Little Deaths (Blu-ray) : Le test

Date : 13 / 01 / 2012 à 00h05
Sources :

Source : Unification France


Little Deaths


Disponibilité : 15 novembre 2011
Editeur : Emylia


Le Film


Ce qu’ils en disent :
Little Deaths est une étude fascinante des manipulations émotionnelles et des différentes formes d’addiction, de la drogue à la dépendance affective. Mélange artistique d’idées transgressives et de visuels minimaux et réalistes des films indépendants britanniques, chaque segment est une assertion esthétique unique qui se nourrit et s’abreuve cependant de sa cohorte, pour former un tout d’une impressionnante cohésion.

Le captivant « House and Home » de Hogan ouvre le film avec éclat, racontant l’histoire d’un couple de la haute classe britannique qui leurre des gens dans leur domicile afin de les humilier et de les abuser. Dans le segment d’Andrew Parkinson « Mutant Tool », les expérimentations déviantes d’un médecin recueillant le sperme d’un homme au sexe démesuré enchaîné dans sa cave pour en faire des pilules de drogue. L’héroïne, une ancienne prostituée tentant de combattre son addiction à la coke, fera les frais du traitement expérimental du fameux docteur. Dans « Bitch » de Simon Rumley, une administratrice de bureau exploitée règle ses problèmes en abusant son partenaire émotionnellement à travers une routine sexuelle dégradante.

Ce qu’on en pense :
L’accroche de la pochette du disque indique : "Expérimentation, revanche, vices. Jalousie, fantasme, domination... Mort."

Cette anthologie de l’horreur britannique est montée autour de 3 segments réalisés par 3 réalisateurs underground différents et le résultat est à l’image de ces réalisateurs là... quelque chose de plutôt barré... comprenez étrange et décalé. 3 histoires d’environ 30 minutes chacune, elles explorent 3 déviances, addictions ou perversions qui tournent autour du sexe. Les 3 volets se basent sur les relations humaines, relations malsaines basées sur un rapport de force entre les protagonistes.

C’est glauque, souvent malsain mais ils dépeignent bien les dérives d’une frange de notre société sans sombre dans le gore. Les scènes sont plus suggérées que montrées et donnent un impact plus fort à l’histoire et à son traitement qui de fait va se concentrer sur les personnages, leur relation et leur psychologie. Attention le disque n’est pas à laisser entre toutes les mains et une fois de plus les interdictions chez Emylia ne sont pas forcément mises en avant de manière évidente.

Le 3ème volet est le plus dérangeant, le plus parquant mais le plus intéressant parce que le plus ancré dans la réalité, le mieux joué et le mieux réalisé. Tous sont une étude acerbe de cette société déviante, soumise aux addictions et où les limites du bien et du mal s’effacent petit à petit. La vie là tous les protagonistes des 3 histoires se consume à petit feu à force d’excès et la mort rode. Chaque volet se terminant par une scène choc. Si la première histoire est à connotation fantastique, les deux suivantes sont plus ancrées dans le réel (si l’on accepte cet homme attaché aux chaines) et donc forcément plus effrayantes.

• House and Home
Victoria et Richard sont des jeunes gens riches qui pensent pouvoir tout se permettre parce qu’ils sont justement riches et que leur argent leur donne le droit de s’amuser comme ils le désir. Leur trip c’est de ramasser des sans-abris (de préférence des femmes) et de leur offrir pour un soir le gite et le couvert. L’expérience ne tournera pas en leur faveur lorsqu’ils vont tomber sur une jeune femme au nom prédestiné :
Sorrow (chagrin en anglais).

• Mutant Tool
Le Docteur Reece expérimente une nouvelle drogue à base de sperme qu’il récolte sur un homme doté d’un sexe de taille hors norme. Jen (ancienne droguée et ancienne prostituée) va faire les frais de cette nouvelle drogue et va surtout replonger dans ses addictions. Frank, son petit ami, une petite frappe travaille en relation avec le docteur en lui fournissant des organes humains.

• Bitch
Claire trompe l’ennui de sa vie professionelle en s’amusant et en avilissant son compagnon. Ayant une peur maladive des chiens, elle le transforme son compagnon en esclave sexuel affublé d’un masque de chien et qu’elle traite comme un chien. Jusqu’au jour ou le "chien" se rebelle et mort la main qui le caresse.


Le Blu-Ray


Blu-Ray
Caractéristiques techniques Blu-Ray :
• Format Image : AVC 1080p/24 [2.35]
• Format son : Anglais et Français 7.1 DTS-HD High Res Audio
• Sous-titres : Français
• Durée : 88 min
• Prix : 19€99

Une image de qualité plutôt correcte sur les 2 premiers segments. Le troisième comprend quelques scènes horribles (extérieur et boite de nuit) que l’on croiraient sortie d’un master VHS... Mais ce n’est pas le cas sur tout le segment. Tous ont une ambiance visuelle particulière avec des couleurs propres à leur ambiance. Mais le résultat final est plutôt correct.

Au niveau du son, tout se passe sur les frontales mais la restitution du son est plutôt bonne et le doublage français ainsi que la piste française s’en tirent plutôt bien.

Assez étonnement, la traduction des sous-titres laisse à désirer parfois.

Bonus Blu-ray
• La copie digitale

Et hormis les présentations de quelques autre sorties Emylia, il n’y a rien d’autre au rayon des bonus. C’est bien dommage, la note final en pâti forcément.


Au final


3 histoires inégales mais au final une bonne étude sociologique qui montre les travers de certaines franges de la société.


On en a parlé


Little Death : En DVD et Blu-ray chez Emylia le 15 novembre



Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.



 Charte des commentaires 


Late Night with the Devil [DVD / Blu-Ray / VOD] : La (...)
Jeux Olympiques Paris 1924 [DVD / Blu-Ray] : La critique
Dune : Les bonus du Blu-Ray
La Zone d’intérêt [DVD / Blu-Ray / combo UHD+Blu-Ray] : La (...)
Inspecteur Sun et la malédiction de la veuve noire [DVD] : La (...)
Lanterns : Kyle Chandler confirmé, Aaron Pierre annoncé (...)
SEAL Team : L’unité Bravo de David Boreanaz officiellement (...)
Crime 101 : Halle Berry rejoint Chris Hemsworth chez (...)
Brèves : Les informations du 11 octobre
Undisputed : La critique du jeu de boxe inspiré de Fight (...)
Netflix - Bandes annonces : 11 octobre 2024
Caddo Lake : La critique du film Max
Star Wars - The Acolyte : Jodie Turner-Smith s’en prend à (...)
Tomb Raider - La légende de Lara Croft : Critique de la saison (...)
Alien - Romulus : Les apports