[Ballet] Béjart Ballet Lausanne - La flûte enchantée : La critique
La flûte enchantée est la belle mise en ballet de l’Opéra éponyme de Mozart par la troupe de Lausanne Béjart Ballet.
Le spectacle met en avant le corps des danseurs et on peut regretter que malgré un élément de décor impressionnant situé en arrière scène, peu de costumes soient mis à l’honneur. En effet, certains sont très beaux, mais utilisés trop fugacement.
C’est plus d’une trentaine de danseurs qui racontent les aventures du porteur de la flûte enchantée. L’un d’entre eux sert aussi de narrateur, ce qui est une excellente idée. Car l’Opéra est, en effet, chanté en allemand et l’histoire de ce prince devant passer des épreuves pour conquérir sa dulcinée n’est pas forcément connue dans les détails par le spectateur. La version musicale utilisée est celle de la Philharmonie de Berlin, dirigé par Karl Böhm en 1964.
On retrouve donc tous les personnages emblématiques du récit s’exécutant sur les voix enregistrées des chanteurs de l’Opéra servant de support musical au spectacle. Ces derniers exécutent selon les passages, solo, duo, trio ou ensemble faisant appel à des dizaines de danseurs. Ainsi le prince Tamino, la Reine de la nuit, ses dames d’honneur, sa fille Pamina, l’oiseleur Papageno, Sarastro, le Maure Monostatos et Papagena viennent nous faire vivre sur scène les évènements qui les frappent.
Ce sont les éléments des épreuves traversées par le héros qui sont mis en avant, l’œuvre de Mozart étant une ode à l’initiation franc-maçonne. Entre symbolique et métaphore, la scène se met au diapason des épreuves rencontrées.
La mise en scène utilise le décor constituant une estrade géante pour faire se mouvoir les danseurs sur 2 niveaux. Néanmoins, malgré la taille de la scène, il est difficile de voir en même temps les deux se passant en parallèle.
Les danseurs sont très bons. Les rôles principaux captent l’attention et offrent les passages les plus délicats techniquement, tant sur pointe pour quelques danseuses, que pieds nus. De par sa nature même de trublion porteur d’humour dans l’intrigue, Papageno est très drôle. Ce dernier est incarné par un danseur virevoltant et plein d’énergie volant parfois la vedette aux autres protagonistes plus sérieux.
Le spectacle de 3 heures, avec 30 minutes d’entracte, passe très vite et permet de s’immerger dans un ballet inventif et utilisant très bien la superbe musique de Mozart. Il met aussi en avant le corps des artistes, ces derniers apparaissant souvent torse nu pour les hommes et en justaucorps pour les femmes. Un choix esthétique dans la lignée du voyage initiatique d’un prince en quête d’amour.
La flûte enchantée est un ballet spectaculaire d’une troupe de danse composée de nombreux artistes permettant d’occuper la scène de salles gigantesques. Leur répertoire s’éloignant du classique leur permet de faire des prestations dans le monde entier. Ce spectacle permet de (re)découvrir d’une autre façon un des opéras emblématiques du répertoire de Mozart, et son dernier.
Intense et spectaculaire.
INFORMATION
Le ballet se joue tous les jours à 20h00 au Palais des Congrès (2 Place de la Porte Maillot, 75017 Paris) jusqu’au 11 février 2018.
RÉSERVATION
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SYNOPSIS
La Flûte Enchantée, ou l’un des plus beaux ballets créés par Maurice Béjart sur la musique du dernier opéra de Mozart.
À l’occasion du 10e anniversaire de la disparition de Maurice Béjart et du 30e anniversaire de la compagnie, le Béjart Ballet Lausanne entame une tournée internationale exceptionnelle du ballet mythique La Flûte Enchantée.
Gil Roman, directeur artistique de la Compagnie, reprend la célèbre chorégraphie de Béjart sur l’œuvre magistrale et féérique de Mozart. Les 44 danseurs calent leurs pas sur la version musicale du Philharmonie de Berlin, dirigé par Karl Böhm en 1964. Le ballet de la Flûte Enchantée a été inauguré 10 mars 1981 au Cirque Royal à Bruxelles. D’une durée inédite de trois heures, La Flûte Enchantée sera jouée à Paris au Palais des Congrès lors de 5 représentations exceptionnelles du 07/02/18 au 11/02/18.
