Bouddha 2, Un voyage sans fin : La critique du film

Le prince Siddhartha, affligé par la souffrance de son peuple, choisit de quitter sa vie princière pour se consacrer à la quête de la vérité. Dans cette quête il fera de nombreuses rencontres : la jeune prophète Asaji, le roi Bimbisara, l’intransigeante Dhepa, qui brûla ses yeux à la torche pour connaître la vraie souffrance... Siddhartha retrouve également son ami d’enfance Tatta qui vit désormais avec la jeune voleuse Migaila. Grâce à Asaji, Siddhartha s’éveille à la vérité après avoir frôlé la mort... De son côté, l’ambitieux prince Virudhaka envahit les terres de Shakya et provoque la colère du clan des Shakya et de Siddhartha. Tous ceux qui croisent le chemin de Bouddha, le prince qui a renoncé à ses richesses, et de Virudhaka, le prince qui ne vit que par la destruction du royaume de Shakya, sont sur le point de vivre de grands bouleversements...

Bouddha 2 reprend là où le premier film s’est arrêté et adapte les volumes 3 et 4 de l’œuvre d’Ozamu Tezuka. On suit le jeune Siddhartha dans sa quête de connaissance et la recherche de sa voie. Il croise de nouveau la route de certains personnages que nous avons découverts dans le premier film.

Si on voit encore la mort humaine et animale, ce film est moins violent que le premier. Bien que les voies de l’ascétisme soient parfois difficiles à regarder. En effet l’ascèse qui signifie “se consumer” doit son origine, d’après Tezuka, à la chaleur du feu. « On s’asseyait sous un soleil ardent et on mettait le feu autour de soi, dans les quatre directions. Grâce à ces quatre brasiers et au soleil, on s’infligeait le supplice de la chaleur. C’est ce que l’on appelait les cinq feux. » (Bouddha volume 3, édition Tonkam, traduction Sylviane Guyader).

Siddhartha suit la voie de l’austérité et se soumet donc à un ascétisme exacerbé qui l’emmène au seuil de la mort. C’est en renonçant à cette voie qui finalement mène à la mort par la destruction de son corps que Siddhartha va trouver l’éveil et devenir Bouddha (l’éveillé).

Encore une fois ce film, qui ne s’adresse pas plus que le premier film à un public jeune, montre la mort de personnages auxquels on s’est attaché. Mais il s’éloigne un peu de l’œuvre de Tezuka en passant sous silence certaines des histoires annexes que l’auteur nous racontait dans sa saga. Les choix faits pour l’adaptation filmographique de l’œuvre de papier sont toujours justes et comme pour le premier film ne dénaturent pas l’esprit du manga.
Dans la lignée du premier film, nous avons droit à des images de toute beauté et des jeux de lumière qui apportent une véritable spiritualité à l’histoire. L’animation se fait plus fluide et ce film apparaît supérieur techniquement au premier.
La musique, toujours composée par la grande compositrice Michiru Oshima, accompagne aussi parfaitement l’histoire racontée nous offrant des envolées lyriques de toute beauté.

Au final ce deuxième film s’inscrit dans la lignée du premier et nous offre une magnifique adaptation d’une des grandes œuvres du maître mangaka Ozamu Tezuka. Il nous permet aussi de découvrir un peu plus l’histoire extraordinaire d’un homme extraordinaire qui continue de laisser son empreinte dans notre siècle.

 Durée du film : 1 h 25
 Titre original : Buddha 2
 Réalisateur : Toshiaki Komura
 Scénariste : Reiko Yoshida
 Interprètes : Kenichi Matsuyama, Kiyokazu Kanze, Nana Mizuki, Sayuri Yoshinaga, Hidetaka Yoshioka, Hiromasa Taguchi, Shin’ya Ohwada, Kiyokazu Kanze, Tetsuo Nakanishi
 Musique : Michiru Oshima
 Producteur : Kozo Morishita pour Toei Compagny LTD

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