Star Wars - L’héritage de la Force partie 5/5 : Luc Besson

Date : 28 / 12 / 2015 à 12h32

Par : Christophe Dasse

Sources :

Deadline

Deadline a demandé à 5 réalisateurs, Peter Jackson, Ridley Scott, Guillermo del Toro, Ron Howard et Luc Besson de se souvenir de leur première expérience Star Wars et de raconter en quoi ce petit film a pu changer la donne pour eux et pour les autres. La cinquième partie, après Peter Jackson, Ridley Scott, Guillermo del Toro et Ron Howard, est consacrée au papa du 5^ème élément, Luc Besson.

Vous avez dit avoir été influencé par des réalisateurs qui ont poussé la technique sur des films comme Terminator, Le Seigneur des Anneaux, Star Wars et plus récemment Avatar. A propos de ce dernier projet, vous avez dit avoir un scénario prêt pour votre propre projet d’avant-garde, Valérian mais que vous l’avez déchiré après avoir vu Avatar. Vous avez décidé que vous n’étiez pas allé assez loin et vous êtes retourné à vos planches à dessin.

Vous savez ce qui est important pour moi aussi ? C’est d’avoir l’ambition pour la bonne raison et la mienne n’est pas pour l’argent ou le pouvoir. C’est juste l’ambition de m’amuser, d’essayer des choses folles et ensuite d’en faire profiter les autres. Je n’oublierai jamais mais jamais, lorsque à 16 ans, je suis allé voir un film appelé Star Wars. Soudainement arrive ce son et tous les gens se retournent parce que pour la première fois le son venait de l’arrière. Puis apparait ce vaisseau qui envahi l’écran et tout le monde était comme hypnotisé. C’est pour ça que je travaille si dur. Je veux offrir aux gens ce genre de moments dont ils se souviendront.

Vous avez montré à un petit groupe de journalistes au Comic-Con, quelques storyboards des mondes de Valérian et c’était rafraichissant de voir un réalisateur accompli, être aussi vulnérable. De la même manière que Lucas a du se sentir sur Star Wars ainsi que tous les autres que vous avez cité et qui l’ont suivi.

Valérian est une véritable aventure pour moi, et je sais que c’est un tournant. C’est un film énorme, très cher, en 3D et en IMAX. Habituellement ce ne sont que les grands studios qui font ce genre de film, des gens comme Spielberg, Lucas, Jim Cameron et Peter Jackson font ce genre de films. Je ne suis pas prétentieux, je suis juste très excité d’essayer de suivre ces gars parce que ce sont mes héros. Ils m’impressionnent et je veux jouer avec eux, avec les grands. Je suis super excité et c’est ce que j’ai voulu partager au Comic-Con. Ce n’est pas le genre de projet pour lequel je m’isole de tout le monde pendant 2 ans, c’est trop gros, je veux le partager. Je prends aussi le risque d’être trahi en cours de route parce que c’est la nature humaine. Ça me rendra triste c’est tout. Mais je préfère prendre le risque et partager des infos sur Instagram ou via la presse.

Quels sont les enjeux de ce film ?

C’est la première fois dans l’histoire du cinéma en Europe que l’on fait ce genre de film. Le dernier exemple était Le 5^ème élément. C’est comme dire aux gens que tu vas aux Jeux Olympique pour courir et que tu cours à côté d’Usain Bolt. Mais tant pis, je vais courir tout de même.

Tous ces réalisateurs cherchent à se dépasser les uns les autres à coup de technologie et de technique. Mais la France ne semble pas être dans la course.

C’est exact. Mais ce que j’apprécie aussi, c’est que ces gens que l’on a nommé, s’aiment, se respectent et travaillent ensemble. Ils n’enseignent rien, ils s’aident entre eux. Je veux partager ça. Jim, par exemple, a toujours été très sympa avec moi. Je suis allé le voir, il y a 2 ans pour lui demander des conseils avant de débuter Valérian. Il est toujours content de faire ça. Ces gars là veulent voir de bons films de tout le monde. Ils ne veulent pas voir que leurs films.