Doctor Who : Review 11.06 Demons of the Punjab
Après deux derniers épisodes qui étaient, ma foi, classiques mais pas extraordinaires, il est bon de visionner un épisode comme Demons of the Punjab... Alors oui, cette critique va être extrêmement positive, donc autant commencer par le seul point négatif de l’épisode : il n’est pas de la qualité de Rosa.
Un nouvel épisode éducatif
L’épisode s’ouvre sur la famille de Yaz fêtant l’anniversaire de sa grand-mère. Celle-ci lui offre une montre cassée en lui disant qu’elle a appartenu à son grand-père et qu’il ne faut jamais la réparer, mais lorsque Yaz lui demande pourquoi, sa grand-mère refuse de lui répondre.
Comme Yaz est curieuse, elle décide de demander à la Doctoresse (spéciale dédicace à Christophe Iniesta) si elle peut l’emmener au Pakistan en 1947, au moment où sa grand-mère s’est mariée. Mais, en arrivant au Pakistan, Yaz découvre que l’homme qui porte ladite montre (pas encore cassée) n’est pas son grand-père.
Vous l’aurez peut-être compris : Demons of the Punjab est un épisode éducatif qui montre la création du Pakistan, par la séparation des Indes, le 15 août 1947 (d’où le fait que la grand-mère de Yaz soit fière d’être la “première femme mariée du Pakistan”). Par ailleurs, l’épisode reprend le même principe que Rosa et il est donc envisageable que les scénaristes aient de nouveaux épisodes “historiques” dans leurs cartons.
Un épisode émouvant
Pas de vaisseaux spatiaux en détresse : cet épisode est dédié à la famille, à l’héritage culturel. J’ai trouvé particulièrement touchant les passages avec Yaz et sa grand-mère. Même si Yaz ne devait pas révéler son identité (sans quoi elle perturberait tout l’espace-temps), on peut voir qu’elle a une certaine complicité avec sa grand-mère.
Le point fort de Demons of the Punjab par rapport à Rosa (qui se démarquait par sa réalisation impeccable et le jeu des acteurs) c’est qu’il n’y a pas de “méchant” dans cet épisode. Les “démons” qui paraissent louches et dangereux (contrairement au mignon glouton de l’épisode précédent) viennent en fait honorer les morts anonymes. Et alors que la Doctoresse s’apprêtait à remonter les bretelles de ces “méchants”, comme elle le fait à chaque fois depuis ce début de saison, quand elle apprend leur travail de mémoire, elle s’excuse et comprend qu’elle les a jugés à leur apparence et à leur réputation (révolue) d’assassins. On peut noter ici une continuité apparue depuis peu, d’un côté mystique ou religieux de la Doctoresse que l’on avait pas vu auparavant : dans l’épisode précédent, elle faisait des prières pour un nouveau né, ici elle reprend les gestes pour honorer les morts et elle officie pour marier le nouveau couple du Pakistan !
Par ailleurs, si Ryan est un peu moins présent à l’écran, Graham fait à nouveau figure d’homme sage et raisonnable, se révélant encore une fois plus mature que The Doctor herself.
C’est donc un très bel épisode, dans lequel j’ai également beaucoup apprécié que le compositeur, Segun Akinola, ait composé des musiques d’inspiration indienne et un générique de fin qui a aussi eu le droit à son remix Bollywood. J’ai été, à nouveau, très émue en regardant cet épisode qui contrastait vraiment avec les autres de la saison. J’espère voir plus d’épisodes de ce genre, dans les-quels on se demande comment la petite histoire (l’histoire familiale) s’inscrit dans la grande Histoire.
EPISODE
Episode : 11.06
Titres : Demons of the Punjab
Date de première diffusion : 11/11/2018 (BBC)
Réalisateur : Jamie Childs
Scénariste : Vinay Patel
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