EXCLUSIF UNIF - E-Den : L’interview d’Elodie Tirel
Elodie Tirel est une auteure de science-fiction et Fantasy qui écrit tant pour les adolescents que pour les adultes. Sa célèbre série L’Elfe de Lune s’est déjà vendue à plus de 160 000 exemplaires ! Sa dernière trilogie science-fiction, E-Den, se déroule en l’an 2260 sur une planète ravagée, dans un décor post-apocalyptique.
Le troisième et dernier tome de votre trilogie E-Den paraît le 21 mai 2015 aux éditions Michel Quintin : Les Mutants. Pouvez-vous nous dire en quelques mots quels sont les principaux enjeux de cette histoire ?
Dans ce dernier tome, E-Den continue sa route vers l’ouest pour retrouver son père mais, comme on l’a appris dans l’épilogue du tome 2, celui-ci s’est fait enlever. Son périple va encore être très long et semé d’embûches d’autant que les mutants se font de plus en plus nombreux. Des montagnes du Yosémite à Seattle, en side-car, à cheval, en voiture et même en bateau, nos héros ne sont pas au bout de leurs surprises !!!
Quelles ont été vos sources d’inspiration pour cette nouvelle aventure et vos motivations pour initier ce projet ?
Après avoir exploré le monde des elfes, avec Luna, et l’univers fantastique de Zâa, j’avais envie de revenir sur Terre, mais sur une terre lointaine et post-apocalyptique, où chaque pas cacherait un nouveau danger. Je trouvais intéressant de voir comment des ados pouvaient survivre dans un tel contexte et comment des valeurs telles que la tolérance, l’amitié, le courage et la force morale pouvaient sortir gagnantes de cet enfer. Grande amatrice de films d’horreur, je voulais aussi faire frissonner mes lecteurs !!!
Nous sommes donc en l’an 2260, et la Terre n’est plus que l’ombre d’elle-même ; aviez-vous un message à faire passer à travers ce décor apocalyptique ?
Je me demande souvent comment notre monde et nos sociétés vont évoluer, que restera-t-il de nous dans deux siècles ? Si je suis plutôt d’un naturel optimiste, j’avais envie dans cette trilogie de montrer une Terre abîmée par les hommes, à cause notamment des centrales nucléaires. Nous jouons parfois les apprentis sorciers et dans ma version du futur, cela a coûté très cher à l’humanité…
Votre héroïne, E-Den, se bat pour retrouver son père et échapper à la présence destructrice de sa mère. Comment parvient-elle à se construire sa propre identité, entre un père absent et une mère relativement malsaine ?
E-Den est une jeune fille saine, équilibrée, très intelligente. De son père (avec qui elle a quand même vécu jusqu’à ses treize ans) elle a hérité la douceur, l’empathie et la générosité. C’est lui qu’elle préférait, lui avec qui elle passait le plus de temps. James était le seul à lui témoigner son amour et elle le lui rendait bien. De sa mère, froide, sévère, perfectionniste et exigeante, E-Den a hérité son caractère, sa force morale et son audace. Kate était une femme intransigeante et dure mais, au fond, elle aimait sa fille, même si elle ne lui a jamais dit.
Votre troisième et dernier tome est habité par des créatures effrayantes et dangereuses, les Mutants ; pourquoi avoir privilégié ce thème ?
C’est un thème que j’ai toujours aimé ! Tant dans les films (mention spéciale pour « I am a legend » avec Will Smith) que dans mes choix de lectures… Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre et d’expliquer comment ces êtres horrifiques sont apparus. Moi je leur ajoute la faculté de pouvoir évoluer, ce qui les rend encore plus dangereux.
Lorsque j’étais en train d’écrire le tome 3, ma fille m’a fait découvrir la série « Walking dead » que j’ai adorée !!! Cela ressemblait tellement à l’univers dans lequel évoluaient mes héros. Toutefois, la raison de la mutation diffère, dans la série, il s’agit d’une maladie alors que dans « E-Den » c’est la conséquence d’une catastrophe nucléaire.
Pourquoi avoir situé l’action de ce troisième tome en Amérique ?
Depuis très longtemps, les Etats-Unis me fascinent. Pour ma série, je voulais des paysages très variés, des canyons, des déserts, des montagnes enneigées, des forêts denses, des côtes déchiquetées, des rivières avec des rapides, des cités immenses et futuristes complètements vides et abandonnées… j’ai trouvé tous ces décors grandioses dans l’ouest américain. Et, comme je n’y ai jamais mis les pieds, vive Google map !!! J’ai suivi la route de mes héros, pas à pas, grâce aux cartes et aux photos par internet. Tout est vrai !
Vos précédentes séries (L’Elfe de Lune, Zâa) comportaient entre 6 et 12 tomes. Pourquoi avoir choisi le format de la trilogie pour E-Den ?
Au départ, je partais pour 6 tomes et c’est mon éditeur qui a privilégié une trilogie en grand format.
A qui destinez-vous ce récit, à quel public ?
Au début, j’écris pour les « jeunes » mais tout le monde peut avoir un côté jeune !!! La preuve, j’ai des lecteurs de tous les âges… de 8 à 88 ans !!! et ça me touche énormément de plaire à autant de monde.
Que pouvez-vous souhaiter à ceux qui sont sur le point de commencer E-Den ? En tant qu’auteure quel conseil pouvez-vous leur donner ?
Personnellement, j’ai adoré écrire cette série ; avec E-Den et ses amis, j’ai vécu des aventures passionnantes, palpitantes, j’ai voyagé dans le futur et dans une Amérique post-apocalyptique effrayante ; j’ai passé des moments inoubliables, entre cauchemars et happy end…
J’espère de tout cœur que mes lecteurs ressentiront des émotions aussi fortes et un plaisir aussi grand que le mien !!!
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