True Detective Saison 3 : La rencontre avec Stephen Dorff
Lors de la promotion de la saison 3 de la série True Detective, grâce à l’invitation d’OCS, Unification a participé à une table ronde avec Stephen Dorff.
La saison 3 de la série True Detective est diffusée depuis le lundi 14 janvier à 20H40 sur OCS City génération avec une diffusion de l’épisode passant sur HBO 24 heures après sa sortie.
Vous pouvez retrouver ci-dessous les questions qui ont été posées lors de cette table ronde.
Le premier épisode de la troisième saison de True Detective est très bon. Intéressant, avec une atmosphère importante et un duo d’enquêteur captivant, il lance au mieux une saison s’annonçant palpitante. Les trois différentes périodes où se déroule l’intrigue sont adroitement imbriquées et permettent par petite touche de voir se dessiner un tableau plus complexe et noir que la seule disparition de deux enfants. Vivement la suite d’une série proposant un scénario travaillé et de nombreux rebondissements à commencer par un véritable coup de théâtre asséné à l’issue du premier épisode.
Vous pouvez en retrouver la critique complète dès mercredi sur Unification, ainsi que tous les mercredis à venir jusqu’au dernier des 8 épisodes.
La série se déroule à différentes périodes. Est-ce que vous avez tourné chacune des périodes séparément ou mélangé les époques lors du tournage ?
Je viens du cinéma et le script est l’équivalent de celui de 4 ou 5 films. Je joue un jeune inspecteur qui enquête sur une histoire de disparition d’enfants, puis quelque chose arrive et on change de période. Je suis ensuite moins présent dans les années 90. Et sur le tournage, on me disait de revenir la semaine suivante, car je n’avais rien à jouer. On devait le faire comme cela et passer d’une période à l’autre. On ne pouvait pas tourner dans l’ordre chronologique, car cela aurait pris 3 ans de tournage.
Mon premier passage dans les années 2000 était intense. Mais après 2 semaines de maquillage, on est retourné aux années 80 et 90 et on n’avait plus autant de temps de maquillage le matin. Quand on devait apparaître vieux, on finissait le maquillage et la journée commençait alors. C’était la partie la plus difficile, car c’était long. J’avais du ventre, un maquillage inconfortable. C’était des plus désagréable. Mais on était très organisé.
On a fait une fois une erreur sur le tournage avec tous ces allers-retours dans le temps. C’était après que l’on m’ait tiré dessus et on a tous raté que je devais boiter dans la séquence que l’on tournait. Et comme le script était très long, personne ne l’a vu, pas même Nic Pizzolatto qui est le créateur et le scénariste de la série. On a raté cela.
J’ai fait un film après la série, et c’était l’une des choses les plus faciles que j’ai faite. Le tournage a duré 7 semaines, alors qu’il a fallu 7 mois pour True Detective.
Est-ce que vous faisiez de l’improvisation pendant le tournage ?
Parfois, mais c’était rare. Il fallait garder le script mot par mot, car il est très bien écrit et tous les éléments comptent. Mais une fois, j’ai rajouté quelques petites choses, et Nic était très sympa et me disait oui ou non sur ce que je proposais. En général, j’avais le script et je devais passer les répliques telles qu’elles étaient écrites.
La série porte sur l’enquête, mais s’appuie aussi sur les personnages. Quand vous avez lu le script, comment l’avez-vous ressenti ?
Quand on m’a proposé le rôle, je n’avais lu que 2 scènes. Je n’avais pas le script à ma disposition. On a dit qu’on me voulait dans la série. Puis j’ai vu les autres scènes qui m’arrivaient régulièrement. Je n’avais jamais lu quelque chose d’aussi bon.
C’est bien d’avoir ce temps avec son personnage, quelques mois avant le tournage. Nic me donnait des informations sur le script. Je savais que c’était un grand scénariste et j’adorais la série. J’adorais l’ambition de la série et les relations entre les personnages. J’étais très excité de participer à la saison 3 et je lui faisais confiance.
