Sherlock Holmes 2 : Law/Downey Jr. - on ne change pas une équipe qui gagne !
Le duo détonnant de Sherlock Holmes : Jeux d’Ombres revient sur leurs souvenirs de tournage, l’évolution de leurs personnages et sur Moriarty (interprété par Jared Harris).
Collider : Un certain temps s’est écoulé depuis le premier film. Qu’est-ce qui change pour vos personnage dans Jeux d’Ombres ?
Jude Law : Peu de temps s’est écoulé. Mon personnage est sur le point de se marier. À deux jours de mon mariage en fait. Watson a déménagé et vit heureux aux côtés de Mary.
Robert Downey Jr. : Les choses s’arrangent pour mon personnage. Et comme l’indiquait clairement la fin du premier opus, Sherlock Holmes est véritablement obsédé par l’antagoniste des romans, Moriarty, qui est interprété par le fantastique Jared Harris.
Collider : Les suites ont tendance à s’assombrir. C’est la nouvelle mode. Ce n’est pas vraiment le cas pour cette suite. N’est-ce pas ?
J.L. : Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je trouve ça dur à dire. On s’est tous dit « Ça sera plus sombre cette fois. Ça va être vraiment déplaisant et périlleux. » J’ignore d’où vient cette tendance, mais vous avez raison. Il semblerait que ça soit le cas. Nous avons eu cette idée à l’esprit dès le départ. Bien entendu la menace qu’est Moriarty et la présence d’un tel esprit malfaisant nous font forcément penser que ça sera le cas, mais nous avons tendance à apporter une touche de légèreté. N’est-ce pas ?
R.D.J. : Absolument. En toute honnêteté, je pense que cette suite est à la fois un peu plus ambitieuse et un peu plus sombre à cause de l’individu et de la situation auxquels nous devons faire face. Il nous atteint de plein fouet, en quelque sorte. Nous sommes dans une mauvaise posture la plupart du temps.
Collider : Qu’en est-il de votre relation avec le personnage de Noomi Rapace ?
J.L. : À quelle occasion fait-on sa connaissance ?
Collider : Oui.
J.L. : Elle intervient dans l’histoire parce qu’elle a un lien par rapport à l’affaire sur laquelle travaille Sherlock Holmes.
R.D.J. : En fait, elle a une longueur d’avance.
J.L. : Par la suite, elle devient leur « partenaire » parce qu’elle est est incroyablement habile - de toutes les manières possibles - mais je vais éviter de trop en dévoiler. Elle est également très impliquée d’un point de vue émotionnel. Dès que nous la rencontrons sur son terrain de jeu, elle est vraiment impliquée sur ce que nous tentons de résoudre. Elle nous accompagne pendant toute l’enquête.
R.D.J. : Nous avons un objectif commun.
Collider : À votre avis, qu’aurait pensé Sir Arthur Conan Doyle de vos Sherlock et Watson ?
R.D.J. : Disons que je suis certain qu’il se plaindrait à propos d’une ou deux choses. Je ne peux pas me baser sur l’impact du travail accompli pendant la phase de pré-production, mais nous avons tenté le maximum des mots qu’il avait utilisé dans ses romans. Autrement, je pense qu’il aurait été ravi que notre Watson soit similaire à celui qu’il avait décrit. Et à ce propos...La dernière fois, il y avait, pour une raison ou pour une autre, cette « bromance » dans l’air. Je pense que cette fois-ci, nous tentons de transcender tout ça un peu plus en les faisant travailler cote à cote contre quelque chose qui est bien plus dangereux qu’eux deux réunis.
Si j’ai appris quelque chose, c’est que la comparaison est un terrain dangereux parce que rien n’est jamais comme tout le reste. Donc, pour moi, une suite que vous voulez faire se doit de rester dans la continuité que quelque chose que vous comprenez déjà, mais je ne comprends pas comment nous nous étions pris la première fois. Pour résumer, s’embarquer dans des comparaisons, ça me perturberait.
J.L. : Je pense que dès que vous avez quelque chose sur quoi faire votre film, qu’il s’agisse d’une pièce ou d’un livre - un brillant écrivain apprécie que son œuvre soit souvent adaptée ou développée. C’est comme si vous alliez voir la production d’une pièce et elles sont toujours différentes. Il y a toujours une manière de l’interpréter et il y a notre interprétation. Je ne pense pas que nous nous sommes éloignés de l’œuvre originale comme le pensait le public, mais je pense aussi que nous nous sommes montrés assez originaux pour garder une certaine fraîcheur et de faire notre version de Sherlock Holmes. En somme, je pense qu’il aurait vraiment apprécié.
Collider : Qu’apporte Jared Harris au personnage de Moriarty ? À quoi devons nous nous attendre concernant son interprétation ?
J.L. : Jared est un acteur de qualité et très expérimenté, c’était la chose la plus importante. Il fallait un acteur qui puisse se surpasser dans son interprétation. C’est ce qui a retenu mon attention lorsque son nom a été mentionné, il a une fantastique palette de jeu. Il peut vous terrifier, vous distraire, vous divertir et vous menacer, tout cela dans des proportions égales. Vous avez besoin de toutes ces palettes de jeu si vous jouez quelqu’un qui est censé être aussi intelligent que dangereux, que mystérieux qu’est Moriarty.
R.D.J. : Oui, et il a posé toutes les bonnes questions. Il nous a poussé à nous surpasser. Il s’est en quelque sorte construit une réputation et ce serait une honte que le grand public ne le connaisse pas à son avantage. Il nous pousse vraiment à réagir ainsi « Hé, ne commettons pas cette erreur. Je pense que nous pouvons faire encore mieux que ça. » Et voici comment nous réagissons « Oui, tout à fait. On est comme ça. » C’est lui qui a voulu s’occuper de cette interprétation si particulière de Moriarty. Il a dépassé nos espérances. Je pense que le public ne sera pas surpris mais je pense que beaucoup de personnes le reconnaitront qui il est pour la première fois dans un scénario d’une telle envergure. Nous sommes fiers, mais nous avons gagné à coup sur. C’est un amoureux du travail.
Collider : Vous avez mentionné le terme de « bromance », mais l’ingrédient magique du succès du premier opus était cette incroyable alchimie entre vous. Comment cela évolue-t-il dans le second film ? Est-ce que cette alchimie sera moins présente ?
J.L. : Dieu merci, non ! [rires]
R.D.J. : Je ne pense pas que dès que vous verrez ça, vous penserez que ça sera moins présent à l’écran. À vrai dire, la trame de fond de ces histoires, c’est celle de cet homme qui observe son ami qui lui dit qu’il est son seul véritable ami et il va se rendre compte que le seul proche qu’il a en dehors de sa femme, c’est son ami. Je trouve que c’est un thème génial. L’essentiel c’est qu’on soit ensemble.
J.L. : Le thème de la fraternité est vraiment fort dans ce film en fait. Le personnage de Noomi intervient aussi à ce niveau là. Il y a une question qui revient à la fin du film par rapport à la dépendance qu’on à envers l’autre et peut-on vraiment faire confiance à quelqu’un.
R.D.J. : Est-ce que quelqu’un n’a jamais pensé d’abord à lui-même avant de faire confiance aux autres ? Nous, y compris, même notre ennemi, c’est aussi valable pour tous les personnages du film. À mon avis c’est ça qui est tellement intéressant. C’est vraiment axé sur notre part d’ombre à tous. J’aurais espéré que mon personnage finisse de cette manière.
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