The Time Machine : Terminator (1984)

Date : 05 / 12 / 2014 à 13h46
Sources :

Unification France


En 1984, le réalisateur James Cameron est un illustre inconnu et Arnold Schwarzenegger est un ex Mister Univers qui vient de connaître un premier succès critique en tenant le premier rôle de Conan le Barbare au cinéma. La rencontre entre ces deux là va donner naissance à un véritable succès planétaire qui va non seulement les propulser vers les sommets mais aussi marquer durablement l’inconscient culturel et poser les fondations d’une saga qui perdure encore aujourd’hui.

SYNOPSIS

Los Angeles, 12 mai 1984, deux hommes nus apparaissent à deux endroits de la ville. L’un d’eux, Kyle Reese, est envoyé du futur pour protéger la vie d’une femme du nom de Sarah Connor. L’autre est un Terminator, un être cybernétique d’apparence humaine chargé d’éliminer cette même personne. En 2029, l’humanité a été asservie par les machines. Mais la révolte menée par un certain John Connor a fini par l’emporter. Avant ça, les machines ont tout de même eu le temps d’essayer de changer l’issue du conflit en envoyant un Terminator dans le passé afin d’étouffer la rébellion dans l’œuf en éliminant la génitrice de John avant sa naissance : Sarah Connor.

Poursuivis par l’invincible machine contre laquelle il ne peuvent au mieux que la ralentir ou la mettre en fuite temporairement, Kyle et Sarah finissent par développer une attirance mutuelle. Malheureusement, Kyle finira par mourir en tentant d’arrêter le Terminator et c’est finalement à Sarah seule qu’il adviendra d’en finir une fois pour toute avec la machine. Tombée enceinte de Kyle au cours des événements, l’enfant à naître sera amené à libérer l’humanité du joug des machines.

COMMENTAIRE

Beaucoup de choses ont été dites sur Terminator qui a fêté ses 30 ans en 2014. Ce film est le résultat de la rencontre heureuse de plusieurs personnes douées dans leur domaine qui ont su tirer vers le haut une histoire qui aurait pu tourner à la série Z. James Cameron, tout d’abord a imaginé cette histoire suite à un cauchemar où il était poursuivi par un squelette de métal émergeant des flammes. Cameron sentait bien que ce passage effrayant devait être le clou du film et a bâti le film autour de la terreur que pourrait inspirer une machine invincible dont même le feu ne saurait venir à bout.

Linda Hamilton dans le rôle de Sarah Connor s’est révélée une actrice convaincante dont le personnage évolue de manière notable au cours du film. Simple serveuse pas très dégourdie, cette femme ordinaire se retrouve au cœur d’une histoire extra-ordinaire. Les moments durs se succèdent d’un seul coup dans sa vie rangée. Un mystérieux tueur tente de s’en prendre à elle, un homme étrange la suit dans la rue, son amie est sauvagement assassinée, le commissariat où elle pensait être à l’abri est pris d’assaut et l’homme qu’elle aime se sacrifie pour la sauver. Ces terribles événements l’endurcissent et c’est finalement à elle seule que reviendra la charge d’en finir avec le Terminator une bonne fois pour toute. Le regard de Sarah passe de l’insouciance à une profonde tristesse. Sa vie vient de changer radicalement sans possibilité de retour en arrière et le futur que Kyle lui a décrit s’approche inexorablement à l’instar des gros nuages annonciateurs de tempête qui concluent le film. Sarah Connor est un personnage féminin fort, plus héroïque encore que Kyle Reese. C’est d’ailleurs une des marques de fabrique des films de James Cameron ; des héroïnes fortes mentalement et courageuses face à l’adversité malgré une apparente faiblesse.

À ses côtés on trouve Michael Biehn dans le rôle de Kyle Reese, le soldat du futur couvert de cicatrices. Issu d’un environnement cauchemardesque son arrivée dans le Los Angeles du 20ème siècle et ses descriptions de son quotidien le font passer pour un fou aux yeux des gens alors qu’il est le seul à savoir ce qui se passe réellement. Pourtant Kyle est un homme qui vit pour sa mission. Il idolâtre John Connor (dont les initiales J.C renvoient à un autre célèbre sauveur faisant aussi objet de culte) et la protection de Sarah est sa raison de vivre. Dans son futur, sa vie de soldat et sa survie face aux machines passaient avant le reste. Il n’a pas eu l’occasion de fonder une famille et les femmes ne l’ont pas spécialement intéressé. Avant même le début de sa mission, il était amoureux de Sarah à travers une photo que lui avait donné John. Il y a quelque chose de romanesque dans l’histoire d’amour entre Kyle et Sarah. Ce sont deux êtres n’auraient normalement jamais dus se rencontrer et pourtant leur destin était bel et bien de se rencontrer, de s’unir et de permettre à Sarah d’enfanter un sauveur, quitte à entamer un voyage sans retour vers le passé et de perdre la vie dans un acte désespéré. C’est un homme dont émane une aura tragique.

