Inhumans : 1.01-02 Behold... The Inhumans et Those Who Would Destroy Us

Après des semaines d’informations concordantes sur l’adaptation du comics The Inhumans, on a enfin la confirmation de l’échec annoncé de la série Marvel.

Si certains courageux n’avaient pas attendu en allant constater dans les salles IMAX le désastre, le grand public avait la possibilité de le découvrir avec les deux premiers épisodes vendredi dernier sur la chaîne américaine ABC.

Il y a tellement de choses qui ne vont pas, qu’on se demande vraiment par quoi commencer. Dans le désordre...

 Le design global de la série : décors, costumes, perruques... C’est effectivement une catastrophe visuelle. Prenons d’abord la cité d’Attilan. C’est certainement la cité la plus moche jamais montrée à l’écran. Le château de la famille royale m’a fait penser au coffrage de la centrale nucléaire de Tchernobyl ! Les décors intérieurs sont minimalistes. Cela se veut zen, c’est juste froid et vide. Les costumes sont aussi moches que les bâtiments, on ne sent jamais les comédiens à l’aise dedans. Si tout a été dit sur la perruque infâme de la pauvre Médusa, celle de Crystal n’est pas beaucoup mieux.

 Les acteurs : à part l’excellente Serinda Swan, plus à l’aise dans la version Sinéad O’Connor du personnage de Médusa, il y a un manque flagrant de charisme dans le reste du casting. À moins que cela soit dû à une absence de direction d’acteurs... Le pauvre Anson Mount, dans le rôle de Flèche noire, m’a fait beaucoup de peine. S’exprimant uniquement par son regard, je n’y ai vu que l’angoisse et le désespoir de l’acteur.

 Les effets spéciaux : minimalistes et peu présents. Les seuls faits marquant visuellement sont la chevelure de Médusa et Gueule d’or. Tout a été fait pour limiter les frais. Un gros chien chien transformé en belle aux bois dormant et une chevelue sans cheveux et, hop, terminé. En même temps, le rendu à l’écran de la tignasse rousse n’ayant pas été améliorée, malgré les déclarations de la production, il valait peut-être mieux limiter les dégâts.

 Le scénario : si la première partie du pilote permet de découvrir petit à petit l’univers des inhumains, la seconde partie m’a plongé dans une douce léthargie. Les dialogues sont pauvres et les situations sont un peu du n’importe quoi. Le summum étant cette discussion surréaliste entre Gorgone et des surfeurs hawaïens. Si mes souvenirs de lecture du comics sont assez anciens, en aucun cas, il m’a semblé y retrouver l’essence de ce qu’était la bande dessinée d’origine. Cette famille royale aux super-pouvoirs était synonyme pour moi de flamboyance, loin de la vision terne qui est proposée ici.

Malgré cette litanie de reproches, ce double épisode se laisse quand même regarder. Il y a eu bien pire. Pour autant, ce n’est pas glorieux. On croise les doigts pour que cela ne se dégrade pas plus pendant les six épisodes restants. Maintenant qu’il est quasi acté qu’il n’y aura pas de saison 2, on va espérer que la série s’achève sur une conclusion satisfaisante ou que celle-ci pourra avoir lieu dans un épisode d’Agents of S.H.I.E.L.D. Mais quel gâchis... Quel gâchis...

 Episode : 1.01
 Titre  : Behold... The Inhumans
 Date de première diffusion : 29/09/2017 (ABC)
 Réalisateur : Roel Reiné
 Scénariste : Scott Buck

 Episode : 1.02
 Titre  : Those Who Would Destroy Us
 Date de première diffusion : 29/09/2017 (ABC)
 Réalisateur : Roel Reiné
 Scénariste : Scott Buck

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