Trois mois avant le tournage, on avait beaucoup d’échanges. Je n’avais jamais participé à un tournage dont je ne connaissais pas la fin de l’histoire auparavant.
Est-ce que vous n’aviez pas une grosse pression à cause des autres saisons de la série ?
Je voulais faire le meilleur boulot sur cette série. C’est un cadeau de Nic que ce personnage.
La première saison a eu beaucoup de fans, car l’ambiance, les personnages, l’histoire en Louisiane a beaucoup plu. Je n’ai pas trop vu la deuxième saison, mais elle a été moins appréciée. Elle a peut-être été faite trop vite.
Depuis, Nic a passé beaucoup de temps à créer cette nouvelle saison et à la ciseler. Moi, je voulais faire du bon boulot et avoir pleins des gens qui l’apprécie. Je pense que le script est un chef d’œuvre et je voulais qu’on lui donne vie au mieux.
Qui est votre personnage Roland West ?
C’est un cowboy qui a été au Vietnam, un homme d’action qui est devenu un inspecteur. Il aime la culture américaine, est dur, sensible, drôle, et a un côté plus doux. C’était très intensif de l’interpréter, car il a plusieurs couleurs.
Le personnage de Mahershala Ali est plus direct et moins compliqué. Il perd un peu la mémoire et cela ajoute à sa personnalité. Moi, je suis un peu un chef, surtout dans les années 80. Il y a beaucoup de dialogues, de scènes qui mettent en avant les deux personnages.
Quelles sont les relations entre les deux personnages principaux de l’histoire ?
Le temps fait cela pour beaucoup de personnes, séparer les gens. Ils s’adorent, ce sont des frères, mais il y a des choses qu’ils n’aiment pas chez l’autre et cela a entraîné leur séparation. C’est dans les années 90 que l’on a l’explication de leur séparation.
Ce sont des personnages compliqués. Mais c’étaient les années 80 et ils n’auraient sans doute pas pu faire les choses d’une différente façon à cette période.
On les retrouve dans le dernier épisode et ils peuvent de nouveau s’apprécier l’un l’autre. C’est une grande amitié et on croit à cela dans la série. Il y a une très belle alchimie entre les deux personnages.
Votre personnage dit plusieurs fois qu’il aurait aimé retrouvé celui qu’il était avant. Pourquoi ?
Je ne sais pas. Il faudrait peut-être que je devienne vieux pour penser comme cela. Je ne sais pas si c’est la réalité. Il y a beaucoup d’années qui se sont passés et les personnages sont différents et ont changé. Ce n’était pas évident à jouer, mais c’était intéressant à tourner.
J’adorerais refaire un tournage avec Nic. Je trouve que c’est un super réalisateur. Lors de l’adaptation de ses scénarios, il est toujours en colère contre les réalisateurs qui n’ont pas forcément la même vision que lui de l’histoire. Je lui dis de faire ses propres films en adaptant ses scénarios. J’aimerais faire un film avec lui.
Il n’y a eu que 3 réalisateurs pour les 8 épisodes de la série. Est-ce que cela a été plus facile pour vous ?
J’ai l’habitude de n’en avoir qu’un dans les films que je fais. Dans les séries télévisées, il y en a habituellement plusieurs. Mon capitaine était Nic Pizzolatto. C’est le créateur, c’est lui qui donnait les informations. Dans les séries, c’est le créateur qui est le responsable.
En plus, dans l’épisode que Nic a réalisé, c’était lui qui était vraiment le chef. Mais cette situation est un peu difficile pour moi qui fais beaucoup de films.
On se sentait libre de parler avec les réalisateurs. Dan, « Daniel Sackheim », appelé Mister TV, avait plein d’énergie. Jimmy, « Jeremy Saulnier », vient des films indépendants. Il faisait peu de direction d’acteurs. Nic était rapide. Il filmait avec 3 caméras et savait toujours ce qu’il faisait. Dan voulait beaucoup diriger et parler avec nous des personnages.
J’ai trouvé cette expérience unique, d’autant que je n’ai pas travaillé dans d’autres séries similaires comme House of Cards.
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