Pour Maurice Béjart, La Flûte enchantée était "une féerie qui nous emporte dans la poésie pure de l’enfance ou du génie, ensuite, et surtout, un rituel précis, rigoureux, inspiré".
DISTRIBUTION
- Chorégraphie : Maurice Béjart
- Musique : Wolfgang Amadeus Mozart
- Avec : Mattia Galiotto, Gabriel Arenas Ruiz, Kateryna Shalkina, Julien Favreau, Elisabet Ros, Masayoshi Onuki, Jiayong Sun, Svetlana Siplatova, Jasmine Cammarota, Michelangelo Chelucci, Mari Ohashi, Kathleen Thielhelm, Solène Burel, Kwinten Guilliams, Lawrence Rigg, Wictor Hugo Pedroso, Angelo Perfido, Daniel Goldsmith, Dorian Browne, Denovane Victoire, Antoine Le Moal, Connor Barlow, Daniel Goldsmith, Lisa Cano, Javier Casado Suárez
- Décors et Costumes : d’après les plans originaux d’Alan Burrett
- Création costumes : Henri Davila
- Création lumières : Dominique Roman
- Durée : 3h00 dont 30 minutes d’entracte
- Public : tout public
TARIFS
- Diamant : 150 euros
- Carré or : 125 euros
- Catégorie 1 : 98 euros
- Catégorie 2 : 69 euros
- Catégorie 3 : 47 euros
COMMUNIQUḖ DE PRESSE
D’une durée inédite de trois heures, c’est tout un opéra en version dansée qui s’offre au public parisien pour 5 dates exceptionnelles après avoir enchanté Lausanne, Tokyo ou Shanghai.
À travers l’alternance de scènes magiques ou comiques, ce ballet mettant fidèlement en scène la partition de Mozart, rend la musique visible et révèle l’essence du mouvement qui vit en son cœur. Fable philosophique et conte initiatique, La Flûte enchantée prône l’acceptation de l’humaine faillibilité, le triomphe du couple sur la désunion et la victoire des Lumières sur l’obscurité.
« La Flûte enchantée se présente à nous sous un double aspect : tout d’abord une féerie qui nous emporte dans la poésie pure de l’enfance ou du génie, ensuite, et surtout, un rituel précis, rigoureux, inspiré. Ce mélange peut nous sembler étrange. Constatons premièrement qu’il fonctionne parfaitement et que l’alternance des scènes, soit magiques, soit franchement comiques, avec un message philosophique d’une grande hauteur de pensée nous rend plus perméables à recevoir le symbolisme non seulement avec notre esprit, mais avec notre être total. » Maurice Béjart
Depuis sa création en 1987, le Béjart Ballet Lausanne est une référence dans le monde chorégraphique. Désigné comme successeur par Maurice Béjart, Gil Roman, dirige la compagnie et préserve son excellence artistique depuis la disparition du maître en 2007.
Maurice Béjart a toujours eu la volonté d’ouvrir le monde de la danse à un large public. Animés de ce même esprit, Gil Roman et ses danseurs se produisent dans le monde entier pour de grands événements tout comme des galas au profit d’œuvres caritatives. Le Béjart Ballet Lausanne est l’une des rares compagnies capables de remplir de vastes espaces tels que le NHK Hall de Tokyo, le Kremlin State Palace de Moscou ou la patinoire de Malley-Lausanne.
Depuis 2007, par sa recherche et son travail de création, Gil Roman entretient et développe le répertoire du Béjart Ballet Lausanne.
Au cœur de ce dernier se trouve l’œuvre de Maurice Béjart, avec des chorégraphies emblématiques, comme Le Sacre du Printemps, La Flûte Enchantée, Boléro ou Le Presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat, et d’autres que Gil Roman fait découvrir au public d’aujourd’hui, telles que Light, Piaf, ou Suite Barocco.
Chorégraphe depuis 20 ans, le directeur artistique nourrit le répertoire de ses créations.
La Compagnie, fidèle à sa vocation, fait vivre l’œuvre de Maurice Béjart tout en demeurant un espace de création.
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