Shutterbug Follies : La critique

La critique de Shutterbug Follies, la première BD de Jason Little mettant en scène la pétillante Bee, seconde à sortir chez Akileos. La magie de la découverte va t-elle se reproduire ?

Shutterbug Follies


• Éditeur : Akileos
• Scénario : Jason Little
• Dessin : Jason Little
• Sortie le : janvier 2012
• Format : 160 pages
• Taille : 175x230
• ISBN : 978-2355741012
• Prix : 18€

Bee vient tout juste de terminer ses études secondaires et a pris un travail dans un labo photo express au sud de Manhattan, où elle a pour habitude de dupliquer pour sa collection personnelle les photos qu’elle trouve intéressantes ou originales. Un jour, des clichés de cadavres passent entre ses mains. Elle commence alors à se poser des questions sur certains de ses clients.

Shutterbug Follies marque la première apparition du personnage de Bee, l’héroïne de l’album Motel Art Improvement Service sorti au mois de juin 2011 et très bien accueilli par la critique et les libraires.

Shutterbug Follies (que l’on pourrait traduire par les folies du photographe) date de 2002, ce qui rend la BD bien antérieure à Motel Art Improvement Service, la première BD de Jason Little parue chez Akileos en juillet dernier. BD, qui rappelons-le, nous avait émerveillée. Mais pourquoi se priver d’une aussi bonne BD aussi longtemps ? M’est avis que le succès de Motel Art Improvement Service n’est pas étranger à la sortie de ce tome là. Et je dois avouer que c’est pour notre plus grand plaisir. Une BD de Jason Little, ça ne se refuse pas, ça se déguste...

Bee, notre héroïne étudiante (souvenez-vous, un peu boulotte, avec des lunettes, pas vraiment un top modèle mais le parfait anti-héros) travaille dans une boutique d’un photographe et s’occupe du développement des pellicules photos (oui on est au début des années 2000). Curieuse, elle pénètre dans la vie et l’intimité des gens en visionnant leurs photos et en volant des doubles pour les partager avec sa copine. Elle va découvrir toutes sortes de photos et tous types de travers en visionnant ces clichés que naïvement les clients lui apportent sans penser qu’ils seront visionnés. Et forcément un jour, elle va tomber sur des photos compromettantes et là, vont commencer les ennuis en même temps que l’enquête qu’elle va décider de suivre, mais seule.

Il s’agit d’élucider le meurtre de la femme d’un photographe. Après avoir vu des clichés compromettants, la jeune fille décide de se lancer seule dans cette enquête qui va lui faire rencontrer un garçon, un chauffeur de taxi typiquement New-Yorkais et beaucoup d’ennuis. Mais on est à New-York et dans cette ville cosmopolite, tout peut arriver. Et tout arrive dans cette histoire une fois de plus passionnante et trépidante. On retrouve avec énormément de plaisir tout ce qui nous avait plu dans le précédent volume, l’humour, l’insouciance de la jeune fille et surtout la simplicité et la beauté des images dans un support format paysage qui transcende les dessins.

Tout tourne encore autour de l’art (avant les tableaux, la photo) et la BD a un petit côté rétro dû à ces pellicules que plus personne ne faire développer depuis l’avènement du numérique. On a ici une histoire plus rocambolesque, lorgnant vers la comédie policière, au rythme enlevé, à qui elle emprunte tous les codes. Sans oublier les clins d’œil d’un artiste New-Yorkais à ses pairs du cinéma. Encore une petite pépite que nous propose Akileos et décidément, ils nous gâtent.

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