Prometheus : Noomi Rapace se confie
Alors qu’il y a trois ans à peine elle ne parlait pas un mot d’anglais, Noomi Rapace fait forte impression à Hollywood. Après avoir été acclamée, à juste titre, pour son intérprétation de Lisbeth Salander dans la trilogie Millennium de Stieg Larsson, on pourra la voir dans le prochain Sherlock Holmes, Jeu d’ombres.
C’est à l’occasion d’un point presse sur ce dernier, qu’elle est revenue sur le tournage de Prometheus, qu’elle a tourné sous la direction de Ridley Scott, l’un de ses héros.
Collider : Est-ce intéressant pour vous de faire partie d’un blockbuster estival en 3D comme Prometheus ?
RAPACE : C’est un peu fou. Je tournais à Londres il y a deux semaines et c’est fantastique. Je me rappelle quand je suis arrivée sur l’un des plateaux, ça m’a vraiment impressionnée. Ça m’a coupé le souffle, la façon dont ils l’ont créé. Nous n’avions pas d’écran vert. Je pense que nous n’en avons eu que deux. Ils ont tout construit. C’était magique. C’est superbe. Ce qui est fantastique c’est que Ridley [Scott] est un tel artiste et il réalise vraiment de grandes séances de tournage, mais c’est, en même temps, toujours brutalement beau. J’ai hâte de voir ça !
Je sens que mon personnage est le cœur du film. Vous la suivez, et elle change. Au début, c’est une croyante. Elle croit en Dieu et sa foi est forte. C’est une scientifique et une archéologue. Elle est en mission, et elle pleine d’espoirs. Au milieu du film, des choses arrivent et elle devient plus une guerrière. Et à la fin, elle est une survivante. Cela a vraiment été un chemin intense et dramatique à suivre, et de le faire avec Ridley et les autres acteurs. Mais, quand nous avons terminé le tournage en Islande, je me rappelle que cela faisait comme un retour sur Terre car j’avais été sur ce vaisseau et sur cette planète étrange. C’est toujours assez fascinant, quand je regarde en arrière et que je réalise à quel point j’étais dedans. C’est comme si j’étais habitée par quelque chose.
Collider : Comment est-ce de faire partie de films si secrets alors qu’ils suscitent tellement d’intérêt ? Est-ce difficile que rien ne soit dévoilé sur les rôles que vous jouez ?
RAPACE : Oui, parfois. Parfois vous voulez juste sortir et tout raconter à tout le monde car vous êtes si heureux. C’est comme si vous aviez pris quelque chose et que vous voulez partager votre expérience avec tout le monde, mais vous n’avez pas le droit de dire quoi que ce soit. Vous devez vous retenir et vous obliger à être silencieux car vous ne pouvez partager avec personne. En même temps, j’ai plutôt l’habitude. Quand je travaillais sur les films Millennium, je me cachais car ils ne voulaient pas que quiconque voit à quoi je ressemblais. Dans les livres, ce à quoi elle ressemble n’est pas décrit spécifiquement, j’ai donc créée son look et je me suis cachée une année. Chaque fois que j’allais quelque part et que je m’attendais à voir des journalistes, je portais des chapeaux et j’étais, d’une certaine façon, déguisée. Non seulement je ne pouvais rien dire, mais il fallait aussi que je me cache.
Le très attendu film de Ridley Scott sortira sur les écrans français le 30 mai 2012.
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