Ghost : La critique de la BD de Nutti & Cajelli

Date : 28 / 03 / 2012 à 20h10
Sources :

Source : Unification France


Voici la critique de Ghost, le thriller noir à la Seven matiné de fantastique, sorti chez Ankama le 16 février dernier.

Fiche technique



Ghost

• Éditeur : Ankama
• Scénario : Andrea Mutti
• Dessin : Diego Cajelli, Andrea Mutti
• Sortie le : 16 février 2012
• Nombre de pages : 80
• Taille : 190 mm x 270 mm
• ISBN : 978-2-35910-210-9
• Prix : 13€95

Présentation de l’éditeur


On pourrait croire qu’on est dans un hardboiled classique. Un agent du FBI sur le déclin, trop doué pour être utilisé à bon escient. On pourrait croire qu’on est dans un thriller classique. Un meurtre violent dans une ruelle et une enquête qui piétine. On pourrait croire qu’on est dans un récit fantastique classique. Un flic qu’on surnomme « Ghost », comme sorti d’un mauvais rêve, d’une hallucination aux relents d’alcool mal digéré. On pourrait. Mais ce serait se faire confiance et penser que dans Ghost, on a le droit de se fier à ce qu’on croit, plutôt qu’à ce qu’on VOIT.

Décryptage


"Ils disent qu’en enfer, il ne pleut jamais. Ils se trompent. En enfer il pleut des larmes. Des nuages chargés de remords, qui pissent de l’acide brûlant. Aucun refuge. Pas de salut. Je le sais. J’y suis allé."

C’est par ces mots que démarre ce thriller noir surnaturel. Ce one shot raconte l’histoire de John Ghostman, un détective privé, ancien profileur pour le FBI et pour le moins perturbé comme peuvent en témoigner les premières planches de cette sombre histoire. 5 ans après son départ du FBI, ses anciens collègues viennent faire appel à lui pour les aider sur une enquête qui les dépasse, celle du tueur en série appelé "Cisaille" laissant derrière lui de nombreux cadavres et d’étranges messages. Ne faisant pourtant pas l’unanimité, Ghostman va accepter mais selon ses propres termes. L’enquête va les mener dans les tréfonds morbides de l’âme humaine où sa culpabilité sera un atout. Les démons de son passé seront ses alliés. Et comme souvent, les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être...

L’ambiance est sombre, glauque, poisseuse et pluvieuse. La mise en scène est typiquement celle d’un thriller ou un polar de cinéma. Un judicieux flashback vient expliquer la blessure et le pourquoi John est hanté par son passé. On reconnait là des ambiances à la Seven, tout le côté malsain... Mais Ghostman, héros meurtri qui se réfugie dans l’alcool pour chasser ses démons, ne résoudra pas son enquête grace à l’équipe des Experts et aux nouvelles technologies mais bien à son mental, à sa déduction et à sa force d’observation, de réflexion et de lecture des gens. On en revient aux bases et aux fondamentaux.

C’est donc là un polar très réussi, malsain, rondement mené et qui nous plonge dans une atmosphère gênante avec un personnage principal tourmenté comme on les aime aussi avec une histoire faite de rebondissements et aussi d’action, de fantastique et de tromperies. Les dessins rendent à la perfection cette atmosphère pesante et glauque comme un cauchemar éveillé et comme on peut le lire dans les remerciements, les "fantômes" de Frank Miller et Mike Mignola ne sont jamais très loin.

Les premières planches


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