Arnold Schwarzenegger est le Terminator, un personnage assez fascinant. C’est une machine à tuer dont la fonction est de s’infiltrer au sein des sociétés humaines. « Les anciens modèles avaient une peau synthétique, ça les rendaient facile à identifier mais les modèle plus récents sont recouverts de tissus humains. », dit Reese à son sujet. Il a l’apparence d’un humain plus vrai que nature mais ça s’arrête là. Le Terminator n’a pas beaucoup d’expression du visage, éternellement impassible incapable de montrer un quelconque sentiment de douleur, de colère ou de frustration. Le Terminator parle peu et ses répliques sont limitées (on retiendra notamment le I’ll be back ! devenu légendaire et éternellement associé à l’acteur). Le Terminator est doté d’une force et d’une résistance surhumaine et rien ne peut l’empêcher d’accomplir sa mission. Le moindre obstacle est ainsi impitoyablement éliminé. Les balles ne l’arrêtent pas. Le feu de l’arrête pas. Même réduit à l’état de squelette mécanique et démembré, il continuera à chercher à accomplir sa mission. La peau humaine qui le recouvre est un aspect intéressant. La méthode avec laquelle les machines recouvrent un des leurs de peau humaine n’est jamais révélée et est laissée à l’imagination du spectateur. Cette peau ne se régénère pas et commence à se décomposer après avoir été abîmée. C’est d’ailleurs probablement cette odeur de décomposition qui provoque les aboiement chez les chiens qui sont encore le meilleur moyen de détecter un Terminator infiltré. La présence imposante de Schwarzenegger colle assez bien à l’image du robot tueur. La légende raconte qu’au départ, c’était O.J Simpson qui était pressenti pour le rôle mais que Cameron lui trouvait un air trop gentil pour faire un tueur convainquant. Quelques années plus tard, cette remarque allait prendre un sens assez ironique.

Derrière cette peau humaine se cache un squelette de métal au design effrayant avec un visage évoquant une tête de mort aux yeux rouges luminescents mais le détail le plus dérangeant sont ses dents humaines. C’est une véritable vision cauchemardesque que l’on doit au talent de Stan Winston aux effets spéciaux. Les scènes de guerre en 2029 sont particulièrement réussies au niveau design et éclairage. La scène où le Terminator réduit à l’état de squelette poursuit Sarah et Reese, tournée en Stop Motion, est en revanche nettement moins convaincante et doit être la seule scène du film qui vieillit mal. Et encore, le côté saccadé des mouvements donne un caractère mécanique qui colle à l’inhumanité du tueur. La scène où le Terminator s’opère a également ses limites avec sa tête en latex, mais garde un certain impact.

Enfin, on se retrouve avec un scénario assez futé avec une boucle temporelle qui parvient à rester stable et où, ironiquement, la tentative des machines de changer le passé aura finalement provoqué la naissance de leur ennemi juré. Ajoutons à cela une dose de romance à même de séduire un public féminin d’ordinaire peu ciblé pour ce genre de film, un excellent accueil critique et public (notamment au Festival d’Avoriaz) et ce film a connu le succès que l’on connaît. On reprochera cependant quelques plot-holes probablement dus à des scène coupées pour raison de rythme. On ne saura ainsi jamais à quel moment le Terminator a commencé à louer une chambre d’hôtel ni quand il a trouvé le blouson de cuir et les lunettes noires qui sont pourtant des accessoires devenus indissociables du personnage.

Avec ce film, Schwarznegger est véritablement devenu une icône. Certes, Conan le Barbare avait eu du succès, mais ce n’était pas suffisant pour lui assurer un statut de superstar sur la durée et l’échec de Conan le destructeur aurait pu tuer sa carrière. L’image de Schwarzy en Terminator, avec son blouson de cuir, ses lunettes noires derrières lesquelles on peut distinguer la lumière rouge de son œil de robot ont dépassé le cadre du cinéma pour s’inscrire dans l’inconscient culturel mondial.

Le film a donné naissance à plusieurs suites de qualité variables dont les plus récentes ont tendance à diviser les fans.

The Time Machine vous remercie de votre attention et espère vous faire découvrir d’autres film au cours de nos prochains voyages.

FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 47
- Titre original : The Terminator
- Date de sortie : 24 avril 1984 (France)
- Réalisateur : James Cameron
- Scénariste : James Cameron, Gale Anne Hurd
- Interprètes : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Michael Biehn
- Image : Adam Greenberg
- Montage : Mark Goldblatt
- Distribution : Orion Pictures

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