dit beaucoup sur le futur de son personnage... Dont on ne verra plus du tout le visage !

En effet, comme plusieurs des membres du Doom Patrol, il va être victime d’un terrible accident qui va le laisser pour mort aux yeux du monde, faisant de lui un ersatz terne de Robocop ! Si les origines de Cliff et son arrivée dans le manoir Doom, tenu par le mystérieux docteur Cauder (impeccable Timothy Dalton), constituent le fil conducteur de cet épisode, on découvre aussi ce qui est arrivé à Rita Farr, une ancienne actrice et Larry Trainor, un ancien pilote d’avion. Je trouve le traitement de leur passé vraiment intéressant, car leur pouvoir est en parfaite adéquation avec ce qu’ils sont (ou croient être), ce qui crée une empathie très forte pour eux. April Bowlby, que je ne connaissais pas, et Matt boomer (dont la vie privée semble être une source d’inspiration puissante pour ses rôles) sont d’ailleurs très convaincants. Ils sont rejoints par Diane Guerrero que je connaissais notamment pour son rôle dans Orange is the New Black, où elle interprète Maritza, une latino superficielle et arnaqueuse, mais terriblement attachante. Les pouvoirs de son personnage font écho au Kevin Wendell Crumb de Split et n’ont pas encore été exploités, mais on peut imaginer qu’il y aura des moments savoureux dans les épisodes à venir.

Personnellement, je n’ai pas vu d’équipe de loosers aussi attachante depuis Les Gardiens de la Galaxie. Ici pas question de hype ou de coolitude, les personnages sont suffisamment captivants et bien campés pour qu’on ait envie de découvrir leurs aventures. Le seul enjeu dans cet épisode était de faire sortir les personnages principaux à l’extérieur de leur manoir et je n’ai pas été déçu du voyage lorsque la petite sortie en ville a lieu. Je pense qu’à ce stade, il n’y avait pas besoin de multiplier les enjeux et le dénouement repose sur un cliffhanger assez intrigant.

N’ayant lu aucun comics Doom Patrol, je n’ai aucune idée de ce qu’il y aura par la suite. Aura-t-on une équipe de justiciers de l’ombre ou plus officielle ? Tous ces personnages vont-ils accepter que leur monstruosité soit exposée aux yeux du monde ? Y aura-t-il plusieurs antagonistes et s’il n’y a qu’un antagoniste principal quels sont ses objectifs ? Le champ des possibles est vaste.

L’amateur de comics que je suis vit une période bénie. Outre les Marveleries grand public que je prends néanmoins beaucoup de plaisir à suivre, les adaptations d’oeuvres issues de la scène indépendantes commencent à se faire une place de choix. La diffusion actuelle de Deadly Class et bientôt celle de The Boys montre que les diffuseurs de contenu ont compris qu’il y avait un public heureux d’avoir un contenu plus mature permettant d’adopter un ton subversif et d’aborder des sujets comme la dépression, l’homosexualité ou le racisme sans prendre de gants. J’espère maintenant que DC Comics parviendra pour Doom Patrol à capitaliser sur la mise en place très réussie et à nous présenter un univers qui fera oublier à beaucoup ses errements passés.

EPISODE

- Episode : 1.01
- Titre  : Pilot
- Date de première diffusion : 15/02/2019 (DC Universe)
- Réalisateur : Glen Winter
- Scénariste : Jeremy Carver

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