Bouddha 1, Le Grand Départ : La critique du film

Il y a 2500 ans, dans l’Inde ancienne, un jeune prince appelé Siddhartha Gautama naquit dans le royaume de Shakya. Destiné à une vie royale, Siddhartha est élevé dans la richesse et la sécurité de son Palais. Cependant, hors des murs du château la pauvreté et la violence règnent…
Ecrasé de chagrin par la cruauté et la misère qui l’entourent, Siddartha devient conscient de la nature éphémère et cruelle de la vie des hommes. Alors que la guerre est à la porte de son Royaume, il réalise que les privilèges du sang royal ne peuvent rien face aux tourments et aux épreuves de la vie et que sa luxueuse existence est construite sur la souffrance…

Bouddha 1 adapte les deux premiers volumes de la série en 8 tomes d’Ozamu Tezuka Bouddha. L’histoire racconte les premières années de la vie de Bouddha de sa naissance à l’abandon de son palais. En effet le prince Siddhartha Gautama du royaume de Shakya est la première identité de ce Bouddha qui veut dire « éveillé » en sanskrit. On va découvrir tout au long de l’animé sa naissance, son enseignement spirituel et militaire, son mariage et la naissance de son fils. A 19 ans, Siddhartha révolté contre le système des castes, et cherchant un remède aux quatre souffrances de l’existence (naissance, vieillesse, maladie et mort), décide de partir découvrir la vraie vie et trouver un autre chemin que celui qu’on lui a enseigné.

Tezuka nous raconte son histoire de Bouddha et, d’après ses propos, ajoute une pléiade de différents personnages issus de toute la société indienne pour ajouter de l’action à l’histoire. Il peut ainsi nous brosser un tableau plus véridique et vivant de l’Inde du 6ème siècle avant Jésus Christ. Le premier volume de son œuvre et environ la moitié du film est donc consacré à un jeune esclave, Chaprah, et à sa vie.

Bouddha 1 le film est très fidèle au manga. Le design des personnages a parfois été retravaillé car le style du maître Tezuka est bien particulier et pourrait avoir du mal à passer dans un long métrage du 21ème siècle. Le principal changement entre l’œuvre de papier et celle de celluloïd concerne l’histoire entre Siddhartha et Miguéla la jeune voleuse. Le parti pris choisi par le film rend plus de réalisme à leur interaction mais ne trahit pas l’esprit du grand maître du manga.

Bouddha 1 est le premier film d’une trilogie (ou peut-être tétralogie) portant sur la vie de Bouddha. Ce dernier nous dévoile des images parfois magnifiques. La luminosité est particulièrement travaillée et nous offre de véritables tableaux d’une grande beauté. Mais l’époque étant violente, la violence est aussi très présente. La guerre, les maladies, la faim tuent beaucoup de personnes. Certaines images de carnage sont parfois dures à voir pour un jeune public. D’ailleurs le dessin animé s’adresse plutôt à un public adulte. L’animation pêche aussi un peu et rend certains passages de l’histoire moins agréables à regarder.

Au final Bouddha 1 se laisse voir avec plaisir. On vibre avec les personnages et on pleure à leur mort. Les animaux chers à Tezuka sont là et appuient le message d’une nature dont l’homme fait partie. On attend avec impatience le deuxième film de Bouddha pour continuer de découvrir la vie d’un homme dont les enseignements touchent aujourd’hui encore une grande partie de la population mondiale.

 Durée du film : 1 h 41
 Titre original : Tezuka Osamu no budda : Akai sabaku yo ! Utsukushiku
 Date de sortie : 29/01/2014
 Réalisateur : Kozo Morishita
 Scénariste : Reiko Yoshida
 Interprètes : Hidetaka Yoshioka, Sayuri Yoshinaga, Kiyokazu Kanze, Tomoka Kurotani, Nana Mizuki, Ai Orikasa, Masato Sakai, Junko Takeuchi, Ikue Ootani
 Musique : Michiru Ohshima
 Producteur : Kozo Morishita, Riuko Tominaga pour Toei Compagny LTD
 Distributeur : Kaze

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